Entrez dans la danse (Lully, D’Anglebert & alii, le Manuscrit de Mme Théobon, Rousset – Aparté)
Le Manuscrit de Madame Théobon Œuvres et transcriptions d’Ennemond Gaultier, Jacques Champion de Chambonnières, Jacques Hardel,...
Bouillonnant (Per l’orchestri di Dresda, Les Ambassadeurs – La Grande Ecurie, Kossenko – Aparté)
Per l’orchestri di Dresda Johann David Heinichen (1683-1729) : Diana sull’Elba, S.200 : Sonata Jan Dismas Zelenka (1679-1745) : Il...
Coup de Ballet (Lully, Ballet Royal de la Naissance de Vénus, Les Talens Lyriques, Rousset – Aparté)
Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687) Ballet royal de la Naissance de Vénus Dessus : Deborah Cachet, Bénédicte Tauran Bas-dessus :...
A Madame… (Divertissement pour Adélaïde, Baumont, Chauvin – Aparté)
« Adélaïde vous êtes belle, mes yeux sont fixés sur la mouche, Adélaïde qui m’ensorcelle, mouche si près de la bouche ». Mélomane lecteur, ôtez-vous l’herculéenne mission de retrouver cette citation dans l’intégrale des œuvres de Saint-Simon, elle n’y figure pas ! J’entends d’ici les déçus trouvant qu’une telle abstraction poétique et une si riche versification auraient encore rehaussées la gloire des écrits du Duc et Pair de France.
Lully dans la boîte : La Naissance de Vénus captée au disque chez Aparté
Hier, hélas, trois fois hélas, le concert consacré à la Naissance de Vénus à la Cité de la Musique avec les Talens Lyriques dirigés...
Au plaisir des amateurs… (I Dilettanti, Sabata, Latinitas Nostra – Aparté)
Nous avions apprécié le timbre et l’expressivité de Xavier Sabata dans le récital Bad Guys, donnant vie et relief aux anti-héros, aux méchants des opéras, avec une grande sensibilité humaine. Dans un entretien recueilli en début d’année, le contre-ténor nous avait confié la sortie prochaine d’un enregistrement d’airs écrits par des amateurs, des hommes qui aimaient la musique sans en faire nécessairement leur profession. L’album I Dilettanti nous livre une série de cantates ou d’airs de concert, dont certains pourraient sans peine s’insérer dans un opéra.
Plaisirs enchantés des Gaules (Lully, Amadis, Choeur de Chambre de Namur – Les Talens Lyriques, Aparte)
Après le succès de Phaéton (1683), Amadis marque une nouvelle étape de la fructueuse collaboration entre Lully et Quinault. Mais le contexte politique a fortement évolué en quelques mois, tandis que les deux compères renouvellent le genre de la tragédie lyrique en plusieurs de ses points fondamentaux. En France la Reine est morte en juillet 1683, et si dès octobre le Roi se remarie secrètement avec Madame de Montespan, il est tenu officiellement d’observer une période de deuil…
Phaéton solaire jusqu’à la chute (Lully, Phaéton, Les Talens lyriques, Aparté)
De nos jours, Phaéton, de même que les opéras de Lully, figure hélas trop rarement à l’affiche des scènes lyriques françaises. La version de concert donnée en 2012 salle Pleyel sous la conduite de Christophe Rousset avait suscité forces louanges. Aussi il est heureux que, trente ans après le premier enregistrement intégral réalisé par Marc Minkowski (nous y reviendrons plus loin), la captation de cette soirée permette à tous de juger de ses qualités, et à quelques privilégiées de s’en souvenir.
Au clair de la Lune
Superbe métal lunaire, bleuté et fier, vigoureux et ferme, aux reflets changeants mais impérieux. Voici un grand enregistrement de Christophe Rousset, parfois un peu trop altier voire raide, décidé, très articulé. Le choix du Ruckers 1628 du Château de Versailles, ravalé au XVIIIème siècle par Blanchet, est plus que judicieux,…
De là l’arc embrasse les airs d’un cercle imparfait…
Après un premier enregistrement remarqué consacré à la Cour des Habsbourg, Stravaganza à contresens de son nom se tourne non vers le stylus phantasticus mais vers la plénitude corellienne. Un Capriccio d’une raideur nerveuse, avec ses traits violinistiques qui déchirent le silence, impulsant des accents para-vivaldiens qui s’épanouissent en arabesque.
Ceci n’est pas une cantate (bis)
Malgré tout le bien que nous pensons de cette réalisation, qui adopte une vision lumineuse et sereine, doublée d’une clarté des lignes de Pulcinella qui n’est pas sans rappeler les enregistrements de Christophe Coin, nous devons hélas être cohérents avec nos convictions, que certains trouveront extrêmes…
« There is nothing either good or bad but thinking makes it so. » (Haendel, Sabata, Aparté)
C’est un panorama original du répertorie haendélien que nous livre Xavier Sabata à travers ce récital Bad Guys. Il est en effet plus courant de mettre en avant les héros et les héroïnes affrontant avec détermination un destin crudel, peuplé de méchants qui s’opposent continuellement et par tous les moyens à leur bonheur…
Les habsbourgeois…
Pour son premier disque, l’ensemble Stravaganza n’a pas choisi la facilité, avec cette sélection d’œuvres autrichiennes des cours de Vienne et Kremsier dont la liberté formelle et la virtuosité font les délices des mélomanes.
« Ainsi relégué au rang des petits maîtres, il écrit cependant de façon splendide (…) » (Christophe Rousset)
Avouons-le, on joue trop peu Duphly. Trop peu en dépit de quelques pièces ressuscitées par Gustav Leonhardt dès 73 les intégrales élégantes de Jean-Patrice Brosse (EMI et Pierre Verany), l’incursion moirée de Catherine Latzarus (Ligia) ou encore le récital inégal d’Elisabeth Joyé (Alpha) sans même citer Mitzi Meyerson ou Mario Raskin que nous n’avons pas écoutés.
« Aussi l’ai-je tenté, mais tentative nulle Ce… nouveau-né, Madame, est un petit… Hercule. » (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, III, 7)
Après la magistrale biographie de Benoît Dratwicki consacrée à Antoine Dauvergne, compositeur et dirigeant incontournable de l’Académie Royale de Musique dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, nous étions quelque peu impatients de connaître de plus près son oeuvre, tombée dans l’oubli scénique et discographique.