Val-de-Grâce cherche désespérément 1 million d’euros

Le vitrail central de la façade soufflé par l’explosion © F. Teste / EDVG / Fondation du patrimoine

Nous avions déjà rapidement évoqué la terrible explosion au gaz du 21 juin 2023, qui détruisit complètement le pavillon sud de l’avant-cour de l’Abbaye du Val-de-Grâce. Hélas, au-delà du pavillon lui-même, les dégâts furent considérables au sein de l’édifice principal lui-même : 

• 15 verrières de l’église ont été fortement endommagées dans la nef, le chœur et l’avant-chœur des Religieuses, la chapelle Sainte-Anne ainsi que dans la tour-lanterne d’accès.
• le baldaquin monumental qui avait vu des éléments architecturaux en bois se détacher de la couronne et tomber au sol. L’explosion a accentué cette fragilisation.
• (l’orgue Cavaillé-Coll de 1853 – situé dans la chapelle Sainte-Anne et devant faire l’objet d’une opération de relevage trentenaire – a subi les dommages collatéraux de l’explosion (humidité, poussière, secousses)

En décembre dernier, un appel aux dons a été lancé auprès de la Fondation du Patrimoine, afin de récolter la moitié du million d’euros nécessaire à la restauration de ce superbe monument. Hélas, à ce jour, les poches ne sont guère emplies, et le seuil des 100 000 euros n’est pas même atteint, malgré les efforts du Ministère des Armées soutenu par Stéphane Bern. Et nous relayons avec force cet appel, tout en considérant qu’une telle restauration, de toutes manières, indispensable et relavant d’un monument historique capital, incombe à la puissance publique, et que cette cagnotte créée une confusion avec un mécénat de projets. Mais devant la dette de l’Etat, l’on comprend que cet expédient soit tenté, quoique les 50% à financer nous paraissent un montant bien élevé. Peut-être est-ce l’une des raisons pour lesquelles les dons n’affluent pas ?

Un dépôt lapidaire dans l’avant-cour du Val-de-Grâce suit à l’explosion © Fondation du patrimoine

Enfin, mentionnons que le jardin du Val-de-Grâce, devait être ouvert au public au premier trimestre 2026 dans le cadre de la transformation de l’hôpital d’instruction des armées et d’un accord avec la Mairie de Paris, fermé à l’été 2016, et qui se mue peu à peu en un « campus santé », en espérant que les visiteurs et des dispositions adéquates seront prises afin qu’ils profite de cet accès dans le respect de ce site historique déjà malmené. [V-L. N]