Rédigé par 18 h 37 min Actualités, Horizons & Débats

Foire aux Questions

Voici quelques débuts de réponses à vos interrogations les plus fréquentes et les plus impertinentes, que nous avons retranscrites “dans leur jus”. Cette rubrique continuera d’être enrichie au fil de votre curiosité et des améliorations graphiques et techniques apportées au site.

Où il est enfin répondu à la légitime curiosité de nos bien-aimés lecteurs

Voici quelques débuts de réponses à vos interrogations les plus fréquentes et les plus impertinentes, que nous avons retranscrites “dans leur jus”. Cette rubrique continuera d’être enrichie au fil de votre curiosité et des améliorations graphiques et techniques apportées au site.

Pour les aspects juridiques, on se référera aux mentions légales.

Sur la revue en général

Bonjour, comment est né le magazine, si ce n’est pas indiscret ?

Muse Baroque est née de l’inspiration hivernale de quelques passionnés, il y a plus de 10 ans. Ce noyau s’est rapidement étoffé de musiciens amateurs ou professionnels, étudiants en musicologie et en histoire, journalistes… A l’origine, le site se voulait un parcours à travers la musique baroque, une flânerie où l’on retrouverait pêle-mêle une discothèque idéale et des précisions historiques ou musicologiques. De ces limbes, la revue a conservé une approche très transversale, et une grande diversité de ton et de contenu.

Vous êtes les seuls à traiter uniquement de la musique et des arts baroques, est-ce que ce n’est pas un domaine trop restreint ?

Muse baroque se concentre sur la musique baroque, de Monteverdi à Haendel, mais nous avons aussi désormais quelques rubriques consacrées à la musique ancienne (médiévale et Renaissance), et à la musique classique jusqu’à Mozart en guise de prologue et d’épilogue. Effectivement, depuis la suppression de l’édition française du magazine Goldberg, nous sommes la seule parution francophone à couvrir exclusivement le monde de la musique baroque et ancienne. Et il y a déjà fort à faire !

Cela ne signifie naturellement pas que nous ne nous intéressons pas à la musique romantique, que nous n’apprécions pas – en cachette et honteusement – des opéras de Verdi et du piano de Satie. Mais ce n’est pas notre cœur de métier, et nous laissons des chroniqueurs plus experts que nous dans ces territoires exotiques pour nous spécialiser sur le monde merveilleux des cordes en boyau, des trompettes naturelles, des clavecins et de la basse continue.

Au-delà de la musique, depuis 2013 environ, Muse Baroque s’intéresse désormais à tous les arts baroques, ce qui permet aux lecteurs de découvrir d’autres types d’événements culturels relatifs à cette période particulièrement florissante, en particulier des expositions, des pièces de théâtre, des sorties de livres et de films. Ce tournant a encore été renforcé depuis 2020, avec un nouvel accent sur les beaux-arts et l’architecture.

Est-ce que vous privilégiez un répertoire ou un compositeur en particulier ?  

Tous les genres, pays et époques sont abordés de la fin de la Renaissance à Mozart, d’Henri IV à la Révolution Française, même si ces bornes demeurent approximatives. En ce qui concerne notre coeur de métier musical, nous tentons de trouver un équilibre subtil afin d’ouvrir le plus largement possible les choix musicaux. Naturellement, en fonction de la production du compositeur, de sa renommée, et des goûts personnels des rédacteurs, il peut arriver que certains soient favorisés dans notre discothèque. Toutefois, nous nous faisons un devoir de vous faire découvrir des œuvres originales, voire totalement méconnues. C’est d’ailleurs un des critères d’attribution du Coup de Coeur (ex-Muse du Mois), et la raison de notre collaboration avec des labels peu connus dans l’Hexagone tels Cantus, Verso, ORF…

Je vous ai trouvé par hasard grâce à un moteur de recherche et je voudrais vous citer comme source dans un de mes exposés à l’université. Est-ce que cela ne vous pose pas de problèmes ?

Je vous en prie… Il faut toutefois garder à l’esprit que Muse Baroque se veut une revue grand public et que nos articles doivent donc concilier rigueur et facilité de lecture. Nous ne saurions donc trop vous conseiller de poursuivre vos recherches en bibliothèque également.

Quel est le principe de l’Edito ? Il s’agit parfois de précisions historiques, d’introduction générale au sommaire, de considérations d’actualité, de pensées provocantes…

L’Editorial, qui paraissait précédemment tous les mois, est avant tout une chronique, un billet d’humeur caméléon, libre, imprévisible. Sa nature changeante fait – nous l’espérons – justement son charme. L’Edito, c’est un brin de conversation, détendue, un peu mondaine, ce sont les quelques mots que nous aurions échangé au buffet d’un après-concert… L’Edito, c’est un petit peu de tout, et beaucoup de petits riens, tout comme les Brèves. Et il convient de préciser qu’il n’engage que son auteur, le Rédacteur en chef, et ne reflète pas toujours l’avis unanime de toute l’équipe de la revue.

Votre style est délicieusement complexe, ce qui ne le rend pas forcément des plus faciles à lire. Est-ce que vous pourriez le simplifier un peu, comme dans les autres revues ?

Au contraire. Ce ton “délicieusement complexe” que vous signalez est l’une des caractéristiques de la revue. Hommage à la prose équilibrée de l’époque, à une élégance et à une recherche du langage qui espère ne pas tomber dans la préciosité. Ce style très littéraire, quelquefois excessif, souvent drôle (enfin, nous l’espérons) constitue notre étendard. A l’heure du langage SMS et du langage télégraphique, nous sommes fiers d’être le cauchemar des collégiens avec nos incises, nos subordonnées, nos parenthèses qu’on oublie parfois de refermer, nos alignements d’attributs du sujet et d’adjectifs, nos pendants d’adverbes, nos paires de qualificatifs. Et nous nous excusons d’avance pour les coquilles qui subsistent malgré notre attention et que nous traquons inlassablement jusqu’à dans nos archives et notre sommeil.

Combien y a-t-il de lecteurs mensuels ?  

Muse Baroque compte environ 45 000 lecteurs réguliers, et la tendance à la hausse se poursuit (statistiques 2015).

Est-ce qu’on peut s’abonner à une version papier du magazine ?

Non, Muse Baroque est exclusivement disponible sur Internet, ce qui présente de nombreux avantages. L’absence de coûts d’impression garantit aux lecteurs un magazine entièrement gratuit, sans publicité, dont le vaste contenu est à tout moment disponible en ligne, soit plus de 2000 pages classées par rubriques. L’actualisation en est permanente, et la longueur des articles bien moins limitée que sur un support papier. En un mot (ou plutôt en trois) :  réactivité, indépendance, éloquence sont nos raisons. Fini le temps où vous recherchiez compulsivement un vieux numéro d’une revue papier avant de découvrir que vous ne l’aviez pas trouvé en kiosque !

Peut-on réutiliser le texte et les images de Muse Baroque ?

La reproduction d’extraits de critiques est autorisée en citant obligatoirement la source. Dans le cas de site Internet, un lien précis vers la page considérée est également requis. Pour tout autre détails, merci de se référer aux mentions légales et nous contacter en cas de besoin.

Comment puis-je participer à la revue ?

Nous recherchons en permanence de nouveaux collaborateurs (bénévoles). Quel que soit votre lien avec la musique (journaliste, étudiant, musicien, mélomane éclairé, discophile pathologique, historien de l’art, bibliophile, historien, architecte, thésard et doctorant, ;-), n’hésitez pas à nous contacter pour rejoindre notre équipe enthousiaste. Nous sommes notamment à l’affût de rédacteurs en province et à l’étranger afin d’élargir notre couverture de concerts et sorties.

Bonjour, je ne vois pas de publicité sur votre site, contrairement aux autres webzines musicaux. Est-ce que vous êtes financés par des maisons de disques ? Cela ne nuit t-il pas alors à votre impartialité ?

Muse Baroque est un magazine entièrement bénévole, financé par ses membres et par des dons. Nous ne recevons aujourd’hui aucun financement pécuniaire de la part des maisons de disques, salles de concert ou agents d’artistes. Seuls les éventuels frais de déplacement, d’hébergement et les invitations presse sont acceptés.

Est-ce qu’il est possible d’avoir un devis pour une bannière clignotante de publicité en page d’accueil ?

Pour le moment, nous n’envisageons aucun partenariat ou offre commerciaux. Seuls des liens rédactionnels et journalistiques peuvent être noués.

Sur les critiques de CDs et de concerts

Pourquoi trouve t-on aussi de vieux enregistrements dans vos critiques de CDs ?

Il ne s’agit donc pas de critiquer seulement les nouveautés, mais bien de chercher des enregistrements d’excellente qualité qu’on se plaît à écouter et à réécouter. Or, depuis les débuts de la “révolution baroque” des 70’s voire même avant, bien des parutions sont passées sous les ponts. Fallait-il donc pour autant oublier le raffinement altier de Ralph Kirkpatrick, les balbutiements enthousiastes d’Harnoncourt, la flûte suggestive de Frans Brüggen ? Voulez-vous faire un autodafé du vintage Christie du temps d’Atys et de la première Médée, rayer la génération Malgoire, balayer les perles de Savall sous prétexte qu’elles sont trop anciennes ? Ja-mais ! Ces “anciens” enregistrements, fruits des 2 générations précédentes, ont une valeur documentaire considérable puisqu’ils témoignent d’une manière d’aborder l’interprétation baroque désormais souvent remise en question, et leur valeur artistique demeure intacte… pour les meilleurs d’entre eux.

Pourquoi toutes les nouveautés baroques ne sont pas chroniquées ? Je ne trouve pas les derniers enregistrements de Mozart par René Jacobs… Et il manque aussi des labels entiers tels *** ou ***.

Le principe de notre rubrique de critiques de CDs et de DVDs n’est pas de couvrir exhaustivement toutes les sorties mais de bâtir une discothèque de référence, et de rendre compte des parutions les plus prometteuses du moment. Il s’agit donc bien d’une sélection qui est inspirée par l’actualité mais aussi un certain équilibre entre les catégories d’œuvres, les époques et les compositeurs. De très nombreux labels nous ont accordé leur confiance et nous les en remercions : Alpha Production, Ambroisie, Ambronay Edition, Arte Verum, Calliope, Codaex (distributeur Analekta, Bis, Chandos, CPO, Raum Klang, Verso…), Decca, Deutsche Gramophon, EMI, Fuga Libera, Intégral (Integral Classic, distributeur Arthaus Musik, Ars Musici, Cantus, ORF, TDK…), Mirare, Ricercar, Satirino, Virgin Classics, Zig-Zag Territoires…

Nous serions naturellement ravis de pouvoir nouer une collaborations avec d’autres maisons, groupes ou distributeurs.

A quoi correspondent les nouvelles notations de la Muse ? Je ne trouve plus les cachets de cire avec un chiffre romain ou une silhouette ?

Depuis la refonte du site en 2020, les enregistrements musicaux sont désormais notés comme suit :

  • Muse d’Or (ex-cachet doré avec une silhouette de Muse) : enregistrements d’exception.
  • Coup de coeur (ex-Muse du Mois autrefois représentée par un cachet doré avec une silhouette de Muse)  : coup de cœur de la rédaction qui récompense autant la qualité de l’interprétation que l’originalité du programme. Il peut y en avoir plusieurs par mois, d’où le changement de dénomination.
  • Muse d’Argent (ex- 4 Muses) : très bon enregistrement.
  • Muse d’Airain (ex- 3 Muses) : bon enregistrement.
  • Suppression des anciennes Muses 1 et 2 traduisant des enregistrements décevants et avec des faiblesses interprétatives significatives.

Cette description un brin lapidaire ne rend évidemment pas compte de la diversité des situations, et seule la lecture des critiques permettra de comprendre et justifier la notation, dont il faut avouer qu’elle demeure en partie subjective, notamment en ce qui concerne les partis-pris interprétatifs des artistes.

Les expositions, spectacles vivants, comptes-rendus d’ouvrages ne sont pas notés.

Si c’est une discothèque de référence, pourquoi y a t-il parfois de mauvaises notes ?

Les CDs rassemblés ici ont tous subi une présélection par le comité éditorial. Hélas, nos espoirs de mélomanes peuvent être déçus, et nous le faisons alors savoir. Il ne s’agit jamais de “descendre” un artiste ou une formation, mais simplement d’expliquer pourquoi l’enregistrement nous a déplu de manière argumentée et nous n’oserons dire objective car une critique ne peut jamais véritablement y prétendre et traduit avant tout l’avis éclairé de celui qui la rédige.

Pourquoi certaines critiques sont nettement plus longues que d’autres ?

Il ne faut pas négliger la légende des siècles, le poids des mots et le choc des titans… Muse Baroque existe depuis 2003 et s’est considérablement développée depuis sa naissance. A l’origine, les critiques étaient de simples nodules, assez succinctes, sur le modèle du Guide de la musique ancienne et baroque (Diapason, 1992). A l’occasion, certaines ont été complétées afin de répondre au nouveau format de la revue, mais ce n’est pas encore le cas de toutes.

Pourquoi ne critiquez-vous pas les enregistrements sur instruments modernes ? Richter, Rilling, Karajan, ça ne vous dit rien ?

Nous nous concentrons en priorité sur les interprétations sur instruments d’époque, du renouveau baroque des années 70 à nos jours. Il s’agit là d’un choix interprétatif que défendons avec conviction. Mais on trouvera tout de même au hasard de nos pages les pianos égarés de Glenn Gould ou Edna Stern, les cordes modernes de Rostropovitch, les orchestres mozartiens entiers de Levine… Rassurez-vous, nous péchons tout à fait rarement, et faisons pénitence à coup de petits nenfants prépubères du Tölzer Knabenchor s’époumonant chez Bach.

Est-ce que vous ne seriez pas un peu puristes dans vos critiques de disques ou de concerts ? On a l’impression que sans instruments anciens et sans mise en scène avec des perruques, rien ne vous plaît.

Vous n’avez sans doute pas lu notre critique de l’expérience laser de liturgie spatiale de Kulik sur les Vêpres de Monteverdi… Il est vrai que nous sommes assez traditionalistes par nature, que nous aimons que les livrets soient respectés, que les costumes soient opulents et visuellement beaux, que les œuvres soient jouées par les types d’instruments pour lesquels elles ont été conçues. Oui, nous aimons Ponnelle, Strehler et Pizzi. Cependant, une recréation sclérosée et gentillette, vide de sens dans son narcissisme d’époque, renfermée dans le soin de la boutonnière brodée d’or et du trille ne nous satisferait pas non plus. Une interprétation avant-gardiste mais puissante n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Ne généralisons donc rien (même si les instruments anciens demeurent essentiels à la bonne compréhension de la musique baroque).

Les dates que vous donnez ne sont pas les mêmes que sur les jaquettes des CDs…

En effet, il existe environ trois dates possibles pour chaque enregistrement, ce qui rend les choses confuses, d’autant plus que les notes de programme ne sont pas toujours limpides sur ce point. Pour les nouveautés et les enregistrements récents, la date est la date de parution, souvent postérieure d’un an à celle de l’enregistrement. Pour les live et les enregistrements anciens, est donnée la date de captation ou de première parution dans la mesure du possible. En outre, l’affaire se complique lors des compilations, ou des rééditions. Il s’agit donc d’une information donnée uniquement à titre indicatif.

Sur le site

Peut-on télécharger de la musique ou acheter des CDs sur Muse Baroque ? Y aura t-il plus de vidéos ?

Muse Baroque n’est pas un site commercial et nous ne proposons ni vente par correspondance, ni plate-forme de téléchargement légal. Seuls quelques courts extraits sont écoutables en ligne, et servent d’illustrations aux critiques et articles. Des vidéos extérieures sont parfois incluses en liens directs (Youtube…), notamment dans le cas de bandes-annonces ou  d’extraits de DVD, mais Muse Baroque ne réalise pas de vidéos elle-même et n’est pas responsable du contenu de celles mise à disposition à partir d’autres plates-formes.

Bonjour, je me demande depuis un moment quelle est la statue qui vous sert de logo…

La statue d’origine, était vraisemblablement une Diane romaine (et non d’une Muse comme certains lecteurs attentifs l’ont remarqué) datant de la fin du Ier siècle ou du début du IInd siècle sous les règnes de Trajan ou d’Hadrien. Elle provenait du site antique d’Italica, en Espagne. Au fur et à mesure des refontes successives de la charte graphique, la photo a été remplacée par une création graphique de notre équipe, qui se fait désormais rare, le logo privilégiant désormais une typographie ancienne. Le cliché du bandeau provient quant à lui d’une photo prise par nous-mêmes au Palazzo Vecchio, à Florence.

Dernière modification: 31 octobre 2020
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