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Toucher la corde sensible

Que dire de ces concertos pour violoncelle de Vivaldi, sinon qu’ils méritent amplement leur renommée ? Car voici le Prêtre Roux au sommet de son humanité et de son art, élégiaque et lyrique comme jamais dans ses Largo, fougueux dans ses Allegro, toujours à l’affut d’une mélodie aux contours amples et naturels.

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Une religion encore bien « vivace »

Dès les premières mesures, on reconnaît le style du Vivaldi alla Spinosi, mélange d’audace survitaminée et de clarté orchestrale. Le Nisi Dominus est ainsi projeté, sans crier gare, sur l’auditeur, qui titube devant les coloratures agiles de Philippe Jaroussky. Le timbre dénote comme à l’accoutumée une belle stabilité, des aigus posés, une agilité certaine dans les ornements.

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« Une beauté qu’on vient d’arracher au réveil. » (Purcell, Cease, anxious world, La Rêveuse – Mirare)

Voici un programme riche et bien mené, plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. S’y côtoient un choix d’airs purcelliens qui ne cède pas aux caprices du best-of (seuls Sweeter than roses et O let me weep sont réellement célèbres), des sonates, ground et pièces pour clavecin.

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Un Didov et Enitch déchirant

Il faut bien le confesser, un peu honteux, en contemplant le bout de ses souliers : c’est avec un sourire un peu goguenard que l’on a pris connaissance de la distribution chorale et instrumentale de cet enregistrement, de ces New Siberian Singers Chamber choir of the Novossibirsk State Academic Opera and Ballet Theatre, de cet ensemble baroque russe inconnu, dirigé par un jeune chef grec, responsable musical de l’Opéra de Novossibirsk et formé au Conservatoire de Saint-Petersbourg.

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“Autrefois, disoit-il, j’aimais faire du bruit; à présent je tâche de faire de la musique.”

C’est ainsi que Jean-Jacques Rousseau, chroniqueur avisé de son temps, rencontra Domènec Terradellas à son retour de Londres et le fit témoigner sur ses compositions. En effet, le musicien catalan connaissait un succès hors pair sur les scènes les plus prestigieuses d’Europe.

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"Seigneur, vous entendez. Gardez de négliger Une amante en fureur qui cherche à se venger." (Racine, Andromaque, acte IV, scène 6)

Joyce DiDonato a l’air plus rêveuse que furieuse sur la jaquette du disque. Un brin pensive, les yeux timidement levés au ciel, la mezzo se prend la tête dans les mains, se demandant peut-être ce qu’elle a fait au cours des 75 minutes de ce premier récital d’airs italiens et anglais bien rempli.

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L’épée et la pourpre (Musiques au temps de Richelieu, Simphonie du Marais, Hugo Reyne – Musiques à la Chabotterie)

Voici venir le quatrième volume de la collection Musique à la Chabotterie qui nous a jusqu’ici déjà offert deux premières mondiales (La Naissance d’Osiris de Rameau et le très bel Ulysse de Jean-Féry Rebel) et un touchant retour à la flûte à bec d’Hugo Reyne (Six concertos pour flûte à bec de Händel).

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Le mystère des barricades (Couperin, Blandine Verlet – Aparté)

Voici le grand retour discographique de Blandine Verlet à Couperin après son intégrale controversée parue chez Astrée (1976-1980). Controversée, car à l’époque, le toucher bouillonnant de la claveciniste – qu’il est évidemment réducteur de qualifier de quelques épithètes qui ne sauraient embrasser la variété d’affects de l’intégrale – son recours à une ornementation généreuse, à des tempi souvent plus virtuoses que rêveurs…

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« Eh bien ! Elle ne sera exécutée pour personne et j’en veux avoir l’étrenne »

Le Requiem de Jean Gilles est une œuvre qui connut un succès constant au cours du XVIIIème siècle, alors même que les styles musicaux évoluaient considérablement. Interprété pour la première fois à Toulouse en 1705 pour les propres funérailles du compositeur …

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Miroir, mon beau miroir…

Première question en voyant cette Psyché : mais où donc est passé Quinault, le fidèle comparse, le librettiste galant qui sombra dans la piété à la fin de sa carrière ? Et pourquoi Lully s’est-il acoquiné avec ce Corneille de l’Isle (Thomas Corneille) aux vers d’une indigeste indigence passant du niais bancal…

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• Un commentaire

L’Art du ballet

Jusqu’ici, le ballet de cour a peu intéressé les musiciens, à l’exception, notable, d’Hugo Reyne : il a en effet déjà donné un remarquable Ballet de Flore dès le volume II de sa collection « Lully ou le musicien du Soleil », puis, dans le volume consacré aux musiques du mariage de Louis XIV, l’intégralité des deux ballets accompagnant les opéras de Cavalli représentés en France…

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Splendide et insaisissable Blandine Rannou

Attention, chef-d’œuvre sacrilège ! Les pièces de viole d’Antoine Forqueray publiées, remaniées et complétées par son fils Jean-Baptiste Antoine sont bien connues des mélomanes. Paolo Pandolfo en a d’ailleurs livré une lecture aussi belle que rude, hélas épuisée, chez Glossa.

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Imprononçable !

Saluons d’abord l’audace du label Etcetera, relativement peu connu en France, et qui a osé l’improbable parution d’un double CD avec fourreau, à la facture soignée et sobre, qu’orne le nom totalement imprononçable d’ Hieronymus Lauweryn van Watervliet (ca. 1505) (sic).

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Mozart brisé, Mozart martyrisé mais Mozart libéré !

Les concertos pour violon de Mozart… Cinq œuvres célébrées jusqu’à la trame, jouées, rejouées, rebattues jusqu’à la banalité et à l’indifférence. Et, en dépit de la jaquette du disque qui prétend que cette nouvelle interprétation sur instruments d’époque apporterait une nouvelle énergie et vitalité aux concertos…

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La luxuriance du chœur

Grand oublié de l’histoire, Pierre Robert fut pourtant avec Henry du Mont celui qui porta durant la période la plus prospère du Règne de Louis XIV, le genre du grand motet à son accomplissement. Tout deux devinrent par semestre Sous-maîtres de la Chapelle Royale en 1663 et quittèrent leurs fonctions en raison de leurs réticences aux demandes d’évolution du Roi, en 1682 lors de l’installation officielle de la cour à Versailles.

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La folle journée avant Figaro

Alors que la canicule laissait planer ses ailes dorées sur le désert discographique de la saison des plages, le chroniqueur assoiffé descendit dans les souterrains frais des disquaires. Passée presque sous silence, la dernière production de l’estivale Cappella de’Turchini continue de nous étonner par la surprise de la résurrection des maîtres napolitains…

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Miam, on en reprendrait bien un cornet

Bon, les notes de programme sont peu flatteuses pour Monteverdi : Avec de tels musiciens Marini et Castello, Monteverdi pouvait être assuré d’avoir à sa disposition les meilleurs spécialistes du genre, ce qui explique peut-être pourquoi il a si peu composé pour les instruments.

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L'un des rares disques consacrés au clavicorde

Sous ce titre emprunté partie à Jean-Jacques Rousseau (Rêveries du promeneur solitaire), partie à Carl Philipp Emanuel Bach (Sonates pour connaisseurs et amateurs) se dissimule l’un des rares disques consacrés au clavicorde qui existent – et sans doute l’un des plus passionnés.

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Fuguons

Les lecteurs savent notre attachement aux œuvres intellectuelles de Bach, notamment le Clavier bien Tempéré, l’Offrande Musicale et l’Art de la Fugue. Ils savent notre maniaque attention dans la réalisation du contrepoint, la variété des affects, la richesse des timbres, points trop souvent délaissés au profit d’approches soit d’une pédanterie austère, soit d’une galante virtuosité.

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Nasillard, sensuel ou mystérieux

De la famille des violes, celle dite « d’amour » est sans doute la moins connue. Créé vers la moitié du XVIIe siècle, cet instrument possède une sonorité bien particulière résultant du fait qu’il est accordé en accord parfait. A la fin du Seicento, six cordes métalliques passant sous la touche lui furent ajouté, réverbérant en quelque sorte les vibrations des cordes jouées, d’où leur nom de cordes sympathiques …

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