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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

Carnet de La Folle Journée de Nantes

Notes d'ambiance 2009

 

 

 

 

 

Atmosphère... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?

Il serait réducteur et trompeur de ne pas parler de l’ambiance générale de la Folle Journée. Pour beaucoup de Nantais, la Cité des Congrès, lieu du festival, est définitivement associée à cette manifestation. Voilà bien un lieu ingrat pour des concerts, si l’on excepte quelques salles (dont l’Auditorium) à l’acoustique exceptionnelle. Voilà bien aussi une des seules occasions où le public attend sans broncher entre trente minutes et une heure pour être bien placé pendant le concert. Une des seules occasions aussi d’assister à des concerts dans des conditions franchement intimistes : entendre des instrumentistes dans de très petites salles (80, 120 places), comme dans un salon, a fortiori pour les instruments anciens, moins puissants, est une chance, même quand l’acoustique laisse à désirer.

Le samedi et le dimanche, "jours de pointe", c’est la bousculade dans tout ce qui n’est pas salle de concert, en particulier autour de la scène de la "Grande Halle", et là où l’on achète des disques ou des nourritures plus terrestres. Et pourtant, (presque) tout le monde semble de bonne humeur et les mélomanes n’hésitent pas à échanger, sans protocole, leurs impressions sur les concerts déjà passés, à faire part de leurs espérances pour ceux qui restent à venir. Tout cela en restant près dix heures par jour pour les plus téméraires (ou les plus ambitieux) à l’intérieur de ces bâtiments en d’autres temps plus réservés.

Disons encore un mot des conférences. Elles sont nombreuses et permettent de mieux comprendre, de mieux apprécier la musique entendue. Couvrant des sujets variés, elles rassemblent quelques-uns des plus éminents personnages de la musicologie et de l’histoire des arts, comme cette année Philippe Beaussant, Patrick Barbier et Gilles Cantagrel. Il y a même une performance baptisée conférence qui est en réalité une sorte de petit spectacle : d’un côté, une conférencière, Françoise Rubellin, raconte la vie du musicien (en l’occurrence Bach, mais Schubert et Beethoven ont aussi eu leur tour les années passées) tandis qu’un comédien, Thierry Pillon, lit des lettres et autres témoignages qui rendent tous ces personnages vivants, le tout agrémenté d’extraits musicaux judicieusement choisis – cette année, Bach mourrait sur le début de la cantate "Ich habe genug". Globalement, toutes les conférences attirent du monde, et voient même leur entrée refusée à certains retardataires.

Il faut remercier les artistes d’accepter de jouer dans ces salles où les conditions sont particulières, les organisateurs du monstrueux travail qu’ils réalisent en amont et sur place, et tout le personnel d’accueil, chaleureux, souriant et compréhensif – bref, exemplaire – alors même qu’en grande partie bénévole de tout ce qui fait des trois jours pleins (vendredi, samedi et dimanche – les concerts se succèdent alors depuis le matin jusqu’au soir) de la Folle Journée un petit monde à part où les règles habituelles (par exemple "ne parlez pas aux inconnus") n’ont plus cours.

 

 

 

Loïc Chahine

 

 

Vers le sommaire de la Folle Journée de Nantes 2009

 

 

 

Site officiel de la Folle Journée de Nantes : www.follejournee.fr

 

 

 

 

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