Étiquette : Bruno Maury

Concerts, Critiques

Fraîcheur (Mozart, Apollon et Hyacinthe – Les Folies Françoises, van Parys – 08/03/2014)

Ceux d’entre nous qui ont ânonné la lecture de la Guerre des Gaules en vue d’interminables versions peuvent mesurer la gageure qui consiste à chanter un opéra en latin ! Certes me direz-vous, les cantates témoignent que le latin peut être enveloppé avec panache, mais comment libérer l’expressivité indispensable à l’opéra dans cette langue dont on ne connait au mieux que des prononciations restituées ou fantaisistes…

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Concerts, Critiques

Very Nice

L’Opéra de Nice Côte d’Azur proposait l’autre soir une oeuvre du Caro Sassone trop rarement représentée en France, Sémélé, dans une mise en scène de Jakob Peters-Messer, qui transpose astucieusement l’action dans l’univers de la haute couture : l’archi-classique morning suit de Cadmus lors de la scène du mariage contraste avec la tenue d’Ino…

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Entretiens, Rencontres

Entretien avec Xavier Sabata, contre-ténor

Nice, ses palmiers, ses palaces, sa vieille ville. Et ses mauvais garçons, qui enfourchent leur Haendel comme des engins rugissants…

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Critiques, Expositions & Sorties

Art et Lumières au XVIIIème siècle : des rapports ambigus (Le goût de Diderot – Musée Fabre, Montpellier)

L’art a de tout temps entretenu des rapports plus ou moins étroits avec le politique. Après la parenthèse médiévale de la toute-puissance de la religion, qui englobait l’un et l’autre, la Renaissance est marquée par les commandes des riches seigneurs italiens (au premier rang desquels les Médicis), bientôt imités par les rois et les empereurs du reste de l’Europe.

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Concerts, Critiques

Les derniers feux des castrats

Le contre-ténor américain Bejun Mehta se produit assez rarement sur les scènes françaises, ce qui est bien dommage. De passage à Versailles pour nous offrir quelques airs extraits de son dernier CD « Che puro ciel », il nous a livré un panorama instructif des airs pour catrats dans la seconde moitié du XVIIIème siècle,…

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CDs & DVDs, Critiques

Entre tradition et renouveau (Gossec, Thésée, Les Agrémens, Guy van Waas – Ricercar)

En cette seconde moitié du XVIIIème siècle, l’usage se développa à Paris de procéder à de nouvelles orchestrations d’ouvrages anciens, et de confronter lors des représentations le répertoire traditionnel aux œuvres nouvelles issues du même livret, toutefois généralement remanié.

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Critiques, Expositions & Sorties

Jordaens, La gloire d’Anvers (Petit Palais, Paris)

Pour ceux qui n’y sont pas déjà précipités, il reste encore deux semaines pour apprécier le talent de Jacques Jordaens (erronément rebaptisé Jacob par les historiens de l’art pour faire plus flamand), souvent hélas considéré comme un peintre mineur et un peu grossier, dont la truculence explose dans Le Roi boit et autres saynètes caricaturales et moralisatrices.

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CDs & DVDs, Critiques

Le beau doublé (Gluck – Iphigénie en Aulide / en Tauride – Les Musiciens du Louvre, Marc Minkowski – Opus Arte)

Arrivé à Paris à l’automne 1773 à l’instigation de sa protectrice la Dauphine Marie-Antoinette et soutenu par Antoine Dauvergne qui était alors l’un des Directeurs de l’Académie Royale de Musique, le chevalier Glück était venu en France avec le grand dessein de renouveler le genre de la tragédie lyrique française.

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Concerts, Critiques

L’humanité triomphant d’un ordre barbare

L’échec de son Echo et Narcisse (1781) avait signé l’arrêt de la courte carrière parisienne de Gluck, qui s’était retiré à Vienne. Celle-ci allait pourtant rebondir d’une manière surprenante. Dès 1780 en effet il était sollicité en vue de produire un nouvel opéra pour Paris ; le choix de l’intrigue se porta rapidement sur Les Danaïdes, tirée de la tragédie de Le Miette créée en 1758 à la Comédie-Française, Hypermnestre.

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Concerts, Critiques

Une bien belle Hélène

Chanteur à la basilique San-Marco dont le maître de chapelle n’était autre que Claudio Monteverdi, Francesco Cavalli se lance à partir de la fin des années 1630 dans la composition d’opéras, dont les représentations sont encouragées par la construction récente de deux théâtres permanents à Venise, le San Cassiano (1637) et le San Moise (1639).

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Concerts, Critiques

La clémence du Pacha

Il semblait après les Grandes Journées Gretry du CMBV que le regain d’intérêt suscité par ce favori de Marie-Antoinette avait pâli, tandis que l’étoile autrefois inconnue des Dauvergne et autres Sacchini enflammait le tout-Paris classicisant. Heureusement, l’irrésistible légèreté mélodique du compositeur est de nouveau à l’affiche pour ce voyage dans un Orient de pacotille.

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Concerts, Critiques

Bien sûr, ce n’est pas la Seine

Dans le cadre de son cycle consacré aux fleuves, la Cité de la Musique offrait l’autre soir un programme consacré à la Seine, vue de France et d’Italie, à travers des œuvres du rare Colin de Blamont, et du plus illustre Vivaldi (mais dont la sérénade La Senna festeggiante ne figure pas au palmarès des morceaux les plus connus du Prêtre Roux…).

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CDs & DVDs, Critiques

La palme pour Cléopatre

Giulio Cesare se signale comme l’œuvre la plus monumentale et la plus brillante de Haendel, dans laquelle les arias da capo tubesques, perles du répertoire baroque, s’enchaînent à un tel rythme qu’ils semblent rebondir les uns contre les autres pendant près de quatre heures ! L’Egypte des derniers Ptolémées et de la fin de la République romaine constitue l’écrin exotique de cette intrigue politico-amoureuse où se déchaînent fantasmes, trahisons et inévitables rebondissements en tous genres.

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CDs & DVDs, Critiques

Une musique à se damner

Le poème du Tasse et les passages relatifs à Renaud et Armide constituent une source féconde de l’opéra baroque en général – et français en particulier – avec travers les œuvres éponymes de Lully, Rameau et Gluck, pour ne citer que les plus connues. A la transition entre baroque et romantisme, l’œuvre de Sacchini nous en offre une vision moderne…

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Concerts, Critiques

Une Furie d’un royal épanouissement

Curieuse destinée que celle de Rossini, qui nacquit dans un XVIIIème siècle finissant où le baroque musical jetait ses derniers feux, désuets aux yeux de la plupart des contemporains. Il fut pourtant l’un des rares compositeurs du XIXème siècle (avec Berlioz, qui arrangea l’Orfée et Eurydice de Glück) à tenter de faire revivre la tradition baroque, à travers ses opéras seria (en particulier son Tancrède, et son Sémiramis).

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CDs & DVDs, Critiques

Le baroque américain, entre Broadway et Hollywood…

Prenez deux pièces de Shakespeare (La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été), soigneusement mélangées pour le livret, des extraits d’airs de Purcell, Haendel, Campra, Vivaldi et Rameau (et de quelques autres compositeurs baroques moins connus : Leclair, Rebel, Ferrandini) tous transposés en anglais

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Concerts, Critiques

De grandes espérances

Après une ouverture marquée la semaine précédente par la prestation d’Anne Sofie von Otter et de l’ensemble Cappella Mediterranea -que nous n’avons malheureusement pas pu couvrir, mais dont le souvenir ému bruissait encore parmi les aficionados -, la seizième édition du Festival de Musique sacrée et baroque de Froville accueillait ce vendredi le jeune contre-ténor d’origine roumaine Valer Barna Sabadus…

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CDs & DVDs, Critiques

Beaucoup de bruit pour rien (Venezia, Cencic, Il Pomo d’Oro – Virgin)

La production de Max Emanuel Cencic est particulièrement abondante ces derniers mois, avec les enregistrements des intégrales d’Artaserse (Virgin Classics) et d’Alessandro (Decca) sortis fin 2012, accompagnés de nombreuses représentations, et alors que résonnait encore le succès de ses Duetti avec Philippe Jaroussky parus en début d’année

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Concerts, Critiques

De l’Eros baroque au drame romantique

Deuxième pièce de la trilogie née de la collaboration avec le librettiste Lorenzo da Ponte, après Les Noces de Figaro (créées en 1786 à Vienne), Don Giovanni est assurément l’opéra de Mozart au message le plus ambivalent, puisqu’il autorise (au moins) deux lectures assez radicalement opposées.

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CDs & DVDs, Critiques

« There is nothing either good or bad but thinking makes it so. » (Haendel, Sabata, Aparté)

C’est un panorama original du répertorie haendélien que nous livre Xavier Sabata à travers ce récital Bad Guys. Il est en effet plus courant de mettre en avant les héros et les héroïnes affrontant avec détermination un destin crudel, peuplé de méchants qui s’opposent continuellement et par tous les moyens à leur bonheur…

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