Suiveurs de Lully (Muffat, Fisher, Telemann, El Gran Teatro del Mundo – Ambronay)
Les suiveurs de Lully en Allemagne Georg Muffat : Sonate n°2 en sol mineur (extraite de l’Armonico Tributo) Johann Caspar Ferdinand...
L’appel de la forêt (Il Transilvano, Codex Caioni, Prisma – Ambronay)
Le jeune Ensemble Prisma, constitué d’un quatuor de musiciens des conservatoires de Brême et Hanovre, a conçu son second voyage comme un regard en miroir : puisant parmi les pièces compilées dans le Codex Caioni rassemblé par le moine humaniste Johannes Caioni (connu également sous son nom roumain, Ioan Caianu ou János Kájoni) où l’on trouve un assortiment de pièces instrumentales italiennes et allemandes (du Monteverdi, Marini, Schütz), mais aussi des danses et chants populaires.
Monteverdi aux anges ! (Monteverdi, Vespro della Beata Vergine, Cappella Mediterranea, Ambronay ed.)
Il est des œuvres qui demeurent des monuments, hiératiques, sublimes et dont le mystère ne se transperce qu’à travers le génie ou la ruse. Mais il est aussi des interprètes, des équipes d’exception qui peuvent aborder ces monuments par la délicatesse et l’humilité.
Animal savant (Bach, Corette, Geminiani, Transfigurations, Les esprits animaux – Ambronay)
Il y avait eu un Telemann de bon aloi (Ambronay éditions). Convaincant mais un peu sec. Et voici les Esprits Animaux qui nous reviennent pour des transfigurations. Pour commencer, il faut bien avouer que le titre de ce programme qui ouvre la voie à un pot pourri allant « de la passacaille à la fugue, de la sonate aux chansons à boire, de la partition à l’improvisation » semble un prétexte à une plongée personnelle dans l’univers baroque…
Fureurs
C’est un jeune ensemble que Les Surprises, mais déjà plein d’audace et de personnalité. Pour son programme florilège, où s’entremêlent avec dynamisme des mouvements de Jean-Fery Rebel, fameux pour ses Caractères de la Danse, de son fils François et de Francoeur, croisant airs et danses pour redonner un aperçu de la musique d’appartement et des adaptations chambristes d’opéras ou de ballets.
« Couperin crée un style unique, léger quoique mesuré ; noble mais sans lenteur » (Margaux Blanchard & Sylvain Sartre)
Défenseur d’une Europe musicale avant l’heure, François Couperin compte parmi les grands compositeurs du XVIIIème siècle, à l’esprit brillant et au cœur sensible. Auteur de nombreuses œuvres pour orgue et clavecin seul, on lui doit également des Leçons de Ténèbres rendues célèbres par Alfred Deller, et plusieurs pièces instrumentales, dont Les Nations sont peut-être l’exemple le plus achevé.
Les angles et les courbes
L’art de la prise de son est un art difficile et un peu ingrat : quand elle est réussie, on n’y prête guère attention — à moins qu’elle ne soit franchement exceptionnelle — mais quand elle est ratée, toutes les fautes lui reviennent. C’est que, l’on peut gâcher un disque avec une prise de son peu convaincante…
« (…) je dirai que nous aimons leur musique à en mourir. Et nous espérons que tu l’aimeras, toi aussi, cher public. » (Manfredo Kremer)
A la manière des narrations chorales qui parsèment les long-métrages d’aujourd’hui, Manfredo Kremer a construit le programme de ce séjour vénitien autour de la figure de 3 protagonistes qui se croisèrent du côté de la Lagune vers 1677, et dont on ne sait s’ils se sont connus.
La juxtaposition n’empêche pas la beauté
Lors du premier contact avec un disque nouveau, dont le programme avait été chroniqué avec enthousiasme par que notre rédacteur en chef à Ambronay, l’on peut s’attendre à en connaître le contenu. Ainsi, celui-ci n’échappa pas à la règle, et l’auteur de ces lignes, informé par la couverture (de face comme de dos) qu’il y aurait de la musique italienne du XVIIe siècle interprétée par Stéphanie d’Oustrac et l’Ensemble Amarillis, voulut en savoir davantage.
Un style fantastique
Certains comme moi se souviennent dans un lointain manuel d’histoire-géographie de lycée avoir aperçu une miniature médiévale où deux hommes, qu’on imagine aisément amis ou du moins complices, jouent aux échecs. L’un est maure, l’autre chrétien.
Munificence de la musique mais prise de son fautive
Leonardo Garcia Alarcon signe ici un bien joli projet qu’il a lui-même concocté avec art. Puisant dans la munificente production sacrée de Vivaldi il a agencé divers motets pour créer des Vêpres en l’honneur de Saint-Marc, patron de la Sérénissime. En cette fin de XVII° et début du XVIII° siècle les églises, salons, théâtres et palais de Venise bruissaient de musiques aussi riches que variées. Vivaldi n’était pas en reste.
« Das Leben ist ein Traum »
Haydn fut sans doute un grand passionné de théâtre. Outre ses opéras, quelque peu oubliés aujourd’hui, on ne peu manquer d’observer son sens de la dramaturgie dans Die Jahreszeiten et Die Schöpfung, et même dans les symphonies.
Québec, je me souviens
Non, la Virginie n’a jamais été française, et ce disque ne chante pas les louanges de l’état aujourd’hui américain baptisé en l’honneur de la reine Elisabeth première — la Virginie du titre étant simplement une belle à laquelle un marin fait ses adieux dans une des pistes de l’album.
Judas Maccabée, ou quand la politique emprunte le répertoire du religieux
Conçu dans le contexte politique particulier de l’écrasement de la rébellion jacobite dans l’Angleterre du XVIIIème siècle par le Duc de Cumberland, Judas Macchabée met en scène l’oppression du peuple israélite par un souverain syrien, et son soulèvement avec l’appui de Rome.