Lost Highway (Ensemble Castelkorn, Labyrinth Garden, Josef Zak – Flora)
« La Sagesse a son temps, il ne vient que trop tôt ; Ce n’est pas être sage, D’être plus sage qu’il ne faut. »...
Morcelé (EnSuite, Fiocco, CPE Bach, Benda, Geminiani, Duphly ǀ Korneel Bernolet – Ramée)
« Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir...
Les Saisons du Plaisir ! (Le Quattro Stagioni, La Follia, Le Concert de la Loge, Julien Chauvin – Alpha)
Le Quattro Stagioni, La Follia Antonio VIVALDI (1678-1741) Concerto en fa majeur RV 293 « L’Automne« Concerto en fa mineur RV...
La Fausse suivante (Bach, Sonates et Partitas pour violon, Rebinguet Sudre – L’Encelade)
Jean-Sébastien BACH (1685 – 1750) Libro primo (1720) Adagio per il Cembalo Solo, BWV 968 Sonata Prima à Violino Solo senza Basso,...
Hominem te esse memento (Trionfo Romano, Corelli, Melani, de Negri, Exit & Hemiola, Resche-Caserta – Château de Versailles Spectacles)
« Rome a été sa nourriture et sa paralysie.” (J. Le Goff, La civilisation de l’Occident médiéval) Trionfo Romano Fête...
Chasse à la Cour (Fux, Dafne in lauro, Ensemble Zefiro, Bernardini – Arcana)
Johann Joseph Fux (1660-1741) Dafne in Lauro, componimento per camera sur un livret de Pietro Pariati (1665 – 1733), représenté au...
La ligne claire (Bach, Sonates et Partitas, Tedi Papavrami – Alpha)
Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750) Sonates & Partitas pour violon seul BWV 1001 à 1006 Tedi Papavrami, violon Christian Bayon,...
Version redux (Gretry, L’Amant Jaloux, Notturna, Palametta – ATMA)
Ce qui frappe d’emblée, c’est le changement de climat et de caractère que la transcription confère à l’œuvre. D’une part, la réduction en effectifs s’accompagne d’une réduction en longueur, puisque les scènes parlées sont escamotées, et que les airs sont plus ramassés, afin d’éviter les redites entre orchestre et voix.
Pénombres (Apoteosis, viola bastarda, Divina Mysteria, Jorgen – Vanitas)
« Bâtard est souvent meilleur fils que l’enfant légitime. » (Euripide) Apoteosis – viola bastarda Girolamo Diruta :...
Déferlement pyrothnique (Fagioli, Arias for Caffarelli, Il Pomo d’Oro – Naïve)
Les onze Arias ici présentés recouvrent des œuvres créées entre 1726 et 1751 sur les principales scènes de la péninsule italienne, dont bien entendu les prestigieux San Bartolomeo et San Carlo de Naples, épicentre de la musique italienne de cette époque. Franco Fagioli a ainsi avec à propos convoqué des compositeurs de premier plan (Porpora, Pergolesi, Léo, Hasse…) et leurs confrères moins connus (Genaro Manna, Pasquale Cafaro…)…
Hibernatus (Keiser, Pomona, Capella Orlandi Bremen, Ihlenfeld – CPO, 2014)
On parle et surtout on entend de plus en plus d’opéras de Keiser pour notre plus grand bonheur, notamment depuis l’extraordinaire resurection du Croesus sous la baguette de René Jacobs en 2000 (Harmonia Mundi). En effet cet immense compositeur a toujours pâti de l’ombre de Haendel (son premier violon et parfois assistant à Hambourg) et de Telemann, son successeur au poste d’ « intendant » au Gänsmarktoper de la grande ville Hanséatique.
Viole-oncelle, la transition (Boismortier, Charbonnier, Giardelli – Ligia)
La ressemblance entre la viole et le violoncelle, tant pour leur forme que leur manière de jouer (instrument à cordes frottées avec un archet) est telle, que pour les non initiés, il est bien difficile de les distinguer. À tel point qu’un timbre-poste, mis en circulation il y a une quinzaine d’années, dans la série d’instruments de musique, mentionne « violoncelle » sur une image représentant une viole de gambe !
Vide et apesanteur (Rival Queens, Kermès, Genaux, Cappella Ganetta – Sony)
J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer (Racine, Brittanicus). Le canevas dramatique autour de la rivalité – allant jusqu’à en venir aux mains – entres les légendaires Faustina Borodini et Francesca Cuzzoni aurait dû déboucher sur un triomphe. Ce disque est un coup de semonce. Celui d’un rendez-vous partiellement manqué, d’une étreinte trop brève : non un récital d’opera seria n’est pas qu’une succession de coups de glotte et de da capos surdécorés.
Der Geist königlich im Glanze sein (Bach, Köthener Trauermusik, Ensemble Pygmalion – Harmonia Mundi)
Dès les premières notes du chœur d’ouverture, empruntées à la Reine de Pologne qui n’y pouvait plus trop voir d’inconvénients, la musique de Bach nous happe, nous caresse, les instrumentistes de l’Ensemble Pygmalion nous saisissent : et peu importe après tout!
Six concerts en joyeuse compagnie (Rameau, Concerts en sextuor, Les Dominos – Ricercar)
L’année 2014 marque le 250ème anniversaire de la mort de Jean-Philippe Rameau. Pour cette occasion, six concerts du musicien sont interprétés par Florence Malgoire et son ensemble Les Dominos. Ces six concerts sont un arrangement anonyme de cinq concerts constitués des Pièces de clavecin en concert et d’un sixième concert issu de la Suite en sol majeur des Nouvelles suites de Pièces de Clavecin.
« On vient, voyez les jeux, augmentez leurs attraits » (Rameau, Les Indes Galantes – La Simphonie du Marais, Hugo Reyne – Musiques à la Chabotterie)
Premier des six opéra-ballets de Rameau, Les Indes galantes se composent d’un prologue et de quatre entrées – et non actes – dont celle « Les Sauvages » fut ajoutée l’année suivant la création. Ce ballet héroïque, sur livret de Louis Fuzelier, s’inscrit dans la veine exotique du XVIIIème siècle…
« Creuser l’ennui, cette friche, pour en faire jaillir cette eau, la rêverie » (Schifanoia)
L’ennui apparaît souvent comme une des pires craintes du musicien, qu’il soit compositeur ou interprète. Schifanoia, c’est littéralement se soustraire à l’ennui ; c’est également le nom donné par Isabel Favilla et Inês d’Avena, diplômées de grands conservatoires européens, à leur duo, choisissant ainsi de défendre la cause « des œuvres baroques écrites destinées aux amateurs de musique pour passer le temps.
« De la Mécanique des Doigts » (Intégrale Rameau – Baumont – Loreley)
Un certain vertige. Les Lumières semblent prises du vertige de l’esprit et du savoir mêlé à celui du plaisir des sens. Ainsi débute l’avant-propos du livret de cette intégrale, de la main même d’Olivier Baumont. On attendait dès lors l’artiste au tournant de cet abandon vertigineux. On s’apprêtait avec envie à une divine ivresse… la déconvenue n’en est que plus brutale.