Toison d’Or ! (Oh, ma belle brunette – A Nocte Temporis, Van Mechelen – Alpha)
Reinoud Van Mechelen, Haute-Contre Anne Besson, Traverso, Musette de cour Myriam Rignol, Basse de Viole, Dessus de Viole. Simon Linné,...
Demi-lune et boulets (Louis XIV, Turenne & d’Artagnan, Bozonnet, Baumont, Le Concert de la Loge, Invalides – 7 mars 2022)
« Alors elle se releva d’elle-même, jeta autour d’elle un de ces regard clairs qui semblaient jaillir d’un œil de...
Portraits et miniatures (Fêtes Galantes, La Rêveuse, Bolton, Perrot, Lazar – Les Invalides, 8 novembre 2021)
Fêtes galantes Louis de Caix d’Hervelois (1677-1759) : Suite en sol mineur, Plainte François Couperin (1668-1733) : Prélude – Les...
En ma puissance (« Autour de Lully », Véronique Gens, Les Surprises – Festival de Saint-Denis, 25 juin 2021)
Véronique Gens et les Surprises à Saint-Denis © Muse Baroque, 2021 « Autour de Lully » Airs, danses et chœurs extraits de...
« J’avais un maître, les ombres l’ont emporté » (Etienne Richard, Professeur du Roy Soleil, Armangaud – L’Encelade)
Le pari de Fabien Armangaud a été de rassembler un ensemble de pièces de cet entre-deux du clavecin Grand Siècle, entre l’écrasante présence de Louis Couperin, et les effusions de son neveu François Couperin le Grand qu’une pièce tendre et affectueuse de Chabanceau de la Barre évoque irrésistiblement. Pléthore d’inconnus, et plaisir de la découverte, regroupée en suites en fonction des tonalités.
La Rêveuse (sans Marin Marais, ni Françoise Bolton)
« Tous les matins du monde sont sans retour. Les années étaient passées, Monsieur de Sainte Colombe, à son lever, caressait de la main la toile de Monsieur Baugin et passait sa chemise. Il allait épousseter sa cabane. C’était un vieil homme. Il entretenait aussi des fleurs et des arbustes qu’avait plantés sa fille aînée, avant qu’elle se pendit. »
Brevet de Musicien de la Chambre du Roi (1679)
Dès 1675, Marais est remarqué par Lully qui l’engage dans l’orchestre de l’Opéra. Toutefois, les finances du couple Marais demeurent médiocres et ne lui permettent pas d’acheter de charge dans la Musique de la Chambre (cf. Les institutions musicales versaillaises). Louis XIV, fin mélomane vint à son secours en 1679, après le décès du gambiste Gabriel Caignet et offrit la charge au jeune musicien qui devenait ainsi Officier ordinaire de la Musique de la Chambre du Roi, avec un salaire de 600 livres par an, s’additionnant à celui qu’il recevait de l’Opéra.
« L’Itinéraire »
Comme le veut la tradition c’est Ton Koopman qui ouvre à l’orgue l’itinéraire en tant que tel, ce parcours musical autour duquel le festival a grandi au fil des années. Variant les jeux avec bonheur dans le Ballo en sol de Sweelinck il va nous conduire sans heurts jusqu’à la lumineuse Bergamasca en Sol majeur de Frescobaldi
Happy birthday to you, Mr President !
25 ans déjà que la Simphonie du Marais écume avec élégance et sensibilité un répertoire extraordinairement varié mais où figure en bonne place la musique française et en particulier le répertoire lullyste. Pour ouvrir le bal de ces trois concerts très différents de la Simphonie qui revient dans le Marais parisien, Hugo Reyne a choisi des pièces en trio, expliquant de sa voix agréable et confidentielle, comme s’il se parlait à lui-même autant qu’au public privilégié assis à peine quelques mètres de lui, qu’il a souhaité d’abord renoué avec son rôle de flûtiste et de chambriste…
« Les Voix humaines »
Que de chemin parcouru tout au long de cette intégrale d’abord parue chez Pierre Verany puis chez Ligia Digital depuis 1992. Voilà une œuvre colossale que celle d’enregistrer les 584 pièces de violes de Marin Marais, éditées entre 1686 et 1725 dans ses 5 Livres dont on retient trop souvent uniquement le Second (1701) pour ses fameuses Folies d’Espagne.
De l’art de la sanguine et du pastel…
Peut-on mieux dire que Marianne Muller qui nous invite à nous perdre dans les méandre d’une galerie de compositeurs ? Galerie au sens de musée, de collection particulière, de cabinet des curiosités dont l’heureux maître des lieux vous entrouvre la porte, et vous guide avec passion parmi les merveilles qu’il a rassemblées.
Stupeur et tremblements
Depuis sa résurrection à Beaune en 2006, à Montpellier, puis au TCE en version de concert, Hervé Niquet a eu le temps d’affiner sa lecture de la dernière tragédie lyrique de Marin Marais. Trois ans après le succès d’Alcyone et de sa mémorable Tempeste, le compositeur récidive avec une Sémélé tout aussi audacieuse…
Tous les matins du monde sont sans retour
En octobre 2007, après une première édition depuis longtemps épuisée, Tous les Matins du Monde reparaît en DVD dans les bacs, dans une édition limitée comprenant le film, l’interview du réalisateur, un mini making-of, la bande-annonce et la bande-originale du film. Retour sur un succès inespéré, et un des plus beaux long-métrage jamais consacré à la musique baroque.
Poésie de la musique, musicalité du verbe
Cyrano de Bergerac, personnage mythique à cause d’un drame du XIXème siècle, auteur génial dont les textes sont aujourd’hui bien oubliés – qui connaît aujourd’hui sa comédie Le Pédant joué ? Tout au plus ces deux voyages imaginaires dans ce qu’on appellerait de nos jours l’espace sont-ils connus des universitaires et de quelques happy few.
Un "coup d’archet démoniaque"
Marais fut l’élève de Lully (voyez son Alcyone) et de Sainte-Colombe. De ce dernier, il acquit une maîtrise du jeu et de la composition de la basse de viole époustouflante. Titon du Tillet affirme d’ailleurs qu’au bout de six mois l’élève avait surpassé le maître… L’oeuvre de viole de Marais fut publiée en cinq livres entre 1686 et 1725.
"Marais jouait comme un ange” — Hubert le Blanc
Pourquoi donc l’Ange Marais? En effet, ce titre que d’abjects parisiens snobs pourraient arrogamment qualifier de kitsch (votre serviteur le premier) — titre souligné par la photo des ailes d’un ange, détail d’une statue de marbre, sur la couverture du disque — pourrait en détourner quelques-uns.
Un disque de rêve
De rêve mais aussi de regrets. Regrets devant le destin qui nous a privé d’une si grande violiste. Admiration aussi devant cette technique virtuose qui passerait presque inaperçue, si on ne connaissait pas tous les pièges de la partition tant l’archet de Sophie Watillon enchaîne les mesures avec aisance.
Réservé aux passionnés de flûte à bec.
Elève de Lully, compositeur renommé pour ses tragédies lyriques (surtout Alcyone) et ses pièces de violes de gambe, Marais fit également paraître un recueil de Pièces en trio pour les flûtes, violons et dessus de viole avec la basse continue en 1692. Très proches du modèle des Concerts Royaux de Couperin, ces courts morceaux , regroupés sous forme de suites de danse, furent sans doute composés pour les mêmes occasions…