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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

Carnet de La Folle Journée de Nantes

Mercredi 28 janvier - Jeudi 29 janvier 2009

 

 

Mercredi ou des diverses pensées qui assaille le mélomane au sujet de la programmation du Festival

Il y a plusieurs semaines que nous avons pu découvrir le programme, et nous avions remarqué très tôt cette incongruité : le concert d’ouverture de cette édition « de Schütz à Bach » commence par… le Stabat Mater de Pergolèse ! Voilà qui est bien surprenant. Au moins aurait-il fallu choisir l’arrangement réalisé par le Cantor sous le titre "Tilge, Höchster, meine Sünden" (Psalm 51 BWV 1083). Nous avions aussi remarqué l’absence de Telemann, absence qui resplendit au milieu de tous ces compositeurs plus ou moins connus : n’était-il pas, lui, le grand contemporain (1681-1767) de Bach, celui que chacun mettait au-dessus de lui-même ? À la première page de la programmation (p. 6 dans mon petit livret) est faite mention du nom donné au service de restauration : "le Café Zimmermann accueillait le Collegium Musicum, un ensemble fondé par Telemann et dirigé par Bach entre 1726-1739" ; c’est dire assez les interactions entre les deux maîtres ! Mais non, pas un concert n’est consacré à Telemann, et nous ignorons pourquoi.

Ne boudons cependant pas notre plaisir : demain, nous irons écouter.

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Jeudi 29 janvier 2009 ou de l'entrain avec lequel le critique se jette dans le Palais des Congrès

"Heinrich Schütz : amis élèves et contemporains" (œuvres de Rosenmüller et Krieger), Ensemble 415, Chiara Banchini, avec Martin Bruns (baryton)


Buxtehude & Bach, Cantates (dont BuxWV 39 et le Dialogus BWV 49), Amsterdam Baroque Orchestra, Ton Koopman, avec Faye Newton (soprano) et Klaus Mertens (basse)

En ce deuxième jour du festival, les concerts sont déjà nombreux, et le choix est donc difficile. Entre l’ensemble Ricercar, La Simphonie du Marais, Les Folies Françoises, et les autres, comment choisir ?

Chiara Bianchini D.R.

Nous avons assisté d’abord à un concert "Heinrich Schütz : amis, élèves et contemporains" donné par l’Ensemble 415 dirigé par Chiara Banchini – phalange italienne confrontée, donc, en compagnie du baryton suisse Martin Bruns, au répertoire germanique. Le résultat s’est avéré plutôt décevant. Du côté des cordes, un son amer, sans ampleur ni douceur, malgré une évidente aisance dans les passages virtuoses (Rosenmüller, Sonata IV des Sonate a 2.3.4.5 stromento ad arco). Martin Bruns, malgré un timbre plutôt beau, manque cruellement de couleurs et d’expression ; on sent dans son chant un hiératisme forcé, sans noblesse, malgré quelques moments plus réussis (Schütz, Hütet euch op. 10 n°11 SWV 351 des Symphoniae Sacrae II). On notera cependant la belle découverte que constituent les "Lieder" d’Adam Krieger, malgré une interprétation trop sèche. Sur ce fond terne se détachait la prestation d’un claveciniste / organiste - dont le nom n’est hélas pas mentionné dans le programme - à la fois dans une réalisation séduisante de la basse continue, et dans une Suite pour clavecin en la majeur pour clavecin (BuxWV 243) stupéfiante de spontanéité, de naturel et d’émotion – un véritable moment d’enchantement.

 

Ton Koopman D.R.

À l’opposé, Ton Koopman et l’Amsterdam Baroque Orchestra, malgré l’absence d’un des musiciens, remplacé, nous a offert deux cantates de Buxtehude – la première remplaçant Mein Herz ist bereit de Bruhns, changement annoncé par le chef lui-même mais très difficilement audible – et la cantate surnommée Dialogus (BWV 49) de Bach. Dans ce répertoire plutôt attendu, l’Amsterdam Baroque Orchestra s’est avéré séduisant, avec un son d’une grande clarté, une expressivité retenue et peut-être même, par endroits, une légèreté dansante (le duo conclusif de la BWV 49). Du côté des solistes, la voix claire et agile de Faye Newton se mêlait parfaitement à celle du baryton-basse Klaus Mertens, monument de l’interprétation de Bach – le programme nous apprenait qu’il était le seul chanteur à les avoir toutes interprétées – qui illustre, à l’inverse de Martin Bruns, le bon sens de l’adjectif hiératique : une grande noblesse, une voix chaude et rassurante. Au final, une retenue prenante et une parfaite symbiose entre voix et instruments.

 

 

Loïc Chahine

 

 

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