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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

 

Autour de Rameau,

Benjamin Alard

  

 

Benjamin Alard à Montauban © J.-J. Ader

 

François Couperin

Préludes de l'Art detoucher le clavecin, pièces de clavecin

 

Jacques Duphly

"Les Grâces"

 

Jean-Philippe Rameau

Transcriptions d'airs et de danses d'opéras

 

Benjamin Alard, clavecin

 

Samedi 22 octobre à 16h - Cloître des Carmes, Montauban (82)

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L'Art de toucher le clacecin

Si l’Ensemble Les Passions, dirigé par Jean-Marc Andrieu, a offert un superbe concert le samedi soir, le début des festivités, comme dans d’autres lieux prestigieux, tel Sablé, a débuté en après-midi par un récital de clavecin, instrument roi de la période baroque. La beauté plastique du clavecin du facteur Philippe Humeau, richement décoré laisse deviner une sonorité somptueuse, parfaite pour rendre honneur à la musique française choisie par le soliste du jour. Ce son toujours riche, noble et lumineux évite toute métallisation. Les graves en particuliers sont d’une homogénéité et d’une ampleur généreuse. Benjamin Alard, tout juste âgé de 26 ans  débute une carrière enviable. Il a choisi un répertoire français au tournant des XVII et XVIIIe siècles. Pour débuter son récital le jeune virtuose ne pouvait trouver plus belle musique, élégante et sensible, que des extraits de l’Art de toucher le clavecin de François Couperin. Ces Huit préludes ont été joués avec maîtrise et une parfaite tenue. Souplesse et stabilité du tempo permettent une découverte progressive de la chaleur des couleurs du bel instrument. Dans les œuvres suivantes, la première suite de pièces de viole mises en pièces de clavecin, d’Antoine Forqueray, l’exercice de la transposition est heureux, car il permet à un instrument peu enclin au lyrisme de chercher à imiter la voix.

La discrétion du jeu de la musique de Couperin doit aller un peu plus loin dans la recherche d’expression. Les doigts agiles de Benjamin Alard se font encore plus caressants, obtenant plus de douceur et de subtilité dans les lignes mélodiques. C’est dans cette suite que la musique a chanté le mieux. La belle pièce de clavecin plus tardive de Jacques Duphly, "Les Grâces", est truffée d’effets d’imitation des oiseaux avec force trilles, offrant un  charmant babillage poétique, toutefois un peu désuet. La maîtrise technique de Benjamin Alard est impressionnante, tout particulièrement avec une habile utilisation du double clavier.

Changeant le programme annoncé, le virtuose nous a offert sa propre adaptation de danses et d’airs des Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau. La réalisation en est soignée, mais l’audace a un peu manqué à notre compositeur interprète qui certes a fait briller son instrument mais pas au point d’évoquer la riche orchestration du Dijonnais. La sagesse de Benjamin Alard, son tact et l’élégance de son toucher ont enchanté l’auditoire. Souhaitons à la maturité de cet artiste doué, plus d’audace et de prises de risques. Conscient des enjeux et subissant la pression qui en a découlé, Benjamin Alard a ouvert en beauté ce festival des Passions Baroques de Montauban, laissant la place à peu d’expression mais une grande perfection formelle. Une entrée en forme de hors d’œuvre a ainsi ouvert l’appétit du public. L’acoustique agréable de l’auditorium des Carmes a offert un parfait écrin à ce récital, permettant une écoute attentive et confortable.

Hubert Stoecklin

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Vers les autres chroniques de concerts

 

 

 

 

 

22 - 23 octobre 2011: Festival Passions Baroques à Montauban

Samedi 22 octobre à 21h - Temple des Carmes : Charpentier, Motets à trois voix d’hommes, Vincent Lièvre-Picard, Howard Crook, Jean-Manuel Candenot, Les Passions, orchestre baroque de Montauban, dir. Jean-Marc Andrieu

 

Dimanche 23 octobre à 16h - Théâtre Olympe de Gouges : Vivaldi, Stabat Mater et Prima Donna, les Rivales des Castrats, Orfeo 55, direction et contralto Nathalie Stutzmann

La page MySpace de Benjamin Alard : www.myspace.com/benjaminalard

 

 

 

 

 

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