Rédigé par 14 h 56 min Concerts, Critiques

Et pourtant elle tourne

Les festivaliers ont retrouvé le lendemain soir, mardi 26 mars, dans la belle église Sainte-Catherine, Jordi Savall, La Capella Reial de Catalunya et Hespérion XXI, fidèles artistes participants à Misteria Paschalia pour un programme inédit et passionnant, un portrait musical consacré à Copernic (1473-1543)…

Copernicus

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Jordi Savall et ses musiciens
© Misteria Paschalia, 2013 / Grzegorz Ziemiański, www.fotohuta.pl

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Hespèrion XXI
La Capella Reial de Catalunya
Dir. Jordi Savall 

26 mars 2013, Eglise Sainte Catherine (dans le cadre du festival Misteria Paschalia)

Les festivaliers ont retrouvé le lendemain soir, mardi 26 mars, dans la belle église Sainte-Catherine, Jordi Savall, La Capella Reial de Catalunya et Hespérion XXI, fidèles artistes participants à Misteria Paschalia  pour un programme inédit et passionnant, un portrait musical consacré à Copernic (1473-1543), un voyage aux sonorités colorées dans le temps et dans l’espace, entre Orient et Occident. Le grand savant, chanoine, médecin et astronome polonais qui  étudia à Cracovie élabora une théorie révolutionnaire selon laquelle le soleil se trouve au centre de l’univers et la terre tourne autour de lui. Ce système héliocentrique de l’univers en rupture avec l’organisation du cosmos eut des conséquences philosophiques et religieuses considérables par sa nouveauté en introduisant un ordre et une harmonie jusqu’alors inconnus.

Musiciens et chanteurs ont fait revivre la vie de Copernic et les événements politiques qui lui sont contemporains à travers des choix musicaux judicieux et inédits pour certains, des pièces anonymes ou celles de compositeurs tels Clément Janequin ou Josquin des Prés. Nous avons assisté à la naissance du savant à Torun en Poméranie, nous l’avons suivi pendant ses études à Cracovie, puis dans différentes villes d’Italie, son retour en Pologne jusqu’à sa mort. Jordi Savall a mené depuis sa viole de gambe son ensemble vocal à l’unisson et ses merveilleux musiciens qui savent, avec leurs instruments extraordinaires, certains venus d’orient tels le oud, le kaval, le kanun, le santur, éveiller les parfums et les sons d’autres temps, alors que  la lumière des sphères bleutées auréolait le système solaire pour habiller ce soir-là  le chœur de l’église et nous transporter vers l’univers des harmonies célestes rêvé par le grand homme.

Marguerite Haladjian

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Étiquettes : , , , Dernière modification: 8 juin 2021
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