Le saviez-vous ? Stabat Mater de Pergolesi, un air de déjà-vu
Pergolèse. Au même titre que les Quatre Saisons, le moindre adolescent en goguette, peut fredonner « Staaaaabat M-a-ater...
Miroir, mon beau miroir : dans quelle pièce du Palazzo Ducale de Mantoue a été créé l’Orfeo ?
Si Colbert craignait que Versailles ne devienne un « monstre en bastiment », le Palais ducal de Mantoue en est indubitablement un....
« Vis heureux » : Monteverdi, Préface du VIIIè Livre de Madrigaux (1638)
Claudio MONTEVERDI : Préface du VIIIème Livre de Madrigaux (1638) Nous avons beaucoup parlé de l’Orfeo ces derniers temps,...
Lully, le chat du Roi-Soleil (Hervé Mestron, ed. Oskar)
Il s’avère que le chat de la maisonnée s’enfuit à la recherche de son passé et se découvre la réincarnation de Jean-Baptiste Lully. Totalement déboussolé, notre félin dès lors compose, danse, écrit des opéras, fabrique des décors, et ronronne pour faire sa cour au Roi.
La France sauvée (la Bataille de Denain, 24 juillet 1712)
On l’oublie trop souvent pour ne retenir que la glorieuse défaite de Malpaquet (1709), défaite tactique, où l’armée...
La Jeune Fille et la Mère (Tiziano Scarpa, Stabat Mater)
Tiziano SCARPA (né en 1963) Stabat Mater, 2008. Prix Strega 2009. Parution française : Christian Bourgois Editeur, 2011. 130 pages....
La chant des anges : du motet flamand chez le Caravage
Dans le magnifique Palais Doria Pamphili, à Rome, parmi les corridors de merveilles (accompagnées d’un commentaire...
Le Sapin de la Muse : notre sélection de livres pour Noël
Noël et la Saint-Sylvestre se profilant et avec eux nous l’espérons un délicieux cortège de retrouvailles familiales et amicales propices à l’échange de quelques présents, nous souhaitions poursuivre en cette occasion le remplissage du Sapin de la Muse et remettre en lumières quelques ouvrages parus ces dernières années et pouvant avantageusement agrémenter tant la hotte du Père Noël que quelques jours de congés pris à cette occasion. Retour donc, en quelques petites madeleines, sur quelques savoureux ouvrages à lire au coin du feu.
La Fillette au brasier enflamme les cœurs (George de La Tour)
4 340 000 euros (frais inclus) chez Lampertz à Cologne ce jour, 10 décembre 2020. A l’heure où l’on ne parle que de dépenses essentielles de coupes drastiques, de serrage de vis ou de ceinture, de déficits et de faillites, faut-il se réjouir de ce record battu ? Record pour un George de La Tour (1593-1652), dont il ne subsiste que 48 tableaux (à titre de comparaison on en dénombre 37 pour le rare Vermeer sans entrer dans les querelles d’attribution, ou encore plus de 80 Caravage).
Saint-Marc au Pays des Muses (Bruno Racine, Le Gouverneur de Morée – Grasset)
« Nous avons plus de force que de volonté ; et c’est souvent pour nous excuser à nous même que nous nous imaginons que les...
Terra di Dio (Rossellini, la Prise de pouvoir par Louis XIV – 1966)
La Prise de Pouvoir par Louis XIV annonce bien son objet dès le titre : chronique par tableaux inspirée des travaux de Philippe Erlanger, elle conte, épisodes par épisodes, la mort de Mazarin, la disgrâce de Fouquet, la création de Versailles, les amours avec Melle de La Vallière, les rituels de la cour. Film éminemment politique et didactique, un peu poussif dramatiquement, La Prise de Pouvoir recèle des scènes d’anthologie.
Avaler une couleuvre (Harambat, Les Invisibles – Futuropolis)
Pour sa première bande dessinée/roman graphique, Jean Harambat n’a pas choisi la facilité. Un sujet peu connu mais qui gagne à l’être (les révoltes contre la gabelle en Gascogne de 1664 à 1670) une construction scénaristique complexe avec une histoire contée de trois points de vue différents, et un dessin tout en camaïeu de gris, de brin de noir
Marseille : confinement sous peine de mort (1720-1722)
Alors que nous sommes replongés dans l’éloge du quotidien, et que notre univers s’est réduit à quelques mètres carrés, et...
« Il sombra dans la platitude » : Vivaldi critiqué (1776)
Vivaldi composa (…) deux livres de concertos intitulés Il Cimento dell’ Armonia e dell’lnventione ; mais le nom usuel en est les Saisons. L’idée de cet ouvrage doit sembler fort ridicule…
Vaudeville sanglant (Philippe Beaussant, Stradella)
La vie de Stradella étant digne d’un livret d’opéra, il était normal que Philippe Beaussant s’en fasse le metteur en scène, au risque d’en édulcorer, par trop de synthèse, les aspects les plus académiques mais pas les moins révélateurs de son parcours. Nous retrouvons donc Stradella à la fin de sa vie, au moment où il est obligé de fuir Rome afin de poursuivre sa création et ses amours à Venise. Où l’on verra notre musicien composer, séduire, tomber amoureux, louvoyer entre les impossibles, et finalement fuir à nouveau avant de tragiquement terminer, après quelques rebondissements que la bienséance nous oblige à le pas déflorer.
Le Peintre & l’Astronome : Vermeer, le 3 de septembre 1659, à huit heures du matin
Nous sommes à Delft en ce mercredi 3 septembre 1659, à 8 heures. Le soleil vient illuminer la tour de l’horloge de la Niewe Kerk, et produit des ombres portées précises. A sa fenêtre, au second étage d’une auberge, située de l’autre côté du bassin du port, le Kork, un jeune homme de 27 ans contemple la scène, dessine un croquis, et peindra une vue qui deviendra un mythe. C’est Johannes Vermeer.
« 4 vieilles chaises, 3 vieilles malles » : inventaire après-décès de Haendel (1759)
Cette liste un brin macabre de la maison du caro Sassone ne révèle pratiquement rien de l’activité du compositeur. S’y déroule, avec stupeur, une sorte de monotone liste de blanchisserie, où s’accumule un bric-à-brac qui étonne par sa modestie voire sa misère, d’un « miroir brisé » à de « vieilles chaises paillées ».
L’éruption littéraire de la Naples Baroque (Dominique Fernandez, Porporino)
La publication en janvier dernier de L’Italie Buissonnière (Grasset) de Dominique Fernandez, suite de très érudites pastilles sur des joyaux souvent méconnus de l’immense patrimoine artistique de la péninsule, nous a donné envie de replonger dans l’une des œuvres phares de son auteur, Porporino, ou les Mystères de Naples (Grasset). Publié en 1974 et auréolé du prix Médicis la même année, l’ouvrage devait valoir à son auteur un début fort mérité de reconnaissance critique qui se confirmera quelques années plus tard par son Goncourt.
« Un grand clavessin » (inventaire après décès de Couperin)
Quatre jours après la mort de François Couperin, un inventaire après décès fut dressé le 16 septembre 1733, comme il était d’usage. Il s’agit souvent d’une source d’information de premier ordre, qui permet de pénétrer l’intimité d’un compositeur au sujet duquel subsiste encore de nombreux mystères. On trouvera ainsi les instruments que Couperin possédait chez lui tels un beau clavecin de Blanchet, des épinettes, violes et violons.