Pur et profond (Bach & Entourage, Pramsohler, Grisvard – Audax)
Bach et Entourage : un disque que nous recommandons chaudement, qui saura ravir les oreilles avides des sonorités du violon baroque et dont nous prendrons un réel plaisir à suivre la carrière, encore jeune, mais prometteuse, des deux interprètes.
Folies partagées (Les Passions, Jean-Marc Andrieu – Ligia)
FolieS ! Les Passions. Arcangelo Corelli (1653-1713) / Francesco Geminiani (1687-1762) : Follia pour flûte à bec et cordes ;...
Des moustaches à la Joconde ? (Bach, Variations Goldberg, Duo Mélisande – Rochemontès, 01/03/2015)
Initialement composées pour le clavecin, les Variations Goldberg ont été transcrites à de nombreuses reprises. L’idée d’une transcription pour deux guitares respecte l’esprit de l’œuvre tout en renouvelant ses couleurs. Selon un tempo étonnamment lent, comme en suspension, qui aura pu en gêner certains, les deux guitares chantent et se répondent par une complicité absolue.
Sondern Barrabam ! (Bach, Passion selon Saint Jean, Herreweghe – TCE, 03/04/2015)
Nul doute que Philippe Herreweghe connaît sa Saint Jean sur le bout des ongles… Ce soir, au Théâtre des Champs Elysées, le chef a livré une vision personnelle, finement ciselée, touchante et fervente, narrative et puissante de cette grande fresque. Force est d’avouer que Philippe Herreweghe a réussi une interprétation marquante. Marquante par son lyrisme intense et sa cohérence : voilà une Passion qui baigne dans un climat de déploration sans s’y complaire.
“Croix, supplices, joie des âmes” (Bach, Passion selon Saint Matthieu, Concert Lorrain, Prégardien – Luxembourg, 25/03/2015)
Avec la Philharmonie Luxembourg, le Grand-duché, qui compte environ un demi-million d’habitants, dispose de l’une des salles de concerts les plus prestigieuses d’Europe. Elle est située sur le Plateau du Kirchberg à Luxembourg-Ville. La Philharmonie Luxembourg, dénommée « Salle de concerts grande-duchesse Joséphine-Charlotte », a été inaugurée en 2005…
Acte de foi ? (Bach, Oratorio de Noël, Les Talens Lyriques – TCE, 20/12/2014)
Les fêtes de fin d’année sont l’occasion chaque année de mettre Bach à l’honneur, qu’il s’agisse de la famille Bach, des Passions ou de son Oratorio de Noël qui fait l’objet de cet article.
Der Geist königlich im Glanze sein (Bach, Köthener Trauermusik, Ensemble Pygmalion – Harmonia Mundi)
Dès les premières notes du chœur d’ouverture, empruntées à la Reine de Pologne qui n’y pouvait plus trop voir d’inconvénients, la musique de Bach nous happe, nous caresse, les instrumentistes de l’Ensemble Pygmalion nous saisissent : et peu importe après tout!
« Immortal Bach » – Le Concert de l’Hostel Dieu – Lyon, 30/09/2014)
Au cœur de la Presqu’île lyonnaise, la basilique de Saint Martin d’Ainay demeure une des plus belles traces de l’art roman dans la cité …. Sa pierre doucement rosée encadre un chœur tapissé de mosaïques au caractère byzantin, qui se prolonge en voûtes rondes et propres à faire résonner la musique. Mais pas n’importe quelle musique. Etrangement, c’est celle composée au siècle dernier qui fut portée par Le Concert de l’Hostel Dieu de la manière la plus touchante.
« Quand tous voient le Créateur expirer, Que feras-tu pour ta part ? » (Bach, Passion selon Saint Jean – Itay Jedlin – Ambronay, 19/09/2014)
Cet appel lancé par Bach dans l’ultime air de ténor de sa Passion selon St Jean, Itay Jedlin et son Concert étranger le firent résonner d’une manière bouleversante hier, en l’abbaye d’Ambronay. Ayant fait le choix d’un effectif orchestral assez restreint, le chef fit la part belle au texte même, suivant la volonté de Bach, et permit ainsi à cette œuvre magistrale d’atteindre toute sa force expressive.
La poésie de la Musique (Bach, Clavier bien tempéré – Weiss – Satirino)
Cette nouvelle édition sous forme de coffret-livret de Das Wohltemperierte Klavier –Le Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach, interprétée par Kenneth Weiss mérite de loin une écoute attentive. Les deux livres du Clavier bien tempéré, élaborés entre 1722 et 1744, contiennent chacun 24 préludes et fugues écrits dans les 12 demi-tons de la gamme chromatique soit 24 modes majeurs et mineurs.
Glenn Gould sur Bach
Glenn Gould a toujours aimé Bach avec lequel le jeune virtuose commença son ébouriffante carrière chez CBS en 1955, avant de tirer sa révérence auprès du Cantor avec un nouvel enregistrement en 1981, toujours des Goldberg, démembrées, disséquées, écartelées, reconstruites avec un goût de la provocation, de l’iconoclaste, du risque mais aussi du génie.
Emprisonnement à Weimar et congé de Cöthen
En 1717, après la mort du vieux maître de chapelle Drese, le duc de Weimar nomme son fils sans proposer la charge à Bach. Le compositeur en est profondément vexé. En même temps, les relations entre le jeune duc Ernst August dont Bach est plus proche se détériorent avec son oncle le duc régnant Wilhelm Ernst.
Entretien avec Pieter Jan Leusink, directeur musical du Holland Boys Choir
Pour mieux appréhender l’intégrale des cantates de Bach par Pieter Jan Leusink, parue originellement dans l’édition Bach 2000 de Brilliant Classics et controversée à l’époque en raison d’un marathon de 15 mois d’enregistrement, alors que les notes de programme sont inexistantes, nous pensons tout à fait éclairant de se référer à l’excellente interview menée par le Bach Cantatas website…
Mal infusée (Bach, Passion selon Saint Jean – Suzuki – Pleyel, 19/04/2014)
La semaine sainte est l’occasion de renouer avec le sacré, avec la quintessence du spirituel notamment musical. Quasiment par tradition, la Salle Pleyel nous présente un programme avec les Passions de Bach et la participation des grands noms de la scène baroque.
Stupeur et tremblements (Telemann, Bach – Arsys Bourgogne, Opera Fuoco, Stern – Cité de la Musique, 01/04/2014)
Il est des compte-rendus sur lesquels la plume préfère regagner son encrier, et fuit l’espace immaculé de la feuille. Des soirs de méforme, de relative déception, où même les plus grands peuvent faillir. Alors, on avouera brièvement, avec franchise, qu’Opera Fuoco n’était pas dans son assiette en ce concert du 1er avril…
Cycle Johann Sebastian Bach – Les tempéraments (Cité de la Musique, mars 2014)
S’il est une œuvre pour clavier dans l’histoire de la musique dont tout le monde peut citer de mémoire quelques courts extraits (sans savoir forcément à quoi ils se rattachent), c’est bien celle de Johann Sebastian Bach. N’est-ce pas parce que, pour beaucoup d’entre nous, cette oeuvre se rapporte à ces heures de nos enfances où nous étudiions tel menuet, telle invention ou tel prélude et fugue après le goûter et les devoirs du soir ?
Vernis Martin (Bach, Suites anglaises – Béatrice Martin – Cité de la Musique, 13/03/2014)
Nous voici devant le magnifique Ruckers ravalé par Taskin, avec ses piétements à la droiture cannelée si Louis XVI, contrastant avec les aimables rinceaux sur fonds dorés qui ornent la caisse et au milieu de la luxuriance desquels se nichent quelques aimables angelots.
Un clavecin qui en pinçait pour le luth (Bach, Baumont, Cité de la Musique, 13/03/2014)
On ne s’attardera pas tant que ça sur le fameux Lautenwerk, à propos duquel les lecteurs trouveront un peu plus de matière dans la critique du disque paru pratiquement au même moment, et ces quelques lignes auront plutôt le mérite de rendre compte de ce concert double, puisqu’Olivier Baumont a choisi à la fois d’interpréter des pièces pour clavecin-luth ou luth sur une reconstruction de William Martin (1991) utilisée également pour le CD tout juste paru chez Loreley, …