Une flûte de champagne pétillante à souhait
Les sonates pour flûtes de Händel sont parmi les œuvres instrumentales les plus populaires du compositeur, aux côtés de sa Water Music ou de ses concertos pour orgue. On ne reviendra donc pas sur l’originalité des morceaux, l’habileté mélodique digne des grands tubes opératiques genre cara sposa ou lascia la spina.
Dear pretty youth…
Pour changer un peu des contre-ténors (incontournables Alfred Deller ou Paul Esswood, par exemple), voici un double coffret qui nous propose la réédition économique de nombreuses Chansons de Purcell, et d’extraits de ses musiques de Scène, notamment le lamento de Didon. Hélas, comme c’est le cas dans cette collection, le livret est absent, mais cela n’empêche pas d’admirer le timbre diaphane et cristallin de Nancy Argenta dans l’un de ses enregistrements les plus aboutis.
Le premier opéra londonien de Händel
En 1710, Händel prend congé de l’Electeur de Hanovre et part à Londres où des propositions lui avaient été offertes. Pour son premier opéra londonien, Händel prépare une œuvre à grand spectacle : la riche orchestration, les airs enlevés et le recours à de nombreuses machineries doivent éblouir le public anglais.
Divinement timbrée !
Certains de nos collègues n’aiment pas Margaret Price, dénonçant un timbre d’une platitude dramatique absolument confondante, une émission aux reflets légèrement métalliques, qui a l’air de se gargariser de sa supposée beauté.
« Alceste ne vient point et nous devons l’attendre » (Acte II scène 1)
Alceste fut représentée pour la première fois à Versailles en 1674. La belle gravure de Jean le Pautre permet d’avoir une assez bonne idée des effectifs engagés pour sa représentation dans la Cour de Marbre deux ans plus tard. On y voit notamment l’agencement stéréophonique avec les tribunes de musiciens placées à la droite et à la gauche du Roi…
Intense
Si les concertos de Vivaldi se suivent et se ressemblent – disent les mauvaises langues – ce n’est pas le cas de ses sonates où il fait montre d’une plus grande originalité. En 1974, Michael Talbot exhume un manuscrit autographe qui dormait à la Central Library de Manchester, sans doute copié de la main du père même de Vivaldi pour être offert au Cardinal Ottoboni, malgré l’absence de dédicace.
Le dernier oratorio de Händel…
C’est un compositeur âgé et malade qui entreprend l’écriture de Jephta au début de l’année 1751. La partition autographe comprend d’ailleurs des annotations peu équivoques telles Biss hier herkommen, den 13. Febr. 1751 verhindert worden wegen relaxation des Gesichts meines linken Auges…