Avant même la Querelle
des Bouffons, la rivalité entre musique française et italienne s'exprima
avec vigueur dans les échanges prolixes entre l'Abbé Raguenet
(1661-1722)
séduit par l'ltalie, et Lecerf de la Viéville, défenseur du royaume des lys
dans sa célèbre Comparaison de la musique italienne et de la musique française.
Voici donc, sans plus attendre, les
fac-similés des 2 ouvrages de l'Abbé, au format .pdf :
Jean-Louis Lecerf de la Viéville, Comparaison de la musique italienne et
de la musique française (1ère édition, chez F. Foppens, Bruxelles, 1704
© Gallica / BNF)
Jean-Louis Lecerf de la Viéville, Comparaison de la musique italienne et
de la musique française (2ème édition, chez F. Foppens, Bruxelles,
1705-1706 © Gallica / BNF)
Jean-Louis Lecerf de la Viéville, L'art de décrier ce qu'on
n'entend point (chez F. Foppens, Bruxelles, 1706 © Gallica / BNF)
signifie que l'ouvrage est disponible au format .pdf. Pour l'ouvrir avec Acrobat
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Jean-Laurent Le Cerf de La Viéville,
seigneur de Fresneuse, né en 1674 à Rouen où il est mort le 9 novembre
1707, est un magistrat et musicographe français.
Biographie
Le Cerf de La Viéville entra dans la magistrature et devint garde des
sceaux du Parlement de Normandie.
Œuvres
Il est l’auteur de quelques écrits de polémique sur des questions
musicales, historiques et littéraires. Ce sont :
• Comparaison de la musique italienne et de la musique française, où, en
examinant en détail les avantages des spectacles et le mérite des deux
nations, on montre quelles sont les vraies beautés de la musique ;
Bruxelles, 1704 et 1705[1], in-12, deux parties, contenant :
o la première, une Réfutation du Parallèle des Italiens et des Français,
publié en 1702 par l'abbé Raguenet,
o la seconde, un Recueil de vers chantants et trois nouveaux Dialogues,
dans lesquels sont renfermés une histoire de la musique et des opéras ;
une Vie de Lully ; une Réfutation du Traité de Perrault sur la musique
des anciens, et un Traité du bon goût en musique[2] ;
• L’Art de décrire ce que l'on n'entend pas, ou le Médecin musicien ;
Bruxelles (i.e. Rouen), 1706, in-12, satire dirigée contre le médecin
Andry, qui avait critiqué l'auteur dans le Journal des savants ;
• Dissertation dans laquelle on prouve qu’Alexandre le Grand n’est pas
mort empoisonné ;
• Remarques sur Ausone et sur Catulle dans les Mémoires de Trévoux de
septembre et d'octobre 1708.
Son frère, moine bibliographe, Jean-Philippe Le Cerf de la Viéville, lui
a consacré une notice.
Notes
1. ↑ L'édition de 1705 est numérisée sur Gallica. Edition moderne par
Carl B Schmidt : Genève, Minkoff, 1993, ISBN 9782826604495
2. ↑ Ces dissertations ont été réimprimées dans l’Histoire de la musique
par Bonnet-Bourdelot
Références
(en) * Mary B. Ellison, The Comparaison de la musique italienne et de la
musique françoise of Lecerf de la Vieville : an annotated translation of
the first four dialogues, thèse de doctorat de l’université de Miami,
1973
Source
• Éloi Lebreton, Biographie rouennaise, Rouen, Le Brument, 1865, p.
214-215.
LECERF de la VIEVILLE (Jean-Louis [sic]),
seigneur de Fresneuse, garde des sceaux du parlement de Normandie, et de
la même famille que le précédent [Philippe Lecerf, of the
congrégation de Saint-Maur], mourut à Rouen, sa patrie, le 10
novembre 1707, âgé seulement de 33 ans. Il est connu par quelques écrits
polémiques sur les disputes musicales: 1o Comparaison de
la muisque italienne et de la musique française, où, en examinant en
détail les avantages des spectacles et le mérite des compositeurs des
deux nations, on montre quelles sont les vraies beautés de la musique,
Bruxelles, 1704, in-12; 1705, 2 part. in-12. Dans la première, qui
contient trois Dialogues et une Lettre, l'auteur réfute le Parallèle
des Italiens et des Français, publié en 1702 par l'abbé Raguenet.
La seconde partie contient une nouvelle Lettre, un recueil de Vers
chantants et trois nouveaux Dialogues dans lesquels sont renfermés une
Histoire de la musique et des opéras; une Vie de Lully; une réfutation
du traité de Perrault sur la musique des anciens, et un Traité du bon
goût en musique. Ces dissertations ont été réimprimées dans l'Histoire
de la muisque et ses effets, par Bonnet-Bourdelot. 2o L'Art
de décrier ce que l'on n'entned pas, ou le Médecin musicien,
Bruxelles (Rouen), 1706, in-12, dirigé contre Andry, qui l'avait attaqué
dans le Journal des savants; 3o Dissertation sur
l'empoisonnement d'Alexandre le Grande, et des Remarques
curieuses sur Ausone et sur Catulle (dans les mémoires
de Trévoux.) R-t