« Mille et une nuits » d’après Antoine Galland (1704)
Lors de la création du Bourgeois gentilhomme mis en scène par Benjamin Lazar, j’ai voulu savoir comment les Turcs étaient perçus en France au XVIIe siècle, et j’ai beaucoup rêvé devant les récits de voyage de cette époque …. C’est donc tout naturellement que je me suis intéressée à la première édition des Mille et une nuits. Voilà ce qu’écrit Louise Moaty dans la note d’intention insérée dans le programme de cette soirée aux allures de veillée contée..
L’excellence discrète
Il est des compositeurs si discrets que leur œuvre complet tient sur un CD pour deux. De ceux-ci sont Martin Peerson et John Milton. Encore faut-il noter que le partage de l’espace disponible sur la petite galette n’est pas égal : sur les vingt-cinq pistes du disque, seules six sont dévolues à Milton, les dix-neuf autres revenant donc à Peerson.
Cantica Sacra
Des Cantica Sacra, l’auditeur se souvient peut-être qu’un enregistrement en avait été donné par le Ricercar Consort en 1992, avec entre autres Greta de Reyghere, Hervé Lamy, et Max Van Egmond, Philippe Pierlot et Sophie Watillon… Enregistrement d’ailleurs publié chez Ricercar, comme le présent : que l’on ne s’y trompe pas, celui-ci n’est pas une réédition de l’ancienne version.
Menus plaisirs
Ce disque rassemble deux types de pièces : d’un côté des parodies spirituelles et de l‘autre des chansons anticléricales sur des airs connus du XVIIIe siècle qu’on appelle vaudevilles — s’y ajoutent encore quelques pièces instrumentales…
Puisque le ciel le veut ainsi
Après s’être penché sur la musique d’inspiration pastorale du XVIIIe siècle dans À l’ombre d’un ormeau (Alpha 115) et Le Berger poète (Alpha 148), Les Musiciens de Saint-Julien remontent encore le temps et nous plongent cette fois dans l’ambiance du début du baroque français, au tournant du XVIIe siècle.
« Allons, allons, accourez tous ! » (Lully, Atys, La Simphonie du Marais, Hugo Reyne)
Atys. La tragédie en musique que, sans doute, les mélomanes connaissent le mieux. Peut-être la première qu’ils ont vraiment connue et appris à connaître, malgré le premier Alceste de Malgoire (1975), malgré Les Boréades de Gardiner (1983), deux productions qui ont contribué à faire connaître la première mouture de l’opéra français…
« Das Leben ist ein Traum »
Haydn fut sans doute un grand passionné de théâtre. Outre ses opéras, quelque peu oubliés aujourd’hui, on ne peu manquer d’observer son sens de la dramaturgie dans Die Jahreszeiten et Die Schöpfung, et même dans les symphonies.
Entretien avec Hugo Reyne, flûtiste, hautboïste et directeur musical de La Simphonie du Marais
Entretien avec Hugo Reyne, flûtiste, hautboïste et directeur musical de La Simphonie du Marais. À l’occasion de la Folle journée L’univers de Chopin, Hugo Reyne et la Simphonie du Marais sont venus nous interpréter quelques polonaises dans un programme en particulier centré sur deux Concerts-Polonaises pour csákan et quatuor à cordes de Ernest Krähmer…
L’un des rares disques consacrés au clavicorde
On ne juge pas un livre à la couverture, et un disque non plus. Derrière une pochette dont on serait tenté de dire que nous la trouvons presque hideuse, Mathieu Dupouy, claveciniste et fondateur du label Hérisson nous offre un programme intéressant, interprété avec beaucoup de sensibilité…
Malgoire, amour et beauté
Les enregistrements de Campra sont peu nombreux, surtout en ce qui concerne les œuvres scéniques ; ce n’est donc pas le moindre mérite de ce coffret de figurer parmi les trois seuls existants, malgré quelques coupures dont la plus gênante a été pratiquée dans le prologue…
Et flûte ! (CPE Bach, Concerti – Kossenko, Arte dei Suonatori – Alpha)
Ce deuxième et dernier volume des concertos pour flûte de C. P. E. Bach, attendu après un brillant premier, ne déçoit pas. Dès les premières mesures, le caractère enflammé, Strum und Drang, transparaît ; mais dès l’entrée du soliste on entend que le disque ne sera pas non plus uniforme.
Le jeu en valait la chandelle
Après Händel, Bach ! Parallèlement à une activité de défricheur en matière de musique française – dont une collection consacrée à Lully et une autre à Rameau font état, pour ceux qui n’auraient pas la chance de posséder quelques disques épuisés consacrés à Desmarest ou Gautier de Marseille…
Les fruits de la Passion
Après un premier volume consacré aux héroïnes d’opéras de Lully à Gluck (Virgin, 2006), encadré par les deux Armide, Véronique Gens revient nous proposer ses tragédiennes dans un nouveau programme consacré à la période suivante : de Rameau à Berlioz. Dès l’abord, on peut s’interroger sur la pertinence de relier Rameau à Berlioz, quand celui-ci renvoie plus volontiers à Gluck.
La flûte de Céladon
Après un premier volume consacré aux brunettes et contredanses du XVIIIe siècle (À l’ombre d’un ormeau, Alpha 115), Les Musiciens de Saint-Julien s’attaquent dans ce nouvel opus à la musique gravitant autour de l’univers pastorale : flûte et musette jouées par François Lazarevitch sont à l’honneur avec les grands noms du répertoire baroque instrumental français
Que l’encens et les jeux rendent hommage à la déesse !
Derrière le titre de Dom Quichotte (orthographié à la française) donné à cet enregistrement se cache un programme hétéroclite et unifié par deux caractéristiques : le français et le comique…
Contemplatif et ciselé
Voici réunis dans un même coffret deux enregistrements sans doute conçus séparément (ce que semblent indiquer les deux dates de réalisation). Pourtant, le rapprochement de cet obscur Sebastiani et de Schütz est sans doute justifié : le sujet est le même – le cycle christique –, la période, commune, et le style proche.
Judith, es-tu là ?
Alessandro Scarlatti a composé deux oratorios sous le même titre La Giuditta : un premier, dont le manuscrit autoritaire est conservé au Conservatoire San Pietro a Majella de Naples, à cinq voix, datant probablement de 1693, et un second en 1697, à trois voix, dont le manuscrit est conservé à la Rowe Music Library du King’s College de Cambridge. Le premier avait notamment été enregistré avec élégance par Le Parlement de Musique en 2005 (Ambronay Editions), voici donc venir de Nice le second.
« Pentiti, scellerato ! »
Inégal est le mot qui semble s’imposer après avoir visionné de cette nouvelle production du Don Giovanni. Il y a du bon, de l’excellent même, et il y a du déplaisant. Il y a d’abord et aussi du neutre. C’est dans cette catégorie que l’on est tenté de placer la mise en scène de Francesca Zambello, ni laide ni belle, souvent elliptique…
Crème chantilly
Qu’est-ce que le csákan ou flûte-canne ? Tout simplement ce que devient la flûte à bec au XIXème siècle : comme la flûte traversière, l’instrument se dote de clefs, mais son mode d’émission du son reste le même.
Rameau : le peintre, le poète
Dans toute l’œuvre de Rameau, les Pièces de clavecin en concerts appartiennent à la caste des privilégiés. Enregistrées à de nombreuses reprises, elles ont fait objet d’un arrangement apocryphe en sextuor dès la fin du XVIIIe siècle, et semblent attirer toujours l’attention des mélomanes comme des musiciens.