Une lente mise en abîme (Mamamouchi, festival du Périgord noir – 9 août 2014)
Les ambitions étaient grandes pour cette édition de l’Académie du Festival du Périgord noir : dix jours, une trentaine de stagiaires, deux danseurs, des comédiens, un conteur, des costumes et Michel Laplénie pour monter le Bourgeois gentilhomme de Molière/Lully, ou plutôt la musique de ce dernier, enrobée d’extraits de la pièce.
A la claire fontaine
En 2010 paraissait la première partie de ce qui constitue désormais l’intégrale du recueil des Fontana d’Israël de Schein (1623), passionnants motets à l’écriture incroyablement riche, entre écriture polyphonique verticale encore issue du leg de Lassus, langage madrigalesque et modernité concertante.
“A la manière d’une invention italienne”
Après une exploration heureuse du délicat Charles Levens, Michel Laplénie et Sagittarius reviennent à leurs amours premières, la musique allemande du début du XVIIe (rappelons que le nom de l’ensemble vient de la latinisation de Schütz), avec le plus méconnu des trois S de la musique allemande (Schütz, Schein et Scheidt).
« Bacchus ne défend pas d’aimer : et l’Amour nous permet de boire »
Avant de parvenir à cette conclusion bien accommodante, Anacréon – poète de l’Antiquité grecque – se trouve confronté à un terrible dilemme : succomber aux plaisirs bachiques ou bien s’abandonner aux délices qu’offre l’amour. Car tel est l’enjeu de cette petite comédie-ballet que Rameau composa en 1757…
Levens se lève
25 octobre 1722. Le jeune arrière-petit-fils de Louis XIV, qui n’a pas encore 13 ans, est couronné à Reims. L’événement est naturellement célébré à travers le royaume. C’est donc à grand coup de volées de cloches et de Te Deum que le peuple de France fête son nouveau Roi.