Pas si Léger ! (Haendel, Motetti e sonate da chiesa – RosaSolis – Musica Ficta)
Voici une facette moins connue de Haendel, un Haendel italien autour des années 1707 (sauf les sonates de l’opus 5 londonien), intime, avec des arabesques tant violinistiques que vocale. Pourtant, l’enregistrement se lève du pied gauche : dès les premiers traits de violon du Gloria, Rosasolis étale un son incisif, presque grinçant, relativement sec.
Laisser-faire, laisser-aller !
On retrouve dans ce premier volume des 3 parutions du nouveau Label Hérisson David Walter au hautbois, dont le jeu élégant et racé avait déjà pu être apprécié par notre consœur et amie Katarina Privlova qui en avait toutefois stigmatisé l’insoutenable légèreté chez Telemann (Label Hérisson).
Une douleur exquise
L’Histoire de la musique se souvient assez souvent des coups d’éclat de ses fils les plus chers. Qui pourrait de nos jours soumettre au triste faux de l’oubli les partitions du Requiem de Mozart, des opéras de Haendel ou bien des Symphonies de Haydn.
Une heureuse résurrection de jeunesse
Dès l’âge de 18 ans, Haendel quitta sa ville natale de Halle pour Hambourg, où ses premiers opéras connurent quelques succès. Loin de s’en contenter, il entreprit rapidement un voyage vers l’Italie, terre d’élection du chant lyrique. Il séjourna notamment à Rome, où il bénéficia de l’appui de plusieurs cardinaux et du prince Ruspoli.
"La musique […] est ce que l’océan des nuées est à l’océan des ondes" (Victor Hugo)
Le Passage de la Mer Rouge, est en fait l’enregistrement d’un concert qui a été donné par l’ensemble le Tendre Amour, lors du festival International de Musique de Sarrebourg durant l’été 2009. Cet ensemble basé à Barcelone, mais dont les musiciens sont issus des 4 coins du monde, et qui doivent leur nom à une des thématiques préférés du règne de Louis XIV, ont composé ici un programme représentant l’âge d’or de la cantate spirituelle française.
Une Résurrection au souffle de vie
C’est pendant son séjour à Rome et sous la généreuse protection du marquis Ruspoli que le Caro Sassone composa cet oratorio. La création le dimanche de Pâques 1708 donna lieu à une mise en scène digne d’un opéra, avec des décors peints, et un orchestre de dimensions exceptionnelles pour l’époque (vingt et un violons, soit plus de quarante-cinq musiciens au total).
La Chanteuse de tous les siècles
Le temps est très souvent cruel et favorise l’amnésie, notamment en ce qui concerne l’art et tout particulièrement la musique. En effet cette dernière dépend de la fragilité ineffable d’une voix, d’une corde, d’un souffle, ses objets sont aussi mortels que les humains qui les jouent.
Crème chantilly
Qu’est-ce que le csákan ou flûte-canne ? Tout simplement ce que devient la flûte à bec au XIXème siècle : comme la flûte traversière, l’instrument se dote de clefs, mais son mode d’émission du son reste le même.
Un Salon de Musique tout en brocard, dentelles et satin
La France ne déroge décidément point à sa réputation d’inconstance légère, de versatilité surprenante et de revirements anté-chroniques. Marie-Antoinette, toute jeune mariée et dauphine de France, adorée et encensée malgré un comportement d’oiselle frivole…
« Ne confondez pas le sombre avec l’obscur. L’obscur accepte l’idée de bonheur ; le sombre accepte l’idée de grandeur » (Victor Hugo)
Que la note ne vous trompe pas, ô lecteur, 4 signifie qu’il s’agit là d’un bon enregistrement, digne de figurer dans toute discothèque intéressée aux rayonnages encore hospitaliers. 4 signifie également qu’il ne s’agit point de 5 ni du métal précieux, et que l’absence dudit CD, quoique regrettable, n’en sera pas pour autant criminelle
« Noël sous les Tropiques »
Nous voici heureux privilégiés à écouter en avant-première cet enregistrement dont la parution est prévue début novembre. Et si à la simple évocation de Rio de Janeiro l’on songe aux cocotiers, à la samba bien peu baroque, au Carnaval de Février et aux luxuriants couchers de soleil…
Pantaleon et tangentenflügel (Guides des instruments anciens – Ricercar, 2009)
C’est une idée que nous caressions depuis quelques temps. Un sorte de CD-Rom ou de livre-disque qui permettrait aux curieux d’enfin connaître les détails des instruments anciens et baroques, et d’en apprécier en même temps les sonorités à travers des exemples musicaux. Eh bien, Ricercar l’a fait.
Le Poète des Grâces
Voici bien des années que Buford Norman, professeur retraité de l’Université de Caroline du Sud, s’intéresse à la littérature et au théâtre du Grand Siècle et que ses recherches l’ont conduit à examiner les rapports entre la musique et les lettres au XVIIème siècle. Parmi ses articles sur Quinault, les mélomanes se souviennent du court essai qui accompagnait le livret de l’Alceste de Lully par Jean-Claude Malgoire (Astrée), d’autres ont parcouru ses éditions critiques de Quinault…
Le sort de Phaéton se découvre à mes yeux…
En rangeant les carnets de la Muse, nous sommes tombés sur de vieux cartons perdu dans le grenier. Quelle ne fut pas notre surprise à l’ouverture d’une oblongue capsule de découvrir cette lettre inédite et éclairante, datée de décembre 1682, au style maladroit et frisant le pastiche, qui nous conte, outre les amours du Comte de V***, l’impatience de la cour à découvrir Phaéton de Lully, dont le première représentation eu lieu dans le Manège de la Grande Ecurie le 6 janvier 1683…
Entretien avec Hopkinson Smith, musicien
Entretien avec Hopkinson Smith, musicien. Par un heureux concours de circonstances tout à fait imprévu, me voilà dépêché pour interviewer Monsieur Hopkinson Smith, juste avant la cérémonie de remise des Diapasons d’or 2009, qu’il recevait pour la première fois, sous sa forme annuelle, pour son dernier disque, Il Divino, consacré à Francesco Canova da Milano (Naïve, 2008).
Bach sur papier Japon
Ceux qui achetaient un par un chacun des volumes de l’intégrale des cantates de Bach en cours depuis 1995 par le Bach Collegium Japan et son chef Masaaki Suzuki ont frisé la crise d’apoplexie devant l’édition spéciale de BIS parue en septembre et octobre 2009 : 4 gros coffrets de 10 CDs chacun (pas de SACD), avec l’intégralité des livrets originaux, offerts pour une somme plus que modique et recelant les 2/3 des cantates enregistrées par ordre chronologique par nos vaillants samurais.
L’Hiver a beau s’armer de glace et de frimas
… Lorsqu’il vous plaît de vaincre, il ne vous retient pas écrivait ce poète courtisan qui avait à se faire pardonner ses années de Fronde qu’était Quinault (dédicace au Roy d’Alceste, 1674). Alors voici bientôt venir ce vieillard menaçant et grelotant, cette saison ingrate qui inspire à Vivaldi le clapotis de la pluie, le souffle du vent et la cheminée salvatrice, décharne les arbres, qui nous donne l’exil d’Io en terres glaciales face au célèbre chœur des Trembleurs d’Isis de Lully.
Iphigénie en Ontario. VII-Les Représentations (du 31 octobre au 7 novembre)
Iphigénie en Ontario. Journal de répétitions avec du suspense, de l’action, de la musique, des Polaroïd 600 et des ballets, par Monsieur Charles Di Meglio augmenté for the eyes delight de photographies disparates. VI-Les Représentations (du 31 octobre au 7 novembre)
Iphigénie en Ontario. VI-L'Emménagement (du 27 au 30 octobre)
Iphigénie en Ontario. Journal de répétitions avec du suspense, de l’action, de la musique, des Polaroïd 600 et des ballets, par Monsieur Charles Di Meglio augmenté for the eyes delight de photographies disparates. VI-L’Emménagement (du 27 au 30 octobre)
« On la refait… Prise 34 ! »
30 octobre 2009, première séance d’enregistrement en l’église Saint-Pierre des Chartreux, Toulouse. Le lendemain du concert en la cathédrale Saint-Etienne, nous revoici avec la même équipe dans le très beau chœur de Saint-Pierre-des-Chartreux, la paroisse étudiante de Toulouse. L’édifice datant des XVIIème et XVIIIème siècles, au portail richement sculpté, possède un charmant petit cloître et une nef double, respectivement pour séparer les fidèles et les Chartreux.