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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : récital Georg-Frederic HAENDEL (1785-1759) Arie per basso
Siroe : Ouverture |
Recitativo | Aria “Se il mio paterno amore” | Recitativo | Aria “Gelido in
ogni vena”
Lorenzo Regazzo (basse) Concerto Italiano Direction Rinaldo Alessandrini
57'52, Naïve, 2009
Une basse au royaume du baroque
Mais il y a Regazzo. D'emblée, le timbre généreux et profond s'impose à l'auditeur comme à l'orchestre, redressant avec naturel les imperfections d'Alessandrini et entraînant à sa suite les musiciens. Dans l'air de Mélisso "Pensa a chi geme" (Alcina), son attaque estompe le caractère académique du prélude orchestral pour y substituer son intensité dramatique. Une projection impressionnante se dévoile dès les premiers airs (testée en concert) ; elle fait merveille dans les parties brillantes, comme l'époustouflant "Amor da guerra e pace" (Tamerlan) qui semble transporter les cordes de l'orchestre. Dans la vigueur dramatique du "Sorge infausta una procella" (Orlando), la voix semble se jouer des ornements virtuoses en conservant un timbre toujours parfaitement maîtrisée. Cette intensité sait aussi traduire les nuances délicates, comme dans le "Come rosa" (cantate Apollo e Dafne) aux ornements menaçants de désir, ou dans le remarquable cantabile de "Gelido in ogni vena" (Siroé). Le récitatif de Zoroastre (Orlando) est superbement traité. Dans celui d'Agrippine, Lorenzo Regazzo se livre avec Gemma Bertagnolli à un véritable duo théâtral, d'une véracité rare dans un récital, et qui semble appeler l'intégrale...Le timbre de Bertagnolli y semble toutefois bien léger pour donner la réplique à son redoutable partenaire... Regazzo nous livre encore d'autres aspects de son art. Toujours dans Agrippine, le "Pur ritorno" révèle un timbre envoûtant et un phrasé impeccable. L'ivresse du bref "Del mio caro Baceo amabile" (Serse) nous laisse sans voix. Et il faudrait encore citer le cantabile généreux de "La belleza e com'un fiore" (cantate "Dalla guerra amorosa"). N'en jetons plus, la coupe est pleine : Regazzo est décidément une grande basse baroque. Et sa pose pleine de superbe sur la photo de couverture semble nous dire qu'il en a pleinement conscience ! Dans le livret fourni, vous pourrez lire le rappel de ses interprétations au disque et à la ville, et vous disposerez également d'une notice bien documentée sur l'œuvre lyrique de Haendel. En résumé, un enregistrement de référence des airs pour basse du Cher Saxon.
Technique : pas de remarques particulières.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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