A bâtons rompus (Conversation, Gaspard le Roux, Suites, William Christie & Justin Taylor – Harmonia Mundi)
« Conversation » : Suites pour deux clavecins de Gaspard LE ROUX Gaspard Le Roux (ca 1660-1707) Suites pour clavecin n°1, 2, 4 et 5,...
Coucher du soleil noir d’Atys (décès de Jean-Marie Villégier)
« Les personnages chantant ne sont pas de chanteurs au sens où on l’entend dans l’opéra italien par exemple, ce sont des...
On the beach (Haendel, Ariodante, Arts Florissants, Desandre, Christie – Philharmonie, 2 octobre 2023)
Georg-Frederic Haendel, Ariodante dramma per musica en trois actes sur un livret d’Antonio Salvi d’après l’Arioste,...
Les jeux de l’amour et du hasard (Haendel, Partenope, Jardin des Voix, Les Arts Florissants, Christie – Cité de la Musique, 30 septembre 2021)
Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Partenope opéra en trois actes créé le 24 février 1730 au King’s Theatre de Londres, sur un...
Titon & l’Aurore sur Medici TV sur Medici TV le 19 janvier à 20h
Cela devient hélas une bien mauvaise habitude, et nous voici privé de la lumière puisque nous n’assisterons pas à l’Aurore…
« Dépasser la simple esthétique » : rencontre avec Reinoud Van Mechelen, haute-contre
Muse Baroque : Bonjour Reinoud Van Mechelen. On vous voit fréquemment sur les scènes parisiennes et à Versailles ces derniers mois. Là vous intervenez dans Les Fêtes Vénitiennes de Campra à l’Opéra Comique : dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Reinoud Van Mechelen : J’ai déjà participé à de grandes productions avec William Christie – notamment des actes de ballet de Rameau – mais c’est la première fois que je tiens un rôle de cette importance dans une oeuvre mise en scène d’une telle envergure. La collaboration William Christie/Robert Carsen apporte une dimension toute nouvelle à cette pièce pleine d’humour et tellement accessible.
Venise de fastes et d’illusions (Campra – Fêtes Vénitiennes, Les Arts Florissants, Christie – Opéra comique, 27/01/2015)
La mise en scène de Robert Carsen s’avère réjouissante, efficace et esthétique. Au Prologue ou mise en situation, le spectateur voit l’arrivée des touristes sur la place Saint-Marc, avec leurs sacs à dos ou leurs valises et leurs téléphones portables pour prendre des selfies. L’apparition du Carnaval, le géant rouge à visage quelque peu comique, symbole des fêtes, transforme ces touristes…
Rameau, Maître à danser (Les Arts Florissants, Christie – Cité de la Musique, 22/11/2014)
Au crépuscule de sa vie, Rameau ne compose guère, malgré la gloire qu’il a connue en tant que compositeur officiel et grand théoricien. Dans les années 1753-1754, il écrit quelques actes de ballets, dont Daphnis et Eglé, pastorale héroïque en un acte sur un livret de Charles Collé (1753) et La Naissance d’Osiris, acte de ballet sur un livret de Louis de Cahusac (1754). Ce sont des pièces de circonstance, des anecdotes aimables sans véritable intrigue, pour des représentations privées à Fontainebleau.
Plaisirs, doux vainqueurs… (Rameau, Hippolyte & Aricie, Christie, Kent – Glyndebourne, Opus Arte)
La production 2013 de Glyndebourne emprunte avec bonheur quelques-uns des interprètes de la remarquable production de Garnier en 2012, dirigée par Emmanuelle Haïm. On y retrouve en particulier le couple royal composé de Sarah Connolly et Stéphane Degout, ainsi que François Lis (qui ajoute le rôle de Neptune à ceux de Pluton et Jupiter).
L’envers du succès (Rameau, Grands Motets, Les Arts Florissants – Cité de la musique, 02/10/2014)
Dans le domaine friand de fraîcheur et de rareté qu’est celui de la musique ancienne, rares sont les programmes que l’on peut qualifier de grands classiques. C’est pourtant bien ce dont nous fûmes témoins ce soir là. En effet, Les Arts Florissants, ensemble de référence par excellence, sous la houlette de son chef de toujours William Christie, reprenait un programme de Grands Motets de Mondonville et Rameau…
Musiques pour la reine Caroline
Quand la mort intervient entre deux êtres que la passion unit il ne reste que sublimer la douleur. La vie de Händel est ponctuée de moments uniques qui la rendent passionnante. Né en 1685, année faste pour la musique avec la naissance simultanée de Johann Sebastian Bach et de Domenico Scarlatti, il accède très jeune à l’opéra de Hambourg…
Le baroque américain, entre Broadway et Hollywood…
Prenez deux pièces de Shakespeare (La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été), soigneusement mélangées pour le livret, des extraits d’airs de Purcell, Haendel, Campra, Vivaldi et Rameau (et de quelques autres compositeurs baroques moins connus : Leclair, Rebel, Ferrandini) tous transposés en anglais
Festival pour deux contre-ténors
A côté des prestigieuses (mais coûteuses !) créations d’opéras, l’Italie baroque connut un foisonnement de cantates profanes et duos de chambre, émanant souvent des mêmes compositeurs. Qu’on en juge : plus de trois cents cantates de chambre pour le seul Bononcini, et plus de sept cents à l’actif du maestro Scarlatti !
Profond Carmin (Lully, Armide, d’Oustrac, Les Arts Florissants, Christie – DVD FraMusica)
Les dernières pages du monumental Ulysse de James Joyce s’achèvent par l’éternel féminin, le monologue extraordinaire de Molly Bloom. Si la femme concupiscente du peu reluisant Leopold Bloom n’a rien d’une enchanteresse mythique, Joyce, en quelques pages, nous fait pénétrer au coeur même du subconscient…
« Atys, ne feignez plus, je sais votre secret » (Idas, Acte I, scène 2)
Noël 2011. Le 13 mai dernier, nous subissions le choc dramatique et esthétique de la recréation du mythique Atys de Christie / Villégier à l’Opéra Comique, et nous ne reviendrons pas sur les qualités exceptionnelles de cette production, que nous avons abondamment décrites dans un compte-rendu enthousiaste auquel nous vous renvoyons.
Accourez-tous ! (Lully, Atys Les Arts Florissants, Christie, Villégier – Opéra Comique, 13/05/2011)
Allons, allons accourez tous ! Jean-Baptiste LULLY Atys Tragédie en musique en un prologue et cinq actes sur un livret de Philippe...
La Pépinière des Voix, formation pour jeunes chanteurs
La Pépinière des Voix ou des arts florissants. Tout commence en 2008, quand Agnès Mellon décide de se lancer dans un projet de formation pédagogique avec Les Folies Françoises et Patrick Cohen-Akenine, qui géraient déjà une Académie. En tant qu’enseignante, j’avais beaucoup de demandes de la part de jeunes chanteurs de vingt à vingt-cinq ans, sortis des conservatoires mais pas encore vraiment professionnels, aussi bien sur le plan technique que pour des aspects stylistiques.
Une mezzo au royaume du baroque français au XVIIIème siècle
Quel plus improbable équipage pour explorer le répertoire français du XVIIIème siècle qu’un chef anglais (certes, assurément le plus français de tous !) et une mezzo suédoise formée à Londres ? Car la tragédie lyrique française exige à peu près la même maîtrise de la diction de la langue que le théâtre de Racine ou de Corneille.
« Bacchus ne défend pas d’aimer : et l’Amour nous permet de boire »
Avant de parvenir à cette conclusion bien accommodante, Anacréon – poète de l’Antiquité grecque – se trouve confronté à un terrible dilemme : succomber aux plaisirs bachiques ou bien s’abandonner aux délices qu’offre l’amour. Car tel est l’enjeu de cette petite comédie-ballet que Rameau composa en 1757…
D’amour et de mort (Didon & Enée – Les Arts Florissants, Christie, DVD Fra Musica)
Didon et Enée est à la fois l’un des plus connus et l’un des plus mystérieux opéras du répertoire baroque. La force de sa musique et l’intensité concise du drame ont fait sa renommée. Mais les circonstances de sa création (en décembre 1689 à la Boarding School for Girls de Londres, pensionnat de jeunes filles) demeurent incertaines.