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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

La Folle Journée de Nantes

19e édition : L'heure exquise

 

du 30 au 3 février 2013

www.follejournee.fr

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"Écoutons le cœur de Rameau" — Claude Debussy

La France était à l’honneur. Initialement, René Martin, maître d’œuvre du festival, avait voulu rendre hommage à l’Espagne, cette Espagne d’Albéniz, de Falla et de Granados… Elle avait trop peu à offrir pour remplir cinq jours de festival, et la France est venue à son secours — car Albéniz comme Falla sont venus à Paris. Ce dernier y a passé assez longtemps pour en être durablement influencé — quiconque a déjà écouté les Nuits dans les jardins d’Espagne ne peut l’ignorer. La France, aussi, avait dans la période immédiatement précédente, la part belle à l’inspiration ibérique. Son opéra le plus mondialement célèbre n’est-il pas Carmen ? Et l’España de Chabrier, n’est-elle pas aussi bien connue ? Ainsi s’est dessinée une période et une aire géographique qui s’est élargie jusqu’à la musique des années 1950. Ce n’est pas la moindre audace que d’avoir permis aux festivaliers, pour la plupart peu familier avec la "musique contemporaine", d’approcher les sonates pour piano de Boulez et son Marteau sans maître ou Les Mystères de l’instant de Dutilleux.

Nous ne pouvons que les en féliciter. L’ensemble Utopik, particulièrement, a donné deux concerts du et sur Le Marteau sans maître sur, car l’œuvre s’y trouvait excellemment, bien que rapidement (format court des concerts oblige) expliquée par son chef, Michel Bourcier, qui, passant du recueil de René Char à la pièce de Pierre Boulez, a su, nous le croyons, donner quelques clefs pour approcher le Marteau. Le public a réservé à cette présentation et à l’exécution qui a suivie — laquelle nous a parue, du haut de notre jugement non spécialiste, sensible et fine — un accueil chaleureux, et l’on peut souhaiter que de telles expériences de concerts avec présentation soient renouvelées pour la vingtième édition, qui sera consacrée à la musique en Amérique au XXe siècle : musique des compositeurs américains, musique des immigrés de guerres et de révolutions (Schönberg, Bartók, Prokofiev…), musique commandée par des orchestres américains — l’occasion, à nouveau, de regorger de pédagogie pour faire découvrir des répertoires point évident à des publics qui ne les connaissent pas.

Et puis de l’autre côté de la chronologie, les nobles inspirateurs étaient aussi représentés : Stradivaria et Ricercar sont venus jouer ce Rameau si cher à Debussy — "jamais voix plus française ne s’est fait entendre" —, Pierre Hantaï et Skip Sempé ont évoqué l’école française de clavecin.

N’ayez crainte, lecteur, la Muse Baroque est toujours baroque — et c’est de ces concerts qu’elle va vous entretenir ! Quant à Iddo Bar-Shaï, qui proposait un programme tout François Couperin au piano, nous ne sommes pas allés l’entendre, persuadés — qu’on nous traite de puriste si l’on veut — que jouer du Couperin et jouer du piano ne sont deux activités compatibles que tant qu’elles ne sont pas simultanées.

Vers nos folles journées à la Folle Journée

Loïc Chahine

 

Site officiel de la Folle Journée de Nantes : www.follejournee.fr

 

 

 

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