Façon puzzle (Paul Scarron, le Roman Comique – 1657)
Comment ne pas être séduit par la vie et l’œuvre de celui qui, au détour d’un chapitre, n’hésite pas à interpeller le lecteur et à le mettre en garde par ces mots : « Je suis trop homme d’honneur pour n’avertir pas le lecteur bénévole que, s’il est scandalisé de toutes les badineries qu’il a vu jusques ici dans le présent livre, il fera fort bien de n’en lire pas davantage ; car en conscience il n’y verra pas d’autres choses. »
Affreuse, Sale et Méchante (La Rome Ridicule, Marc-Antoine Girard de Saint-Amant, 1643)
Si la littérature sur Rome est dominée par les Promenades de Stendhal, ainsi que par des pages sublimes des Mémoires du Vicomte de Chateaubriand, nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs d’entreprendre la visite de la capitale italienne munis du précieux poème de Saint-Amant, satire féroce et hilarante, chef d’œuvre de la littérature baroque.
Les Jardins de Bomarzo
La narration des pérégrinations italiennes est un genre en soit, qui du Journal de Voyage de Michel de Montaigne (1581) au magnifique Voyage du Condottiere d’André Suares (1932) donna une longue suite de pages cultivées et brillantes, ou plus tristement cultivées, ennuyeuses et antisémites, à l’exemple des Sensations d’Italie de Paul Bourget (1891). Si les XVIIIe et XIXe siècles constituent un âge d’or des récits sur ce passage obligé de la noblesse et de la bourgeoisie européenne, il semble qu’aucun de ces auteurs ne décrive le joyau sculptural et le défi à la raison constitué par les jardins de Bomarzo.
Mille feuilles baroque (Lancement de la nouvelle rubrique Littérature)
Qu’est-ce donc messieurs, qu’un homme de lettre ? C’est celui dont la profession est de cultiver sa raison pour ajouter à celle des autres. (Jean-François de La Harpe, Discours d’entrée à l’Académie, juin 1776). Nous inaugurons cette nouvelle rubrique, toute entière consacrée à la littérature, qui nous verra selon une périodicité toute irrégulière, flâner dans l’œuvre féconde des grands auteurs européens à la recherche de ce que les textes peuvent avoir de Baroque.
Casanova, confessions d’un perdant magnifique (Histoire de ma vie, Premier volume – Ed. R. Lafont, 1993)
C’est le moment que nous choisissons pour inaugurer cette nouvelle rubrique, toute entière consacrée à la littérature, qui nous verra selon une périodicité toute irrégulière, flâner dans l’œuvre féconde des grands auteurs européens à la recherche de ce que les textes peuvent avoir de Baroque. Votre magazine élargit ainsi le champ de ses intérêts et nous espérons que nos lecteurs avides de découvertes y trouveront matière à quelques ravissements.