Rédigé par 19 h 40 min CDs & DVDs, Critiques

Avoir un quatre à sec

Les œuvres sont belles, on y sent l’Italie et sa lumière, ses charmes et ses sourires. Hélas, Reinhardt Goebel arrive avec son habituelle précision, et sa légendaire sécheresse. Les aqueducs se bouchent, les fleurs se fanent, le soleil disparaît.

Giuseppe TORELLI, Giovanni MOSSI, Giuseppe VALENTINI, Pietro Antonio LOCATELLI, Leonardo LEO.

Concertos pour 4 violons

Musica Antica Köln, dir. Reinhardt Goebel
Archiv, enr. 1991. [clear]

Les œuvres sont belles, on y sent l’Italie et sa lumière, ses charmes et ses sourires. Hélas, Reinhardt Goebel arrive avec son habituelle précision, et sa légendaire sécheresse. Les aqueducs se bouchent, les fleurs se fanent, le soleil disparaît. Et l’on se retrouve désemparé face à tant de raideur, de brusquerie, de manque de tact. Non, Monsieur Goebel, une barre de mesure n’est pas une ligne Maginot infranchissable. Nein, Herr Goebel, lier plus de 2 notes n’est pas une injure à la Musique. On écoute ces violons grinçants qui trillent et ornementent parfaitement, cet orchestre de haut niveau. Et il ne se passe rien. Pas la moindre émotion, pas le moindre sentiment, pas le moindre plaisir. Ecouter ce disque, c’est un peu comme se saouler avec un 12 ans d’âge. Plus qu’une faute, c’est un gâchis.

Katarina Privlova

Technique : prise de son neutre.

Étiquettes : , , , , , Dernière modification: 25 novembre 2020
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