Demi-lune et boulets (Louis XIV, Turenne & d’Artagnan, Bozonnet, Baumont, Le Concert de la Loge, Invalides – 7 mars 2022)
« Alors elle se releva d’elle-même, jeta autour d’elle un de ces regard clairs qui semblaient jaillir d’un œil de...
A Madame… (Divertissement pour Adélaïde, Baumont, Chauvin – Aparté)
« Adélaïde vous êtes belle, mes yeux sont fixés sur la mouche, Adélaïde qui m’ensorcelle, mouche si près de la bouche ». Mélomane lecteur, ôtez-vous l’herculéenne mission de retrouver cette citation dans l’intégrale des œuvres de Saint-Simon, elle n’y figure pas ! J’entends d’ici les déçus trouvant qu’une telle abstraction poétique et une si riche versification auraient encore rehaussées la gloire des écrits du Duc et Pair de France.
La marche des ombres joyeuses (Olivier Baumont, Les Ombres heureuses, Les Tempéraments / HM)
Olivier Baumont démontre, par son interprétation magistrale, toute la richesse de cette période, tant par la diversité des compositeurs, que par le respect d’œuvres tour à tour tendres et vives, mêlant musiques populaires de l’époque et réminiscence d’oeuvres majeures comme La timide de Rameau dans le Concerto en ré majeur de 1749 de Claude Balbastre.
« De la Mécanique des Doigts » (Intégrale Rameau – Baumont – Loreley)
Un certain vertige. Les Lumières semblent prises du vertige de l’esprit et du savoir mêlé à celui du plaisir des sens. Ainsi débute l’avant-propos du livret de cette intégrale, de la main même d’Olivier Baumont. On attendait dès lors l’artiste au tournant de cet abandon vertigineux. On s’apprêtait avec envie à une divine ivresse… la déconvenue n’en est que plus brutale.
Un clavecin qui en pinçait pour le luth (Bach, Baumont, Cité de la Musique, 13/03/2014)
On ne s’attardera pas tant que ça sur le fameux Lautenwerk, à propos duquel les lecteurs trouveront un peu plus de matière dans la critique du disque paru pratiquement au même moment, et ces quelques lignes auront plutôt le mérite de rendre compte de ce concert double, puisqu’Olivier Baumont a choisi à la fois d’interpréter des pièces pour clavecin-luth ou luth sur une reconstruction de William Martin (1991) utilisée également pour le CD tout juste paru chez Loreley, …
Le passé d’une illusion
Dans un renversement des valeurs, on avouera de manière iconoclaste que héros de cet enregistrement n’est pas l’interprète, mais l’instrument. Un instrument hybride et ambigu, hermaphrodite, indéfini. On écoute le Prélude en do mineur, qui tient terriblement du luth ou de la guitare avant que le prélude de la suite en do mineur n’apporte une sorte de théorbe un peu atrophié, aux graves bougons.