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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

Que peuvent les baroqueux dans le répertoire romantique ?

En guise d'introduction à la Folle Journée de Nantes 2011

Johannes Brahms - D.R.

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Que peuvent les "baroqueux" dans ce répertoire de tradition ininterrompue ? Qu’apportent-ils ? Car rappelons cette différence essentielle, déjà pointée par Philippe Beaussant dans Vous avez dit baroque ? : la musique d’avant le XIXe siècle cessait, à de très rares exceptions près, d’être jouée après la mort de son compositeur, tandis que l’époque romantique marque un tournant en sanctifiant le créateur et sa création et en continuant de jouer la musique des époques précédentes — en continuant, et en recommençant, puisque les romantiques ont beaucoup œuvré dans la redécouverte de leurs prédécesseurs. La démarche des baroqueux a donc été en premier lieu de balayer une tradition de jeu des œuvres baroques héritée du romantisme, pour tenter de retrouver quelque chose qui se rapproche davantage de ce qui pouvait être fait aux XVIIe et XVIIIe siècles. Alors dans le romantisme ?

Comme l’écrivait quelque part Jos van Immerseel, il s’écoule autant de temps entre Tchaïkovski et nous qu’entre Mozart et Tchaïkovski : il y a donc bien des recherches à mener, et des conséquences à en tirer pour la pratique. Mais au-delà de la musicologie, c’est la démarche proprement musicale des musiciens spécialisés dans le baroque qui fait la singularité de leur interprétation des œuvres : se mettre dans l’esprit de l’époque, voire du compositeur, chercher un son spécifique, comme les plus grands chefs se le permettent, et en tirer partie. D’ailleurs, l’un des plus forts atouts du chœur Pygmalion aussi bien que du pianoforte de Maude Gratton, c’est justement cette qualité du son. Le public de la Folle Journée a été ébloui par l’exceptionnel niveau de justesse des intervalles et la beauté des voix de Pygmalion ; il a aussi pu, le choc passé, apprécier les caractéristiques propres du pianoforte dans l’accompagnement des lieder.

Muse Baroque était donc à la Folle Journée. Nous avons écouté nous seulement "nos" artistes, ceux que nous connaissons bien parce qu’ils enregistrent Bach — père ou fils — mais aussi les "autres", ceux qui sont a priori davantage spécialisés dans la musique d’après le baroque. Parce que le monde ne se limite ni au XVIIe, ni au XVIIIe, ni au XIXe siècle, et qu’il faut garder nos oreilles et notre cœur ouverts à toutes les beautés.

La Folle Journée, c’est un rendez-vous où l’on entend beaucoup de pianistes, et non des moindres. Outre Maude Gratton, qui accompagnait le ténor Hans-Jörg Mammel dans un programme de lieder de Wolf et Mahler, nous avons pu entendre Nikolaï Lugansky, Nicholas Angelich et Plamena Mangova.

 

Vers le Sommaire de La Folle Journée 2011

Loïc Chahine

 

Carnet de la Folle Journée 2011 du mercredi 2 au jeudi 3 février / du samedi 5 au dimanche 6 février

 

Site officiel de la Folle Journée de Nantes : www.follejournee.fr

 

 

 

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