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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : musique ancienne
Pierre ATTAINGNANT
(c.1494-1551/52) Que je chatoulle ta fossette Danceries
Très brève et familière introduction pour entendre et apprendre par soy même à jouer toute chanson réduite en la tablature de luth (1529) Prélude
Quatorze Pavanes… le tout réduit de musique en la tablature du jeu d'Orgue, Espinette et Manicordion et telz semblables instruments musicaux (1531) Pavane 18 Gaillarde
Dix huit Basses dances garnies de recoupes et tordions (1530) Branle gay 7 Basse dance Le corps s'en va
Premier Livre de Danceries (1530) Basse dance La Magdalena & Tourdion Basse dance La brosse Basse dance La gatta en italien & Basse dance La scarpa my faict mal Basses dances 3 & 1 Pavane La sguizera Pavane 8 Gaillardes 10 et 15
Deuxième Livre de Danceries (1547) Tourdions 8,9 & 39 Branle gay Que je chatoulle ta fossette Branles gays 23,28, 42 Basse dance Auprès de vous
Troisième Livre de Danceries (1557) Allemande Et d'où venez vous, Madame Lucette Allemandes 2, 4, 5, 6 Bransles de Bourgogne
Quart Livre de Danceries (1550) Pavane Pavane 19 Pavane M'amye est tant honneste & Gaillarde
Cinquième Livre de Danceries (1550) Bransles de Poictou
Sixième de Livre de Danceries (1555) Pavane des Dieux Gaillarde
Septième Livre de Danceries (1557) Première suytte de Bransles d'Escosse Pavane première & Gaillarde première
Pierre Sandrin (c.1490-apr.1561) Réveillez vous, mes damoyselles M'amye est tant honneste
Claudin de Sermisy (1490-1562) Amour pense que je dorme Auprès de vous Languir me fais (double de Adrian Petit Coclico)
Ensemble Doulce Mémoire : Paulin Bündgen (dessus mué), Hélène Houzel (dessus et haute-contre de violon), Sophie Cerf (taille de violon), Françoise Rojat (quinte de violon), Mathurin Matharel (basse de violon), Denis Raisin Dadre (dessus de flûte à bec et taille de hautbois), Elsa Frank (taille de flûte à bec et dessus de hautbois), Johanne Maître (taille de flûte à bec et de hautbois), Jérémie Papasergio (basse de flûte à bec et de hautbois), Pascale Boquet (luth), Angélique Mauillon (harpe simple), Bruno Caillat (percussions).
Direction Denis Raisin-Dadre
73'53, Ricercar 294, 2010.
"Le déguster comme un bon vin"
A l'image de l'inventivité débordante qui imprégnait les milieux artistiques du Cinquecento, l'ensemble de Denis Raisin-Dadre élabore une riche alchimie de couleurs et de sonorités, fruit d'une importante recherche sur les diapasons et instruments utilisés pour ces circonstances. L'on découvre ainsi un quatuor de flûtes à bec colonnes (dont les modèles se trouvent au Musée de la Cité de la Musique), caractérisées par un son très suave laissant passer un souffle d'air, proche de celui d'un orgue positif. Ces flûtes singulières rehaussent la noblesse d'une pavane (La sguizera), soulignent les rebondissements d'une gaillarde et, en dépit de leur apparence massive et de quelques faiblesses de justesse, permettent aux musiciens virtuoses de développer une belle ornementation. La gatta en italien s'avère être une véritable leçon de diminution. Sur des pizzicati mystérieux, Hélène Houzel expose avec une sensuelle nonchalance le thème de cette basse dance. Petit à petit, elle ajoute là un coulé de tierce, ici une broderie ; une légère résonance donne à son phrasé une certaine ampleur et révèle toutes les nuances de son articulation. Les différentes pièces sont agencées de telle sorte que l'on croirait participer à un bal : les premières danses s'enchainent allègrement grâce aux judicieuses transitions rythmiques de Bruno Caillat et c'est avec un certain soulagement que l'on accueille le Prélude pour luth (extrait d'une méthode publiée en 1529) qui nous offre un instant de délassement. Pascale Boquet livre ici une interprétation sans faille ; tout en faisant dialoguer les différentes voix de manière mesurée, elle égrène les ornements avec une vélocité déconcertante mais sans aucune rigidité et leur assure une finale moelleuse. Cinq chansons viennent également enrichir la structure du disque et nous font entrer dans un univers plus mélancolique. Paulin Bündgen berce et illumine successivement par son timbre épuré et sa voix doucement acidulée, mettant en valeur toute la poétique du français du XVIe siècle .Les ornements sont ciselés avec finesse ("Languir me fais") et le contre-ténor parcourt avec aisance toute son amplitude vocale, assurant aux graves une bonne assise ("Auprès de vous secretement") et aux aigus une belle clarté. Doulce Mémoire livre donc à nouveau un enregistrement très abouti musicalement qui, dans une démarche didactique, permet de réellement comprendre et différencier les principales danses d'antan. Il conviendra merveilleusement à l'animation de vos prochains bals renaissance mais vous pourrez également - pour reprendre la métaphore de Denis Raisin-Dadre - "le déguster comme un bon vin […] dans l'entrain, la joie et l'énergie qui caractérisent cette Renaissance heureuse".
Technique : captation claire avec très légère réverbération. Lire aussi :
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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