Le saviez-vous ? Un petit bout de Versailles caché dans l’arc du Carrousel du Louvre
Alors que le Louvre fait appel au mécénat pour restaurer l’Arc de Triomphe de Carrousel qui fait bien piètre figure et crie la misère des ans et de l’incurie, et ouvre ses trois baies sur un palais disparu, une épopée impériale tragique et le souvenir d’une Antiquité virant au bas-Empire (l’arc de Constantin). Un petit détail intéressera nos lecteurs : il y a du Versailles dans cet art de triomphe là.
A Madame… (Divertissement pour Adélaïde, Baumont, Chauvin – Aparté)
« Adélaïde vous êtes belle, mes yeux sont fixés sur la mouche, Adélaïde qui m’ensorcelle, mouche si près de la bouche ». Mélomane lecteur, ôtez-vous l’herculéenne mission de retrouver cette citation dans l’intégrale des œuvres de Saint-Simon, elle n’y figure pas ! J’entends d’ici les déçus trouvant qu’une telle abstraction poétique et une si riche versification auraient encore rehaussées la gloire des écrits du Duc et Pair de France.
Le Sapin de la Muse : notre sélection de livres pour Noël
Noël et la Saint-Sylvestre se profilant et avec eux nous l’espérons un délicieux cortège de retrouvailles familiales et amicales propices à l’échange de quelques présents, nous souhaitions poursuivre en cette occasion le remplissage du Sapin de la Muse et remettre en lumières quelques ouvrages parus ces dernières années et pouvant avantageusement agrémenter tant la hotte du Père Noël que quelques jours de congés pris à cette occasion. Retour donc, en quelques petites madeleines, sur quelques savoureux ouvrages à lire au coin du feu.
Versailles : Macron à la Lanterne
Emmanuel Macron se repose au Pavillon de la Lanterne à Versailles.
Nous avons dès lors chercher à en savoir plus sur ce pavillon de chasse, et avouons n’avoir trouvé que les mêmes maigres éléments. Cet humble pavillon de chasse, édifié près de l’ancienne et admirable Ménagerie de Le Vau qui hélas se dégradait dès le règne de Louis XV près de la branche sud du Grand Canal aurait été édifié vers 1787 pour le prince de Poix. Le terrain, jouxtant la Ménagerie royale, avait été offert à son père le Comte de Noailles par Louis XV.
Terra di Dio (Rossellini, la Prise de pouvoir par Louis XIV – 1966)
La Prise de Pouvoir par Louis XIV annonce bien son objet dès le titre : chronique par tableaux inspirée des travaux de Philippe Erlanger, elle conte, épisodes par épisodes, la mort de Mazarin, la disgrâce de Fouquet, la création de Versailles, les amours avec Melle de La Vallière, les rituels de la cour. Film éminemment politique et didactique, un peu poussif dramatiquement, La Prise de Pouvoir recèle des scènes d’anthologie.
Le saviez-vous ? De la résistance du cornet à bouquin
Nos lecteurs connaissent par cœur le cornet à bouquin, auquel nous avions déjà consacré quelques lignes. Cette chose courbe, en poirier, érable ou noyer, de forme octogonale recouvert de cuir traversa l’Occident depuis les alentours de l’an mil. Et nos baroqueux ont l’habitude de le voir fleurir dans les canzone de Gabriela, les œuvres de Monteverdi ou Caccini, et toute cette belle première moitié du XVIIème siècle si colorée. David Munrow, Ulrich Brandhoff, Jean Tubery, Jean-Pierre Canihac et d’autres grands musiciens nous ont habitué à tirer de ce cornet des voix humaines, d’un souffle chaleureux et discret à une rutilance guerrière.
Mais où est donc passée la cheminée de Louis XIV à Versailles ?
De temps à autre, nous nous posons des questions étranges. “Pourquoi les cordes sont-elles en boyau?”, “Pourquoi personne n’a pensé à mettre une pique à une viole de gambe?”, “Pourquoi j’écoute Glenn Gould et que j’aime ça ?, “Est-ce qu’une perruque in-folio étouffe la perception du son ?”
La cuisine de Louis : recette du chocolat chaud à Versailles
Le chocolat était certes connu en Espagne depuis les conquistadores, mais il faut attendre 1615 et les noces de Louis XIII et d’Anne d’Autriche à Bayonne pour qu’il ne soit introduit en France. Louis XV en fut grand amateur…
Palatine & latrine : “Vous êtes bien heureuse d’aller chier quand vous voulez”
Vous êtes bien heureuse d’aller chier quand vous voulez ; chiez donc tout votre chien de soûl. Nous n’en sommes pas de même ici, ou je suis obligée de garder mon étron pour le soir…
L’Allée du Roi s’en est allée (décès de Nina Campaneez)
La réalisatrice Nina Campaneez – de son véritable nom Nina Hélène Kompanetzeff – est décédée le 9 avril dernier à...
“Louis a les yeux bleus” : Versailles sur Canal+
De la fin de tournage de la première saison de la série Versailles Du plus grands des héros célébrons les exploits...
Rameau mis en Lumières (Bibliothèque de Versailles, 20/09/2014 – 03/01/2015)
e week-end, à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, la bibliothèque municipale de Versailles a dévoilé une exposition consacrée au compositeur Jean-Philippe Rameau (1683-1764). Organisée dans le cadre des festivités de l’année Rameau en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles, cette exposition est la première à ouvrir en cette rentrée…
Les Institutions Musicales Versaillaises de Louis XIV à Louis XVI
La musique fait partie intégrante de la vie de la Cour de France. Elle est omniprésente, que ce soit aux divertissements de cour comme Les Playsirs de l’Ilsle Enchantée (1664) offerts par le Roi à sa maîtresse Louise de la Vallière, lors des carrousels, des soirées d’appartements, des concerts du dimanche de Sa Majesté, de ses dîners et soupers (nos déjeuners et dîners respectivement), des représentations de comédies-ballets puis de tragédies lyriques…
Brevet de Musicien de la Chambre du Roi (1679)
Dès 1675, Marais est remarqué par Lully qui l’engage dans l’orchestre de l’Opéra. Toutefois, les finances du couple Marais demeurent médiocres et ne lui permettent pas d’acheter de charge dans la Musique de la Chambre (cf. Les institutions musicales versaillaises). Louis XIV, fin mélomane vint à son secours en 1679, après le décès du gambiste Gabriel Caignet et offrit la charge au jeune musicien qui devenait ainsi Officier ordinaire de la Musique de la Chambre du Roi, avec un salaire de 600 livres par an, s’additionnant à celui qu’il recevait de l’Opéra.
A la grâce de Dieu ! (Le Messie – The Sixteen, Harry Christophers – Versailles, 02/07/2014)
Il était une fois Georg Friedrich Haendel. Un Haendel sans poudre, dépossédé de ses plus belles mouches. Un Haendel sans superflu. Ce n’était pourtant pas peu de choses que dépoussiérer l’image pompeuse et solennelle que véhiculait l’illustrissime Saxon. Et ça n’en est que plus délectable !
The King shall rejoice (Coronation Anthems – The Sixteen – Versailles, 01/07/2014)
The Sixteen, on les chéris dans Allegri, Lassus, Praetorius… Les voici en terrain plus pompeux, certes à l’église, mais pour Westminster et les quatre incontournables Coronation anthems (hymnes du couronnement), qui retentirent à l’occasion de la cérémonie en l’honneur de Georges II d’Angleterre en 1727. Pour ces morceaux de circonstance, alliance subtile, majestueuse et puissante du leg purcellien, des grandes compositions germaniques à la manière de Biber,…
Entre Ciel et Mer (Didon & Énée – Poème Harmonique – Versailles, 15/06/2014)
Depuis plusieurs décennies déjà, le petit opéra de Henry Purcell fait partie des incontournables du répertoire baroque qu’un ensemble qui se veut respectable doit aborder, au moins une fois. Hervé Niquet, René Jacobs, William Christie… et aujourd’hui Vincent Dumestre. Mais à quoi bon une nouvelle fois ? Quelle nouveauté de lecture apporter à cette œuvre maintes fois jouée et assaisonnée pour les goûts les plus variés ?
“Vivez, Clorinde vous l’ordonne” (Campra, Tancrède – Schneebeli, Tavernier – Versailles, 07/05/2014)
Bien entendu, l’histoire contrariée de Tancrède et Clorinde d’après la Jérusalem délivrée du Tasse, cette West Side Story des croisades comme la vante les notes de programme, c’est d’abord le Combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi, d’une puissance condensée inégalée.
La puissance du génie
Lorsque l’on parle de symbolisme ou de secret, notre société contemporaine se complait à tous les raccourcis. Notre époque diffère du passé par le peu de temps qu’elle accorde à la contemplation et à la formation de symboles. L’intérêt pour les sociétés à secrets, qui ont cultivé ou préservé les symboles, est souvent malsain.