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mise à jour 6 janvier 2014
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Les Cent-Marches © Château de Versailles / Muse Baroque, 2007 Toujours dans la lignée de nos autres articles sur les institutions musicales versaillaises, les lecteurs curieux trouveront ici quelques précisions sur les principaux détenteurs des charges musicales à la cour de Louis XIV à Louis XVI. Pour cela, nous nous sommes replongés dans l'excellent ouvrage de Philippe Beaussant, Les Plaisirs de Versailles (Fayard, 1996) que nous recommandons par ailleurs très chaleureusement à tous ceux qui voudraient mieux connaître les rouages subtils de la Maison du Roi au sein de laquelle la Musique n'était la compétence que de quelques départements parmi une vingtaine. Les tableaux récapitulatifs qui suivent sont majoritairement extraits de cet ouvrage (et adaptés ou complétés le cas échéant).
I. Où la Muse Baroque traite de la Musique sacrée de Sa Majesté
Servant par quartiers, les sous-maîtres choisissent les motets destinés à être joués chaque jour à la Messe du Roi, s'occupent des répétitions, et dirigent l'exécution. A partir de 1761, les "sous-maîtres" prennent le titre de "maîtres" et servent par semestre. Le tableau suivant se lit verticalement par quartier et présente les différents titulaires. On ne s'étonnera pas d'y retrouver de grands compositeurs tels Delalande, Colasse, Campra, Bernier ou Mondonville, aux côtés de quasi-inconnus comme le prêtre Minoret. Servant par quartiers, les sous-maîtres choisissent les motets destinés à être joués chaque jour à la Messe du Roi, s'occupent des répétitions, et dirigent l'exécution. A partir de 1761, les "sous-maîtres" prennent le titre de "maîtres" et servent par semestre. Le tableau suivant se lit verticalement par quartier et présente les différents titulaires. On ne s'étonnera pas d'y retrouver de grands compositeurs tels Delalande, Colasse, Campré, Bernier ou Mondonville, aux côtés de quasi-inconnus comme le prêtre Minoret.
Les organistes de la Chapelle Royale servaient également par quartier trimestriels. Hélas, aucune partition des œuvres jouées dans la Chapelle Royale n'est parvenue jusqu'à nous, et du fait des différentes chapelles provisoires successives précédant la belle construction palatine de Mansart et Robert de Cotte, les organistes n'eurent sous leurs doigts ductiles que de méchants instruments jusqu'en 1710 avec 1711 où fut inauguré pour Pâques l'orgue de Clicquot et Tribuot dont on peut encore aujourd'hui admirer le buffet (l'instrument actuel date de 1995).
II. Où la Muse Baroque s'échappe pour aller aux soirées d'appartement : la musique profane
Après l'autel, la cour… Les deux surintendants qui servent par semestre sont les véritables ordonnateurs de toute la musique profane et sont responsable de la musique "de chambre" (soirées d'appartement, soupers, promenades…), bals, ballets, opéras. Ils s'immiscent également parfois dans la musique sacrée pour les grandes occasions, ou en fonction de leur envahissante personnalité (Lully a composé ses premiers grands motets alors qu'il n'était titulaire d'aucune charge concernant la musique de la Chapelle mais pour de grandes occasions, cf. la Querelle du Te Deum). Les grandes célébrations de victoires militaires ou naissances dans la famille royale donnent en effet lieu à de fastueuses célébrations, souvent à grand renfort de Te Deum, lors desquelles les Sous-maîtres de la Chapelle et les Surintendants s'écharpent. La position est privilégiée, puisqu'elle permet d'orienter les choix musicaux, et bien entendu, de faire valoir ses propres compositions. La transmission de la charge se fait à travers la "survivance" : le titulaire choisit son successeur après agrément du Roi.
Ces derniers servent par semestre et leur fonction demeure assez vague puisqu'il s'agit de s'occuper de certains concerts, remplacer le Surintendant pour diriger, enseigner aux Enfants de France, composer. Le cumul des mandats était usuel (et source d'un titre et d'un revenu supplémentaire), et l'on ne s'étonnera donc pas de retrouver ici les noms des Surintendants en exercice tels Lalande, Boesset fils, Collin de Blamont, Bernard de Bury... Les charges de Jean-Baptiste de Boesset sont à cet égard éclairantes, puisqu'il était à la fois : Ecuyer, Conseiller du Roi, Maitre d'hôtel et Gentilhomme ordinaire de la Chambre, Seigneur de Dehault, Maître et Surintendant de la Musique de la Chambre du Roi (1636-1685) Maître de la musique des Reines Anne d' Autriche (1643-1662) et Marie-Thérèse (1660-1679). De même, là encore, la transmission de la charge se fait à travers la "survivance" : le titulaire choisit son successeur après agrément du Roi.
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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