Mix & Match (Récit, Boyvin, Marais, Du Mont, Marchand & alii, Gasselin – Mirare)
« Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur. » (Racine, Phèdre) Récit Pièces en Ré Jacques Boyvin : Récit grave,...
Ecoutez donc, ô peuples (Bach, Soli Deo Gloria, Collegium Vocale Gent, Pierlot – Mirare)
Dieu seul la Gloire, à la gloire de Dieu, pour la seule gloire de Dieu… Soli Deo Gloria est une expression tirée de la Vulgate (1 Tim. 1, 17 et Jude 1, 25) et qui servit de signature ou d’apostille à Bach ou encore Haendel en fin de leurs partitions. On trouve ainsi des « SDG » sur de multiples partitions autographes de cantates de Bach, si bien que John Eliot Gardiner baptisa ainsi son label. Sous ce beau titre, Philippe Pierlot nous offre sa lecture de 2 cantates de Bach : la fameuse BWV21 « Ich hatte viel Bekümmernis », et la BWV76 « Die Himmel erzählen die Ehre Gottes ».
Plaisir à l’état pur ! (Fontana, Sonates – Daniel Cuiller – Mirare)
Récréer en interprétant, montrer plus que démontrer, laisser parler la musique, le sujet de cet enregistrement est bien là. Daniel Cuiller à la tête de son ensemble Stradivaria, conduit avec maestria les Sonates a violino ed altri strumenti… de Giovanni Battista Fontana.
L’envoûtement d’une conjuration
Situons le contexte : nous sommes aux alentours des années 1650-70, à Hambourg, centre névralgique de la création musicale allemande au XVIIème siècle. Le niveau artistique y est excellent et la ville fourmille de musiciens. C’est un lieu incontournable de la vie musicale de l’époque, idéal pour le déploiement et la maturation d’une école majeure : celle des organistes d’Allemagne du Nord.
Divisions on a ground (Lawes, Ayres, La Rêveuse – Mirare)
Depuis ses tout premiers enregistrements, la Rêveuse n’a cessé de nous enchanter. Avec infiniment de finesse, de recherche et d’élégance, l’ensemble propose à chaque fois de véritables bijoux, résultats d’un travail minutieux et scrupuleux, au plus proche de la musique vraie.
Intus et in cute (Perse, Satire III, v. 30)
Sous la reproduction d’un petit tableau assez fade de Ludolf de Jongh, et le titre un peu mystérieux de Mr Tomkins his Lessons of Worthe (Leçons de Valeur de monsieur Tomkins), se cache en réalité un petit trésor anthologique du répertoire anglais pour clavecin de la première moitié du XVIIe siècle.
Kreuzige, kreuzige !
Avril – mai 2011. Passion entière et passionnée, empreinte dès le départ d’un sentiment de malaise et d’instabilité, d’une soif de sang malsaine et d’une volonté destructrice. Telle est la vision, très noire et extrêmement tendue que propose Philippe Pierlot de cette œuvre déjà plus ramassée et descriptive que la Saint-Matthieu et que le chef parcourt avec un souffle puissant et démonstratif avec une théâtralité vigoureuse qui aurait sans doute effrayé les prudes autorités de Leipzig…
"The pow’r of harmony too well they know" (John Dryden, An Ode on the Death of Mr. Purcell)
Il y a de la joie et de la frustration dans le métier de critique. De la joie, quand on a le privilège de faire partager ses découvertes, de transcrire les émotions par des mots, de puiser dans ses connaissances pour justifier et défendre ses choix, à la manière d’un avocat.
Magnificat !
On ne présentera plus les protagonistes de ce disque, ni Philippe Pierlot qui ne manque pas de nous enchanter, qu’il soit à la viole ou bien à la baguette, ni le Magnificat, et encore moins son compositeur, qui commence à avoir sa petite réputation dans le milieu, tous des individus très fréquentables, que votre dévoué serviteur ne se lasse toujours pas de louer inlassablement dans ses papiers verts.
Le jeu en valait la chandelle
Après Händel, Bach ! Parallèlement à une activité de défricheur en matière de musique française – dont une collection consacrée à Lully et une autre à Rameau font état, pour ceux qui n’auraient pas la chance de posséder quelques disques épuisés consacrés à Desmarest ou Gautier de Marseille…
De l’insoutenable légèreté de l’être
Sous l’égide de Bertrand Cuiller la musique s’apparente à une élégante conversation, un badinage mondain, plein de saillies spirituelles. Evitant les tempi trop lents, l’artiste offre une lecture jubilatoire et cursive des concertos pour clavecin de Bach, dont la texture est encore allégée par le recours à un soliste par parties.
Suites et fin
Nous avions déjà évoqué le mois dernier le génie indescriptible du Kantor, et combien il était difficile de l’appréhender pour le mieux faire apparaître, et ce mois-ci, force nous est de le constater à nouveau. Tout le monde s’est toujours emparé de ses suites pour violoncelle seul, des interprètes les plus baroques (Bylsma, Ter Linden, Cocset, Pandolfo…) aux plus modernes…
Enchantement et plénitude nordiques (Buxtehude / Reincken, Sonates, La Rêveuse – Mirare)
Pour sa troisième parution discographique, l’ensemble La Rêveuse a choisi de s’orienter, après deux disques remarqués consacrés au XVIIe siècle anglais dont l’un consacré à des airs de Purcell (Mirare), vers leurs contemporains allemands. On y découvre en effet des sonates en quatuor de deux grands maîtres du Nord : Buxtehude de Lübeck et Reincken d’Hambourg.
« Une beauté qu’on vient d’arracher au réveil. » (Purcell, Cease, anxious world, La Rêveuse – Mirare)
Voici un programme riche et bien mené, plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. S’y côtoient un choix d’airs purcelliens qui ne cède pas aux caprices du best-of (seuls Sweeter than roses et O let me weep sont réellement célèbres), des sonates, ground et pièces pour clavecin.
Des profondeurs qui nous portent
Philippe Pierlot et son Ricercar Consort se proposent de nous faire découvrir la trop méconnue musique religieuse du XVIIe siècle allemand, et de nous faire entendre un programme portant sur les prédécesseurs de Johann Sebastian Bach (dont son oncle Johann Christoph, pour lequel JS avait de grands respect et admiration)…
Un long fleuve tranquille
Jean-Sébastien BACH (1685-1750) Le Clavier bien tempéré Livre 2 (Das Wohltemperierte Klavier) Zhu Xiao-Mei (piano) 2 Cds ,...
Que le Ricercar Consort continue Sances
Muse d’Or, c’est trop peu pour la Muse de l’Année ! Hélas, bien qu’il ait partagé notre enthousiasme forcené à l’écoute de ce petit chef-d’œuvre, le rédacteur en chef n’a pas cru bon de modifier la maquette (et l’infographiste non plus). Nous protestons donc contre l’inique réalité qui oblige à ne pas pouvoir louer plus que de coutume un enregistrement exceptionnel, et comme on en rencontre peu.
La sensation de planer…
Ce disque rassemble les classiques de la littérature sacrée du Prêtre Roux. Qu’il s’agisse du Stabat Mater, du Nisi Dominus ou encore du Salve Regina, tous sont empreints d’une profonde sensibilité et appellent au recueillement. Si chacune de ces œuvres transmet un sentiment de plénitude, c’est dans le Nisi Dominus que celui-ci se dégage le plus.
Un Tombeau bien joyeux
Dès la réception du beau digipack orné d’un détail de Watts, nous nous sommes demandé ce qu’était ce Tombeau de Sa Majesté la Reine de Pologne de Bach. Nous nous apprêtions à compulser frénétiquement notre catalogue BWV, quand la réponse tomba du ciel, ou plutôt du détail des plages.