Poésie de la musique, musicalité du verbe
Cyrano de Bergerac, personnage mythique à cause d’un drame du XIXème siècle, auteur génial dont les textes sont aujourd’hui bien oubliés – qui connaît aujourd’hui sa comédie Le Pédant joué ? Tout au plus ces deux voyages imaginaires dans ce qu’on appellerait de nos jours l’espace sont-ils connus des universitaires et de quelques happy few.
Arrêter de nous prendre pour des conciles !
Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en une formidable vermine. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il s’aperçut qu’il avait un ventre brun en forme de voûte divisé par des nervures arquées. (F. Kafka, La Métamorphose). Bon, d’accord. Cela n’éclaire guère cette Nova Metamorfosi déjà obscure.
Promesses tenues
Ce que nous sentions au concert est ici encore meilleur : il n’en reste que les bonnes choses ! Ce disque est exclusivement consacré à François Francœur, et comporte des sonates pour violon – le compositeur était violoniste – des airs d’opéras, quelques airs isolés, le tout mélangé soigneusement…
Venise sous la pluie…
Certes, nous avons tous déjà entendu ces admirables sonates des milliers de fois, mais cet enregistrement apporte deux plaisirs nouveaux : d’abord, les sources manuscrites utilisées pour cet enregistrement proviennent de la Bibliothèque du Comte de Schönborn, du Conservatoire de Naples et de notre BN parisienne…
Un disque de rêve
De rêve mais aussi de regrets. Regrets devant le destin qui nous a privé d’une si grande violiste. Admiration aussi devant cette technique virtuose qui passerait presque inaperçue, si on ne connaissait pas tous les pièges de la partition tant l’archet de Sophie Watillon enchaîne les mesures avec aisance.
Que l’encens et les jeux rendent hommage à la déesse !
Alternent dans ce programme consacré à la cantate française du début du Siècle des Lumières deux œuvres relativement connues de Clérambault, et deux cantates rares de Courbois et Colin de Blamont. Voici donc, Campra et Pignolet de Montéclair excepté, un excellent aperçu de ce genre souvent considéré comme ingrat, louvoyant entre deux écueils…