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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : musique vocale Claudio MONTEVERDI (1567-1643) Scherzi Musicali Con
que soavità Emanuela Galli (soprano)
La Venexiana Direction Claudio Cavina.
54’40, Glossa, 2009.
Trop aristocratique...
Claudio Cavina a constitué sa version des Scherzi Musicali autour des pièces rassemblées sous ce titre en 1632. Il y a rajouté des airs comme le Lamento d’ Ariana, ou bien Ohimè ch’io cado. Ici, au-delà du plaisir des musiciens évident, rien ne se détache vraiment à l’écoute de ce disque, si ce n’est peut être un certain empâtement oscillant entre le blues et la chanson des rues dans Si dolc’è il tormento ou une tentative d’introduire un rythme syncopé dans Ohimè ch’io cado mais sans la fluidité qu ‘y insufflait Christina Pluhar. Si son timbre est limpide et sa prosodie extrêmement précise, Emanuela Galli s’autorise plus de liberté et de nuances sur les tempi que sur des couleurs dramatiques ou mélancoliques. La Venexiana lui offre une grande clarté instrumentale et le charme de sa musicalité pour développer sa ligne de chant. La basse continue très riche, n’y est jamais lourde mais bien au contraire extrêmement délicate. Les théorbes, la harpe, la guitare baroque, tous sont des compagnons fidèles qui par un mot, une phrase apportent une douce éloquence, une poésie fleurie aux ornements de la chanteuse. C’est le Lamento d’ Ariana qui conclue cet enregistrement. Les interprètes y semblent toujours plus en recherche d’une tendre émotion, travaillant plus sur les subtiles couleurs du chagrin que sur l’intensité dramatique. Ce CD s’écoute avant tout comme si l’on se trouvait au milieu des musiciens s’accordant une pause musicale entre deux madrigaux "sérieux" ou durant un récital. Il est plein de charmes mais comparé à la version de Maria Cristina Kiehr et du Concerto Soave chez Harmonia Mundi, il souffre toutefois d’un manque de contraste entre les différentes canzonette. La Venexiana reste indétrônable dans les livres de madrigaux, elle rend ici hommage au génie venu des rues, mais reste trop aristocratique pour en livrer les saveurs primaires que d’autres ont su y mettre.
Technique : claire et incisive favorisant l’équilibre instruments/voix
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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