« Là mi dirai di sì »
Airs de concert, d’opéras, duos, musique religieuse : visiblement Danielle De Niese a souhaité nous livrer à travers ce récital un panorama assez complet de la création vocale du divin Mozart. D’emblée, disons que le plaisir des oreilles est au rendez-vous, et le résultat convaincant malgré d’inévitables nuances.
Un drame inexorable
Cette nouvelle version en DVD du Didon et Enée de Purcell est résolument placée sous le signe du drame. Point ici d’effort d’imagination pour tenter de reconstituer, comme récemment dans l’enregistrement de William Christie à l’Opéra Comique, le prologue perdu : dès les premières mesures de l’ouverture, et jusqu’au final, la vis tragica constitue le ressort de la direction impérieuse de Christopher Hogwood, dont la théâtralité s’est renforcée depuis la version de 1994 avec la Belinda rêveuse d’Emma Kirkby (Decca / L’Oiseau-lyre).
La richesse d'une serenata
Après la Didon et Enée du même tandem Hogwood / Mac Gregor (DVD Opus Arte), voici un autre opéré, haendélien cette fois-ci. Opéra, pastorale ou serenata ? Acis and Galatea dans sa version de 1718 (à ne pas confondre avec Aci, Galatea e Polifemo de 1708, chanté en italien, ni avec la reprise de 1732, mélange de la précédente avec la version de 1718, donc chantée en deux langues !) a tour à tour bénéficié des trois appellations.
Ils sont fous ces romains !
Il est temps de critiquer cette interprétation désormais presque mythique, tout particulièrement pour la sublime et regrettée Lorraine Hunt dans l’un de ses plus beaux rôles.
Une superproduction Cleopâtre : après Liz Taylor, Danielle de Niese
Tout a sans doute déjà été dit à propos de ce Giulio Cesare désormais d’anthologie. Voilà le spectacle qui a lancé la jeune soprano américaine Danielle de Niese, la soprano qui danse. Voilà le spectacle qui a démontré de manière éclatante que le respect du drame historique n’équivalait pas à une succession pompeuse et statique de tableaux soporifique