Carnet de Festival : pride and prejudice ǀ Luzzaschi, Bach, Haendel – La Néréïde, Capella Mediterranea (Ambronay, 28 septembre 2024)
Deuxième jour, de ce troisième week-end. Les cieux incléments n’arrêtent pas les mélomanes, qui affluent en grappes vers les...
Expressif et virtuose ! (Bach before Bach, Siranossian, Maté, Alarcon – Alpha)
Bach before Bach Johann Sebastian Bach (1685-1750), Violin sonata in G major BWV 1021 Carlo Farina (vers 1600-1639) Sonata quinta detta...
« Ahi caso acerbo » : disparition du baryton Alejandro Meerapfel lors du festival d’Ambronay
« Rien n’est précaire comme vivre, Rien comme être n’est passager, C’est un peu fondre pour le givre, Et pour le vent,...
Carnet de Festival (2) : Ecoutez-moi, Éléments ! (Falvetti, Capella Mediterranea, García Alarcón ǀ Misteria Paschalia, Cracovie, 7 avril 2023)
« Les feuilles pendaient immobiles aux arbres ; de la cour des étables arrivait le mugissement plaintif des vaches, revenant des...
Bach en diptyque dionysien (Cantates profanes, Capella Mediterranea, Leonardo Garcia-Alarcon, Festival de Saint-Denis – 16 juin 2022)
Jean-Sébastien Bach (1685-1750) Cantate BWV 201 : « Geschwinde, ihr wirbelnden Winde » Cantate BWV 205 : « Zerreißet, zersprenget,...
Le dialogue de la Rose (D’India, Flores, Roset, Capella Mediterranea, Alarcòn – Ricercar)
Sigismondo d’India (c. 1580/82 – 1629) Lamenti & Sospiri Mariana Flores & Julie Roset, sopranos Cappella Mediterranea...
« C’est un peu comme si les deux mondes – l’ancien et le nouveau – se tendaient la main » : entretien avec Leonardo García Alarcón, à propos de l’Orfeo de Monteverdi
On ne présente plus Leonardo García Alarcón, claveciniste, organiste, assistant de Gabriel Garrido, directeur musical de la...
Corne d’abondance (Monteverdi, Orfeo, Contaldo, Flores, Bridelli, Quintans, Cappella Mediterranea, Alarcon – Alpha)
Claudio Monteverdi L’Orfeo, favola in musica sur un livret du poète Alessandro Striggio créée à Mantoue le 24 février 1607 Valerio...
Plaisirs enchantés des Gaules (Lully, Amadis, Choeur de Chambre de Namur – Les Talens Lyriques, Aparte)
Après le succès de Phaéton (1683), Amadis marque une nouvelle étape de la fructueuse collaboration entre Lully et Quinault. Mais le contexte politique a fortement évolué en quelques mois, tandis que les deux compères renouvellent le genre de la tragédie lyrique en plusieurs de ses points fondamentaux. En France la Reine est morte en juillet 1683, et si dès octobre le Roi se remarie secrètement avec Madame de Montespan, il est tenu officiellement d’observer une période de deuil…
Monteverdi aux anges ! (Monteverdi, Vespro della Beata Vergine, Cappella Mediterranea, Ambronay ed.)
Il est des œuvres qui demeurent des monuments, hiératiques, sublimes et dont le mystère ne se transperce qu’à travers le génie ou la ruse. Mais il est aussi des interprètes, des équipes d’exception qui peuvent aborder ces monuments par la délicatesse et l’humilité.
Motor divino (Falvetti, Diluvio Universale – Capella Mediterranea – Saint-Denis, 20/06/2014)
Encore le Déluge s’exclameront nos lecteurs qui ontdéjà pris connaissance de nos abondants commentaires depuis 3 ans sur les représentations de cette oeuvre et son excellent enregistrement paru chez Ambronay éditions. Alors, on se fait concis, sans revenir sur la Sicile de la fin du XVIIème siècle, sans revenir sur l’instrumentation riche (et encore étoffée par le chef en vue d’apporter couleurs et métissage culturel grâce aux percussions orientales),…
Flamboyants (Festival Les Vénitiens à Paris, Flores, Reinhold, Alarcon – 28/03/2014)
Dans le cadre royal de Saint-Germain l’Auxerrois, à quelques pas de la colonnade du Louvre, les bougies qui éclairaient sobrement ce soir-là le centre de l’église tissaient une atmosphère de raffinement pour des œuvres rarement entendues en France. On doit ici souligner l’originalité de la démarche consistant à proposer en miroir des œuvres produites à Paris par des compositeurs italiens…
Une bien belle Hélène
Chanteur à la basilique San-Marco dont le maître de chapelle n’était autre que Claudio Monteverdi, Francesco Cavalli se lance à partir de la fin des années 1630 dans la composition d’opéras, dont les représentations sont encouragées par la construction récente de deux théâtres permanents à Venise, le San Cassiano (1637) et le San Moise (1639).
« Tout à coup le vent change, il amène l’orage… » (Falvetti, Il Diluvio Universale, Chœur de Chambre de Namur, Cappella Mediterranea, Leonardo García Alarcón – Opéra Comique, 3 avril 2013)
Boréal début de printemps que vit Paris en 2013. La Seine, dans ses remous et ressacs, a le cœur glacé des amours citadines. Et auprès des lampions des boulevards, d’est en ouest, s’annonçaient des soleils de gaz et d’électrons. Paris, comme le triste Abaris des Boréades a subi depuis des semaines les rigueurs des frimas, la caresse plaintive de la pluie et les torpeurs de la brume.
« L’amour le plus parfait n’est pas le mariage. » Pierre Corneille, La galerie du palais
Le mariage est une célébration religieuse, cela est entendu. Mais les réjouissances ne se font pas qu’à l’église, et le présent programme mêle des œuvres destinées à l’office — la cantate de Böhm et celle de Johann Sebastian Bach — à d’autres qui évoquent davantage les festivités familiales qui le suivait.
Le chant des sirènes (« Bach dramas » – L. Garcia Alarcon – Ambronay ed.)
Lorsque le pas effréné des touristes curieux se pressent dans la Thomaskirche de Leipzig, ils doutent parfois que ce lieu presque kitsch par ses colonnes palmées et rougeâtres fut le siège des plus solennelles cantates du Cantor marmoréen. Et si l’on y fait attention, sous les pieds du visiteur repose sa figure, restes enfouis sous la chape de bronze aux initiales devenues syllabe sacrée d’un démiurge terrible.
Entretien avec Leonardo García Alarcón, directeur musical de la Capella Mediterranea
Entretien avec Leonardo García Alarcón, directeur musical de la Capella Mediterranea. Notre couverture du Festival d’Ambronay a été l’occasion de rencontrer Leonardo García Alarcón pour la reprise du très remarquable Il Diluvio Universale de Falvetti. Lors d’un échange très libre, le chef argentin, organiste et claveciniste, a accepté de livrer quelques unes de ses confidences sur son parcours, et sa vision de la scène baroque d’aujourd’hui.
Munificence de la musique mais prise de son fautive
Leonardo Garcia Alarcon signe ici un bien joli projet qu’il a lui-même concocté avec art. Puisant dans la munificente production sacrée de Vivaldi il a agencé divers motets pour créer des Vêpres en l’honneur de Saint-Marc, patron de la Sérénissime. En cette fin de XVII° et début du XVIII° siècle les églises, salons, théâtres et palais de Venise bruissaient de musiques aussi riches que variées. Vivaldi n’était pas en reste.
Ay, ay !
Derrière les sonorités du Sud de Matheo Romero se cache en réalité le Liégeois de naissance Matthieu Rosmarin, dont le nom fut ibérisé vers 1594 lors de sa promotion comme chantre adulte à la Capilla flamenca de Madrid créée dès 1516. Bien en cour et musicien de talent, Romero fur nommé directeur de la Chapelle par Philippe III.