Le sapin de la Muse : notre sélection et nos trouvailles pour Noël
Noël, noël. Des cris de joie populaire ponctuant l’ouverture des portes de la Basilique de Reims lors d’un sacre à la...
Fulgurance élégiaque (Bach, Sonates et partitas, Fabio Biondi – Théâtre des Abbesses, 15 janvier 2023)
« J’ai éprouvé le désir de tenter moi aussi de révéler le sens profond de cette force inhérente aux Sonates et Partitas, non...
Qui ne serait attristé ? (Pergolesi, Stabat Mater, Röschmann, Daniels, Biondi – Erato)
qui aime bien châtie bien. Et nous espérons que le grand Maestro ne va pas jouer aux fléchettes sur notre portrait. Eh bien, c’est un beau jour pour mourir, alors lançons-nous. Voici un enregistrement qu’il vaut mieux discrètement radier de la discographie du Maestro.
« Un Dieu, un Veracini » (Adriano in Siria, Prina, Hallenberg, Inverniizzi, Basso, Europa Galante, Biondi – Fra Bernardo)
Voici un enregistrement qui tout à la fois rend justice à Veracini, et éclaire d’un jour nouveau la production lyrique à Londres au XVIIIème siècle. Les admirateurs de Haendel connaissent tous la situation délicate dans laquelle le plaça la création de l’Opéra de la Noblesse, qui attira par de meilleurs cachets les chanteurs que le Caro Sassone avait fait venir d’Italie à grand prix : le castrat Senesino, la Cuzzoni, la basse Montagnana.
Un oratorio politique
Nous l’attendions depuis un moment, ce Carlo, donné en concert en décembre 2009 en Norvège, mais surtout dès 2003 dans le cadre du Festival Scarlatti de Palerme avec Europa Galante cette fois-ci et ce malgré des difficultés financières. Nous l’attendions depuis un moment et encore plus depuis que Fabio Biondi avait mentionné cette parution dans un entretien qu’il nous avait accordé.
Haendel – Poro – Europa Galante, Biondi – Opus 111
Georg-Frederic HAENDEL (1685-1759) Poro, Rè dell’Indie Dramma per musica HWV 28, en trois actes, livret adapté par Antonio Salvi de...
Vivaldi le Viennois
Cherchant à relancer sa carrière sous de nouveaux cieux, Antonio Vivaldi quittait en mai 1740 la Lagune pour Vienne, où il comptait de nombreux protecteurs, et pouvait s’enorgueillir de la faveur de l’Empereur Charles VI. Il emportait avec lui ses dernières partitions, dont celle de l’Oracolo in Messenia, créé en 1738 au Teatro s. Angelo.
« Le réveil de Quixotte »
Juillet-Août 2012. Pour sa première collaboration avec agOgique, Fabio Biondi a choisi Telemann – un compositeur prolifique, de grand talent, d’une écriture absolue, capable de maîtriser n’importe quel langage musical – comme il l’explique dans l’entretien qu’il nous a aimablement accordé.
Entretien avec Fabio Biondi, violoniste
Entretien avec Fabio Biondi, violoniste et directeur musical d’Europa Galante. 2 ans après notre précédent entretien d’Ambronay, nous retrouvons Fabio Biondi lors d’une séance plus sereine, dans le lobby de son hôtel parisien. Engoncés dans nos confortables fauteuils, la lumière tamisée propice aux confidences, le grand musicien engage l’échange, dans un français parfait, à peine teinté d’un accent chantant. Il ne manquait qu’un violon et un whisky pour refaire ensemble le monde…
L’Europe haendélienne, de la Sicile à la Scandinavie
Dernier oratorio composé par le Cher Saxon, Jephta incorpore des réminiscences de ses œuvres antérieures mais aussi des matériaux issus des six Messes du compositeur bohémien Franz Habermann (1706-1783), publiées en 1747. Pour adapter cet épisode de l’Ancien Testament, Haendel s’appuya sur le révérend Morell, qui intégra la tradition littéraire antérieure…
Gracieuses mais froides comme un printemps anglais…
… voilà l’impression que laissent, au bout de plus de deux heures d’écoute, ces Douze Sonates dites de Manchester redécouvertes relativement récemment dans les collections de la Bibliothèque Centrale de Manchester.
“Le neuvième travail consista à rapporter la ceinture d’Hippolyté… » Apollodore, II, 5, 9.
Rome est pour nous actuellement le siège immuable de l’antiquité impériale et de la pourpre pontificale si ce n’est aussi les bacchanales nocturnes et aquatiques d’Anita Eckberg sous la lunette immortelle de Federico Fellini. Outre les sursauts du feuilleton Berlusconien ou bien la magnificence des fontaines et des palazzi, Rome porte en elle l’héritage de sa couronne de capitale du Baroque.
Entretien avec Fabio Biondi, violoniste
Entretien avec Fabio Biondi, violoniste et directeur musical d’Europa Galante. L’une de nos consœurs d’Outre-Rhin ayant été trop bavarde, nous voici devant Fabio Biondi 30 minutes à peine avant le début du concert. Assis sur un gros fauteuil en cuir noir orné de clous dorés, le grand violoniste et chef paraît un brin las, et touché par la maladie qui a atteint le premier violoncelliste d’Europa Galante, à qui sera dédié l’un des bis les plus émouvants de la représentation. Nous échangeons quelques mots, sur le ton de la confidence, Biondi dans un français parfait et très légèrement chantant. Sur la table, à côté, négligemment reposé dans sa boîte, son violon Goffredo Cappa l’attend.
Il n’en fait qu’au quintette (2)
L’on connait déjà l’habile savoir faire de l’Europa Galante (qui fêtera ses vingt ans l’an prochain) grâce notamment à ses interprétations sulfureuses mais terriblement sensuelles des Concerti de Vivaldi. L’orchestre de Fabio Biondi nous offre ici de découvrir les Quintettes à cordes d’un compositeur dont l’on ne rattache trop souvent le nom qu’à son seul Menuet du quintette à deux violoncelles en mi Majeur
« L’art d’utiliser le feu »
Voici une période faste pour les vivaldiens, puisqu’après le magnifique récital de Magdalena Kozena (Archiv), vient celui de Vivica Genaux, à l’interprétation plus extravertie et (encore plus) spectaculaire. Depuis Prométhée, le feu a obsédé l’imaginaire humain, un élément incontrôlable, fougueux, irascible mais réconfortant et beau.
Il n’en fait qu’au quintette
Europa Galante nous propose pour la troisième fois de goûter au lyrisme sensuel de Boccherini, compositeur virtuose et prolixe que l’on apprend peu à peu à découvrir et à apprécier. Au service de l’Infant d’Espagne Don Luis, frère cadet de Charles III, il composa plus de 170 œuvres, intégrant trios, quatuors et sextuors à cordes à une perpétuelle production de quintettes.
Nasillard, sensuel ou mystérieux
De la famille des violes, celle dite « d’amour » est sans doute la moins connue. Créé vers la moitié du XVIIe siècle, cet instrument possède une sonorité bien particulière résultant du fait qu’il est accordé en accord parfait. A la fin du Seicento, six cordes métalliques passant sous la touche lui furent ajouté, réverbérant en quelque sorte les vibrations des cordes jouées, d’où leur nom de cordes sympathiques …
Le triomphe d’Alexandre
On pourrait presque dire qu’Alessandro Scarlatti est à la cantate ce que Graham Bell est au téléphone. Car c’est sous sa plume et très prolifique que se stabilise la forme de la celle-ci avec ses récitatifs et ses airs da capos étendus. Gérard Lesne et Il Seminario Musicale effleurent dans ce disque à peine 1/100ème de sa production : 6 cantates sur 600 donc – quoiqu’ Edwin Hanley en recense même 783 entre 1688 et 1725 -, principalement pour voix seule, avec un faible pour les tessitures de soprano et d’alto.
Tourbillon de notes et de sentiments
Combien de versions des Quatre Saisons existe-t-il au juste ? De Nigel Kennedy aux allures de rock-star à Herbert Von Karajan dont le jeu langoureux ressemble davantage à du Schubert qu’à du Vivaldi, presque tous les grands chefs s’y sont essayés et aucun n’a réussi à vraiment imposer sa version comme l’ultime interprétation de ces concertos de l’opus 8…