Conférence « Thésée retrouvant les armes de son père de Pierre Lemaire » – Musée du Grand Siècle, 25 avril 2024
Jean ou Pierre ? Le musée du Grand Siècle, que l’on attend avec impatience dans ses locaux définitifs de Saint-Cloud, est toujours...
Diane, Actéon et les lycéens scandalisés
-« Cependant ses compagnons, ignorant son triste destin, excitent la meute par leurs cris accoutumés; ils cherchent Actéon, et le...
Une femme à sa fenêtre (Jacobus Vrel, énigmatique prédécesseur de Vermeer, Fondation Custodia – du 17 juin au 17 septembre 2023)
«C’est Vermeer à s’y méprendre, même de près.» (Théophile Thoré-Bürger) En fait non. Même de près. Au risque de paraître...
Oxymore (Florence Gétreau, Voir la Musique – Citadelles & Mazenod, 2022)
“Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée !” (André Gide, les Nourritures terrestres) Florence Gétreau...
The Big Red One : de la couleur rouge, cramoisie et écarlate
De beaux rouges. On songe immédiatement aux portraits de doges ou de papes, à leur mozettes d’hiver bordées d’hermine, à...
Le pinceau et le luth (Evaristo Baschenis, Galerie Canesso, Paris – du 6 octobre au 10 décembre 2022)
« Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil. » (Delacroix) On ne jurait jusqu’ici que...
La jeune fille et le Cupidon grassouillet (Vermeer, exposition à la Gemäldegalerie de Dresde, septembre 2021 – janvier 2022)
Un nouveau Vermeer ? La Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde a annoncé après 2 décalages, qu’elle ouvrira sa très attendue...
La chant des anges : du motet flamand chez le Caravage
Dans le magnifique Palais Doria Pamphili, à Rome, parmi les corridors de merveilles (accompagnées d’un commentaire...
La Fillette au brasier enflamme les cœurs (George de La Tour)
4 340 000 euros (frais inclus) chez Lampertz à Cologne ce jour, 10 décembre 2020. A l’heure où l’on ne parle que de dépenses essentielles de coupes drastiques, de serrage de vis ou de ceinture, de déficits et de faillites, faut-il se réjouir de ce record battu ? Record pour un George de La Tour (1593-1652), dont il ne subsiste que 48 tableaux (à titre de comparaison on en dénombre 37 pour le rare Vermeer sans entrer dans les querelles d’attribution, ou encore plus de 80 Caravage).
Le Peintre & l’Astronome : Vermeer, le 3 de septembre 1659, à huit heures du matin
Nous sommes à Delft en ce mercredi 3 septembre 1659, à 8 heures. Le soleil vient illuminer la tour de l’horloge de la Niewe Kerk, et produit des ombres portées précises. A sa fenêtre, au second étage d’une auberge, située de l’autre côté du bassin du port, le Kork, un jeune homme de 27 ans contemple la scène, dessine un croquis, et peindra une vue qui deviendra un mythe. C’est Johannes Vermeer.
La Rêveuse (sans Marin Marais, ni Françoise Bolton)
« Tous les matins du monde sont sans retour. Les années étaient passées, Monsieur de Sainte Colombe, à son lever, caressait de la main la toile de Monsieur Baugin et passait sa chemise. Il allait épousseter sa cabane. C’était un vieil homme. Il entretenait aussi des fleurs et des arbustes qu’avait plantés sa fille aînée, avant qu’elle se pendit. »
Hubert Robert, un peintre visionnaire (Louvre, mars-mai 2016)
C’est l’histoire d’une société qui se regarde et qui doute ! Tel est en effet le trait d’union qui lie entre elles la quasi totalité des cent quarante œuvres de Hubert Robert (1733-1808) qui composèrent cette exposition, la première consacrée au peintre par le Louvre depuis 1933, année du bicentenaire de sa naissance et, mais pouvait on le savoir, celle du début d’un engrenage qui verra vaciller l’Europe. Il n’est sans doute pas non plus un hasard que ce regain d’intérêt pour l’un des peintres majeurs de la seconde moitié du XVIIIème siècle arrive alors que la civilisation occidentale est contestée, violemment remise en cause dans ses fondements idéologiques et son socle de valeurs.
Richesses du baroque d’outre-Atlantique (Peinture baroque des Andes – Musée des Jacobins, Auch)
A l’écart des foyers artistiques européens mais nettement influencée par ces derniers, la peinture baroque andine englobe des oeuvres produites par des artistes, généralement indigènes, dans un univers dominé par la récente colonisation espagnole. Ces décalages sont à l’origine de la spécificité de cette peinture, qui retrace assez fidèlement les décors et costumes du Siècle d’Or…
Jordaens, La gloire d’Anvers (Petit Palais, Paris)
Pour ceux qui n’y sont pas déjà précipités, il reste encore deux semaines pour apprécier le talent de Jacques Jordaens (erronément rebaptisé Jacob par les historiens de l’art pour faire plus flamand), souvent hélas considéré comme un peintre mineur et un peu grossier, dont la truculence explose dans Le Roi boit et autres saynètes caricaturales et moralisatrices.
L’art de la veduta, du souvenir de voyage aux cimaises des musées (Canaletto-Guardi – Musée Jacquemart-André, Paris)
De nos jours, quelques clichés pris sur le vif et aussitôt postés sur les réseaux sociaux suffisent à informer nos amis des villes visitées et des payasages rencontrés. Pour les adeptes des traditions, les lieux touristiques regorgent encore des ces bonnes vieilles cartes postales, qui firent le bonheur des collectionneurs et des préposés des Postes. Au XVIIIème siècle déjà les voyageurs anglais fortunés qui entreprenaient le Grand Tour (entendez : celui de l’Italie et du bassin méditerranéen) aimaient rapporter avec eux des témoignages visuels des villes traversées.
Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres (Musée Marmottan, Paris)
Belle bâtisse de la fin du XIXème siècle à la lisière du cossu XVIème arrondissement, le musée Marmottan Monet est connu pour sa collection de toiles impressionnistes, même si sa principale richesse réside à mon sens dans sa magnifique collection de meubles Empire (lit de Napoléon de la Préfecture de Bordeaux aux urnes antiques finement ciselées, impressionnant bureau-ministre aux lions, sans compter les innombrables girandoles de bronze doré et la délicate pendule Hermès en biscuit de Sèvres…)…
Opulence baroque (Artsemisia Gentilileschi, Musée Maillol)
Le courant baroque n’est évidemment pas propre à la musique : il a imprégné l’ensemble des arts de son époque, et en tout premier lieu la peinture. En Italie, à la suite de l’illustre Caravage, de nombreux peintres ont exploré la richesse des couleurs magnifiée par les effets de la lumière pour créer de nouveaux chefs-d’œuvre. Depuis quelques semaines le musée Maillol propose une intéressante exposition des peintures d’Artemisia Gentilileschi, femme peintre de la première moitié du XVIIème siècle…
Lecture : Coup de cœur pour… le peintre assassin
En juillet dernier, le grand public a vu surgir de l’ombre le nom de Rosella Vodret, de la Direction des Musées italiens (plus précisément, l’experte est Surintendante spéciale pour la Patrimoine historique, artistique et ethno-anthropologique et pour le Pôle muséal de la Ville de Rome), lors de l’Affaire du Martyre de Saint-Laurent exposé à l’église du Gesu et que certains espéraient de la main du Caravage…
Rembrandt fecit 1669
Pour le 400ème anniversaire de la naissance de Rembrandt, le film de Jos Stelling, sorti en 1977, re-apparaît fugitivement sur les écrans en copie neuve, et a fait l’objet d’une parution DVD en novembre 2006. Il était temps.
Le Rembrandt de Jos Stelling est assurément un film étrange. Un film pratiquement muet, puisque les dialogues, paroles laconiques arrachées de temps à autres, doivent constituer environ 30 % de la durée totale du film…