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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : musique de chambre Manuscrit Susanne van Soldt
Danses, chansons &
psaumes des Flandres, 1599
Guest Witches : Mickaël
Cozien (cornemuse), Françoise Rivalland (rommelpot, percussions), Sébastien
Wonner, (Muselaar, orgue)
Almande Brun Smeedelyn
Ah, la délicieuse saveur des compotes maison…
Vitalité. Sourire. Mouvement. Lumière. Voilà en vrac les mots qui viennent aux lèvres pour décrire ces interprétations franches et belles dans leur naturel décomplexé. Plus qu'un accompagnement pictural, les Witches recréent un monde quotidien dans ses moindres détails, immergeant l'auditeur dans la lumière dorée des Flandres, peuplant les croches de leurs notes de paysannes en tablier et de notables tout de noir vêtus. Le programme déborde d'une vie truculente et joviale, brassant à la manière d'un géologue toutes les strates et les aspects de la société, n'hésitant pas à nous bringuebaler entre petites pièces de virginal graciles, entraînantes danses de village. Parmi cette brassée de morceaux, on distinguera une "XXXI (sans titre)" à la pulsation ample et chaloupée où percussions et cordes scandent le motif jusqu'à l'entêtement avant d'être rejoints par le virginal ; le clavier sautillant et enfantin de "La Nonette" (chanson aussi connue sous nos cieux sous le nom d' "Une jeune fillette") ; la pompe un peu lourde de la longue mélodie "Ghij Herder Isarael Wylt Hooren, den 80 sallem" et sa cornemuse pittoresque sur laquelle on grefferait bien une procession municipale ; sans oublier "Heer ich will V Wt's Herton gront, den 9 sallem" joué à la pure flûte de Claire Michon au souffle de laquelle on reste accroché. Tout au long du programme, les sonorités sont extrêmement colorées, Les Witches n'hésitant pas - à l'instar de la gastronomie de luxe - à faire appel aux ingrédients les plus exotiques : tambours à cordes, cistre, virginal pour enfant, rommelpot ("gouleyante et râpeuse percussion" (sic)… Les mélanges sont savoureux, très fortement rythmés : les danses sont parfaitement fonctionnelles et l'on se prend à tourner en rond avant d'être rappelé à l'ordre par un psaume judicieusement intercalé à la plage suivante. Enfin, on admirera l'art consommé des diminutions et des ornements improvisés dont font preuve les musiciens pendant les sessions d'enregistrement, et qui ne participent pas peu à cette fête multicolore et changeante.
Technique : prise de son directe et large.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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