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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
Carnet de La Folle Journée de Nantes 2010 “Quelle passion n'est soulevée ou apaisée par la Musique ?” Samedi 30 janvier 2010
Le deuxième programme sur la polonaise est tout à fait hétéroclite. Il semble être une anthologie de tout ce qu’on a voulu mettre derrière ce mot, depuis une Sonata a 3 detta "La Polacca" de Carlo Farina (1600-1639) jusqu’à une Polsca "El Mensu" de Ramon Ayala (né en 1943), en passant par A Polish Ayre de Tobias Hume, la Polonaise de Marin Marais, celle de la Suite pour orchestre n° 2 de Bach, une autre de Haydn issue d’un trio pour baryton, alto et violone, et même quelques traditionnels suédois ! Les pièces les plus inattendues du concert furent cependant Polnische Sackpfeiffen de Schmelzer, au plan toujours surprenant, et un très beau trio de Paganini pour baryton (originellement violoncelle), alto et guitare. Ce qu’il y a de plus étonnant, c’est de voir à quel point le Ricercar Consort se sort avec brio de toutes ces musiques variées : Schmelzer est aussi convainquant que Paganini, et les Polska suédoises sont aussi réussies que la Sonata de Farina ou les extraits de la Suite de Bach. Le son est toujours clair, attaqué, incisif, et il y a toujours de belles idées musicales qui font sens et réussissent. Il serait temps que Philippe Pierlot enregistre quelque chose au baryton à cordes, cet instrument qu’il avait déjà brillamment mis en valeur lors de la Folle journée consacrée à Schubert.
Maud Gratton - D.R.
Les Lieder sont assez peu présents généralement lors de ce festival ; ils n’en sont que plus appréciables. Voici donc un duo que nous entendrons deux fois, dans deux programmes en partie identiques : Maud Gratton au pianoforte et le ténor Hans Jörg Mammel. Difficile d’imaginer plus parfait équilibre entre la voix et le piano. À chaque instant, tout est intelligible. La précision est toujours là, mais ne prend pas pour tant le pas sur l’émotion. Il faut saluer l’effort de Hans Jörg Mammel pour chanter les mélodies de Chopin, op. 74, en polonais. Il y aurait peut-être des reproches à faire à la prononciation, mais nous ne sommes pas spécialistes, et nous nous contentons de voir défiler devant nous ces miniatures simples et émouvantes. Les Lieder de Liszt ne sont pas fréquents non plus, et c’est un tort, tant ce corpus est varié et puissant. Le jeu de Maud Gratton est bien loin de le desservir, rempli de couleurs et d’expressions diverses. Voilà assurément une interprète qui ne se repose pas uniquement sur son instrument d’époque pour faire la valeur de sa lecture.
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