Olaf van Radmussen est un grand metteur en scène norvego-hollandais méconnu. Nous vous proposons en exclusivité certains de ses projets à partir de son carnet d'esquisses.

Tous les opéras et théâtres peuvent le contacter via Muse Baroque.

 

Extrait du carnet du metteur en scène Olaf van Radmussen

Polinesso, c'est Iznogood, le vizir qui veut devenir Calife à la place du Calife, en recourant à un plan diabolique qui conduira le Prince Ariodante au bord du suicide. En même temps, c'est un pauvre type, repoussé par la Princesse Ginevra.

Là, on est dans l'acte I, il vient séduire la Princesse et elle le rejette durement.

Dans ma mise en scène, elle le gifle, son chapeau tombe, il recule vers la porte. Ca, c'est dramatique, ça plaît au public, ça dynamise les airs, c'est néo-rétroactif comme une petite loi de finances.

A noter pour les amateurs d'uniformologie : l'habit est celui d'un soldat français du Régiment du Roy, vers 1720. Ca rend rudement bien le guerrier qu'est le Duc d'Albany.

Au fur et à mesure de l'action, Polinesso va se dépouiller de ses broderies décoratives. De l'officier, il devient un killer. Pour le tournoi final, il portera un blouson en cuir (genre aviateur), et combattra avec une barre de fer qui est en fait une torchère d'église. Cela montre son mépris pour la religion, et donc le mariage.

 

                                                                                Olaf v. R.