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6 janvier 2014

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 "SA MAJESTE' étant en son Conseil, a ordonné & ordonne..." :

Arrêt du Conseil du Roi sur l'exécution du Privilège accordé à Lully pour l'établissement de l'Académie Royale de Musique (1672)

 

© Bibliothèque nationale de France

Nous retracerons très prochainement les péripéties qui conduisirent à la fondation de l'Académie Royale de Musique. Dans l'attente de ces emprisonnements, intrigues et chicanes, les lecteurs impatients trouveront ci-dessous un témoignage du soutien du Roi à Lully alors en Procès pour la mise en œuvre de son Privilège. La typographie et l'orthographe de l'original ont été respectés. Par exemple, les caractères d'imprimerie de l'époque ne permettaient pas d'accentuer les capitales, ce qui conduit à mettre l'accent à la suite (MAJESTE').

M.B.

Lire aussi :

"Utmiutsol contre Uremifasolasiututut" : l'avis de Diderot sur Lully et Rameau (1748)

"Je soussigné Jean-Baptiste Lully..."  : acte de soumission de Lully à sa nomination comme Conseiller secrétaire du Roi (1681)

"Sonnets sur Lully" : quelques piques du temps de la disgrâce du Florentin (1685)

 

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ARREST

DU CONSEIL D'ESTAT

DU ROY

 

Sur la Requête du sieur de LULLY, pour l'exécution du Pri-vilège à lui accordé, pour établir une Académie Royale de Musique à Paris.

Donné à Saint Germain en Laye, le 14 avril 1672.

 

SUR la Requête présentée au Roi en son Conseil par Jean-Baptiste Lully, Sur-Intendant & Compositeur de la Musique de la Chambre de Sa Majesté ; contenant que plusieurs Particuiers auroient formé des oppositions à l'enregistrement du Privilège accordé par Sa Majesté audit Lully, pour établir une Académie Royale de Musique, afin d'apporter du retardement à l'exécution dudit Privilège, par plusieurs procédures dont la suite et la longueur pourroient rendre ledit Privilège inutile, ayant déjà donné lieu à un Arrêt du Parlement de Paris, par lequel les Parties sont appointées en droit sur lesdites oppositions ; ce qui engage ledit Lully dans un Procès, dont l'instruction pourra consommer beaucoup de tems. A CES CAUSES ; Requeroit qu'il plût à Sa Majesté ordonner, qu'en attendant le Jugement desdites oppositions, & par manière de provision, ledit Privilège à lui accordé par Sa Majesté, fût exécuté aux clauses et conditions portées par icelui, nonobstant toutes oppositions. SA MAJESTE' étant en son Conseil, a ordonné & ordonne qu'en attendant le Jugement desdites oppositions, & par manière de provision, le Privilège dudit Lully, pour établir une Académie Royale de Musique, sera exécuté aux clauses et conditions portées par icelui, nonobstant toutes oppositions, dont si aucunes interviennent, Sa Majesté se réserve la connoissance. Fait au Conseil d'Etat, tenu à Saint Germain en Laye, le 14 Avril 1672.

 

Signé LOUIS.

 

                            Et plus bas, COLBERT.

 

 Permission pour tenir Académie royale de musique, en faveur du sieur Lully (1672) © Bibliothèque Nationale de France / Gallica

 

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