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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
"Extravagances de la Renaissance et du Baroque italiens" Œuvres de Striggio, Corteccia, Monteverdi et Benevoli Le Concert spirituel, dir. Hervé Niquet
Hervé Niquet © Le Concert Spirituel
"Extravagances de la Renaissance et du Baroque italiens" Œuvres de Striggio, Corteccia, Monteverdi et Benevoli
Alessandro Striggio (1537-1592) Missa sopra "Ecco si beato giorno", à quarante voix Motet "Ecce beatam lucem" in cinque corri (1561) à quarante voix
Francesco Corteccia (1502-1571) Plain chant du propre harmonisé
Claudio Monteverdi (1567-1643) Memento à huit voix
Orazio Benevoli (1605-1672) Œuvres pour double chœur : Laetatus sum, Miserere, Magnificat
Le Concert spirituel
Orchestre : Eva Godard (cornets à bouquin) ; Stefan Legee, Fabien Dornic, Franck Poirtineau (saqueboutes) ; Elsa Franck, Philippe Canguilhem, Mélanie Flahaut, Jérémie Papasergio (dulcianes) ; Elisabeth Geiger (régale) ; François Saint-Yves (orgue) ; Jean-Luc Ho (clavecin) ; Aurélien Delage (ottavino) ; Tormod Dalen (basse de violon) ; Luc Devanne (contrebasse)
Chœurs : Marie-Pierre Wattiez, Christel Boiron (sopranos), Eric de Fontenay (alto), Edmond Hurtrait, Gauthier Fenoy (ténors), Leonardo Ortega, Justin Bonnet (barytons), Marc Busnel (basse)
Anne-Marie Jacquin, Agathe Boudet (sopranos), Daniel Cabena, Gabriel Jublin (altos), L. David, M. Smith (ténors), Romain Bockler, C. Meyer (barytons)
Nadia Lavoyer, Isabelle Schmitt (sopranos), Dominique Visse (alto), Etienne Garreau, Randol Rodriguez (ténors), Laurent Bourdeaux, Grégoire Fohet Duminil (barytons), Paul Willenbrock (basse)
H. Icher, Edwige Parat (sopranos), Antoine Strub, E. Azebrouck (altos), Pascal Richardin, Vincent Bouchot (ténors), Guillaume Olry (baryton), Jean-Baptiste Alcouffe (basse)
Aude Fenoy, Lucia Nigohossian (sopranos), Yann Rolland (alto), Amine Hadef, N. Maire (ténors), E. Chopin, David Witczak (barytons), Paul-Henri Vila (basse)
Direction Hervé Niquet
Samedi 27 août 2011, église Saint Etienne de la Cité, Périgueux dans le cadre du Festival Sinfonia en Périgord 2011
Un nouveau Brunelleschi
Le Carnaval de Venise © Muse Baroque, 2000 Chose inattendue, la généreuse acoustique de la Cité ne se prêta qu’assez mal aux arabesques de Striggio, la richesse ornementale des parties se trouvant trop souvent noyée dans une réverbération importante, et la puissance déployée dans les climax par les cinquante-quatre musiciens devenant rapidement étourdissante. Malgré un certain effet de masse, le remarquable travail effectué sur la prosodie permit de conserver au texte une grande clarté, de lui donner forme et d’en exprimer toute la force (notamment dans le "Credo"). Tel un collège de bâtisseurs, le Concert Spirituel érigeait ces monuments polyphoniques en colosses polychromes, jouant de la couleur des voyelles et du relief des consonnes. Bien qu’un important écart stylistique et temporel séparât le Memento de Monteverdi du plain-chant harmonisé de Corteccia, Hervé Niquet sut en exploiter toutes les ressources et établir comme un jeu de miroir garantissant au concert une unité convaincante. L’écriture si particulière de la Missa mériterait une étude plus minutieuse tant elle est à la fois soignée et magistrale, de même pour le "Plain-chant harmonisé" de Corteccia auquel le cantus firmus à la basse confère une prestance altière. Notons dès à présent que cet office de la Saint-Jean s’élèvera sous les voûtes de la Chapelle royale de Versailles le 6 avril prochain, et qu’un enregistrement permettra bientôt de prolonger "cette volupté, cette paix…. Qui nous conduisent directement d’ici au Paradis" (Ecce Beatam Lucem).
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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