Célébrations ! Festival d’Ambronay (week-end du 27/09/2014)
Le troisième et avant-dernier week-end du Festival d’Ambronay fit honneur au thème choisi comme fil de conduite pour la programmation 2014 : Célébrations. Célébration inhérente aux œuvres religieuses comme l’est le Dixit Dominus de Haendel, interprété avec fougue et liesse par les Ghislieri Choir & Consort. Célébration aussi de la jeunesse, avec l’Aura Rilucente, jeune ensemble en résidence au Centre culturel de rencontre.
Israël in Egypt, Roy Goodman (Ambronay – 21/09/2014)
Au cœur de cette 35ème édition, foisonnante de conférences, visites, expositions (de matériel agricoles), et bien entendu de concerts, le contraste et la diversité règnent en maître. Seule la qualité demeure l’élément non négociable, et in facto non négocié.
L’excellence (Haendel, Israël en Egypte – Le Concert Lorrain, Goodman – Metz, 20/09/2014)
Pourquoi écrire une critique alors qu’un seul mot résume la prestation de ce soir : L’EXCELLENCE ! Les amateurs de musique baroque de l’Est de la France n’ont rien à envier de la Capitale. car la Lorraine se place remarquablement sur la scène musicale baroque avec entre autres l’Arsenal de Metz (57), le Festival de musique sacrée et baroque de Froville (54), l’Opéra national de Lorraine et la salle Poirel de Nancy (54).
La belle étoile (Porpora il maestro, Fagioli, Ambronay, 14/09/2014)
Ambronay a ces moments magiques ou des rencontres se font, ou des relations se tissent et des retrouvailles s’accomplissent en un week-end. Depuis près de 4 ans, Franco Fagioli fait parler de lui et c’est la première fois que le Festival d’Ambronay l’invite pour un récital solo. En effet ce sont des premières comme celle-ci qui ont caractérisées Ambronay depuis sa création.
Amour et Foi (Pulcinella, David DQ Lee, Froville, 21/06/2014)
Encore ce soir, le Festival de musique ancienne et baroque de Froville n’a rien à envier aux plus grandes scènes nationales ou internationales. La saison 2014 se révèle être un excellent cru face à la qualité des ensembles et artistes invités à se produire dans cette magnifique église baroque datant du XIIe siècle.
Fantastique Fagioli… (Il Pomo d’or, Minasi, Fagioli, Froville, 13/06/14)
Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro s’est très vite imposé sur la scène baroque internationale notamment à Paris, Munich, Londres, Barcelone, Genève. L’ensemble tire son nom d’un opéra d’Antonio Cesti composé en l’honneur du mariage de l’empereur d’Autriche Léopold Ier avec Margarita Teresa d’Espagne à Vienne en 1666. Si l’opéra attire beaucoup cet ensemble, il raffole aussi de musique instrumentale comme l’atteste le programme de ce soir.
Jules César en Egypte
Le livret de l’opéra Giulio Cesare de Händel s’inspire de l’épopée égyptienne de Jules César. Si son auteur Nicola Francesco Haym a pris de nombreuses libertés vis-à-vis de la réalité historique, il n’en reste pas moins que la trame du récit se base sur des faits réels : En – 48, la guerre civile fait rage entre César et le dernier défenseur du système républicain : Pompée.
Charles Burney analyse Orlando de Haendel (1789)
De 1776 à 1789, Charles Burney, musicologue et musicien, fit paraître sa monumentale Histoire générale de la Musique (A General History of Music) sur laquelle il travaillait depuis 1769 et pour laquelle il effectua un voyage d’étude de 6 mois en France et en Italie. Fidèle à l’esprit encyclopédiste des Lumières, l’auteur tente de retracer en une vaste fresque analytique l’histoire de la musique européenne depuis l’Antiquité grecque.
A la grâce de Dieu ! (Le Messie – The Sixteen, Harry Christophers – Versailles, 02/07/2014)
Il était une fois Georg Friedrich Haendel. Un Haendel sans poudre, dépossédé de ses plus belles mouches. Un Haendel sans superflu. Ce n’était pourtant pas peu de choses que dépoussiérer l’image pompeuse et solennelle que véhiculait l’illustrissime Saxon. Et ça n’en est que plus délectable !
The King shall rejoice (Coronation Anthems – The Sixteen – Versailles, 01/07/2014)
The Sixteen, on les chéris dans Allegri, Lassus, Praetorius… Les voici en terrain plus pompeux, certes à l’église, mais pour Westminster et les quatre incontournables Coronation anthems (hymnes du couronnement), qui retentirent à l’occasion de la cérémonie en l’honneur de Georges II d’Angleterre en 1727. Pour ces morceaux de circonstance, alliance subtile, majestueuse et puissante du leg purcellien, des grandes compositions germaniques à la manière de Biber,…
La belle folie (Haendel, Orlando – Mehta, B’Rock, Jacobs – Archiv)
Orlando constitue le dernier opéra de Haendel destiné au castrat Senesino, qui devait quitter la troupe dès juin 1733 suite à une dispute avec le compositeur, puis rejoindre la troupe de l’Opera of the Nobility créé l’année précédente. Le compositeur y renoue avec la tradition magique des débuts londoniens, qui anime notamment le Rinaldo.
Furieux (Haendel, Orlando – Mehta, Hammarström, Jacobs – Paris, 19/06/2014)
Voici 2 ans, les heureux avaient pu assister aux représentations à La Monnaie, dans une mise en scène relativement quelconque de Pierre Audi, peu inspiré. Mezzo avait d’ailleurs procédé à une captation. Entre-temps, le disque est paru, dont vous lirez la chronique sur nos pages, superlatif et différent par rapport à la référence des 2 incursions de Christie (Erato et DVD Arthaus).
L’éclat et la pureté du diamant (La Risonanza, Bonizzoni – Festival de Froville – 01/06/2014)
Pour son quatrième concert, le festival de Froville (54) accueille La Risonanza qui se produit pour la première fois dans cette magnifique église baroque. Cet ensemble vocal et instrumental créé en 1995 par le claveciniste et organiste Fabio Bonizzoni, est spécialisé dans l’interprétation de la musique italienne, particulièrement celle de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle.
Friandises baroques d’entre Saône et Rhône (Haendel – Sabata, Onofri, Opéra de Lyon – 18/05/2014)
Lyon est un des hauts lieux de la gastronomie en France, et les touristes étrangers ne s’y trompent pas, qui se pressent en masse dans la capitale des Gaules, seconde métropole touristique française après Paris. Ce dimanche-là un fort vent rafraîchissait les ardeurs d’un écrasant soleil printanier, et les célèbres chocolatiers de la ville avaient fermé leurs devantures.
Tamerlan à la cour du roi Guillaume (Haendel, Tamerlano – Cencic, Xabata, Pomo d’Oro – Naïve)
La rivalité des deux conquérants Tamerlan et Bajazet avait inspiré les auteurs de théâtre européens dès le XVIIème siècle. Après le Bajazet de Racine (1672, centré sur un personnage portant ce nom, mais dans une aventure contemporaine sans Tamerlan), l’auteur dramatique français Jacques Pradon écrivit en 1675 un Tamerlan ou la Mort de Bajazet.
Very Nice
L’Opéra de Nice Côte d’Azur proposait l’autre soir une oeuvre du Caro Sassone trop rarement représentée en France, Sémélé, dans une mise en scène de Jakob Peters-Messer, qui transpose astucieusement l’action dans l’univers de la haute couture : l’archi-classique morning suit de Cadmus lors de la scène du mariage contraste avec la tenue d’Ino…
« As with rosy steps the morn, Advancing, drives the shades of night (…) »
Theodora est l’un des oratorios tardifs de Haendel. Créé en 1750, il ne connut qu’un succès d’estime auprès du public londonien, avec 3 représentations. Pourtant, de même qu’avec l’ultime Jephta, cette œuvre, à la fois directe et tendre, compte parmi les plus belles du compositeur, visiblement inspiré par cette trame pourtant d’une désarmante simplicité dû à un Révérend Morell à la plume un brin indigeste.