Rédigé par 18 h 18 min Actualités, Brèves

Le saviez-vous ? Couperin : quelle adresse ?

Actuel 35-37 Rue Radziwill, façade donnant sur la Rue des Petits-Champs, immeuble où Couperin vécut de 1723/24 à sa mort © Muse Baroque, 2021

Tous les Parisiens connaissent la dernière demeure de Couperin, sise dans un bel hôtel particulier, à l’angle actuel de la rue Radziwill (impasse de la Banque de France) et de la rue Croix des Petits-Champs. La rue Radziwill eut un destin particulier et fur bien malmenée par la banque centrale : désignée comme “rue Neuve” en 1636, elle est  décrite dans un procès-verbal de visite, en date du 22 avril 1636, comme “salle, boueuse et remplie d’immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux”. Elle est totalement ouverte en 1640 sur un terrain appartenant au cardinal de Richelieu sous le nom de rue Neuve-des-Bons-Enfants » située dans le prolongement de la rue des Bons-Enfants et prendra le nom de Rue Radziwill en 1867 en hommage à Charles Stanislaw Radziwill (1734-1790), exilé lituanien opposé au partage de la Pologne et qui y eut son hôtel. Plusieurs immeubles de la rue – alors presque désertée – sont démolis par la Banque de France entre 1920 et 1925 lors de son extension. Depuis 1926, la rue est devenue une impasse privée, donc la première maison est celle de Couperin, mais qui conserve un bel ensemble de façades du XVIIIème siècle, et un escalier à double révolution dans l’un des hôtels qui serit de bordel et abrite aujourd’hui la médiathèque de la BDF. Au numéro 33 l’Hôtel de Hollande à neuf niveaux fut bâti en 1781 par le maître maçon Giraud de Talairac et fut le plus haut immeuble d’habitations de Paris jusqu’en 1960 !

Mais Couperin déménagea souvent et eut bien d’autres logis toujours à proximité de ces “occupations de Paris” notamment son poste d’organiste de Saint-Gervais : en 1713, il habitait Rue Saint-Honoré, puis déménagea en 1716 à l’angle de la rue des Foureurs, près de la place Sainte-Opportune, en 1717 rue du Poitou dans le Marais (c’est l’adresse qui figure dans son 2ème Livre de Pièces de clavecin), enfin vers 1723-1724 il emménage tout près de l’Hotel de Toulouse, rue des Bons Enfants, et y demeure jusqu’à sa mort en 1733. [M.B.]

 

 

Étiquettes : , Dernière modification: 17 avril 2022
Fermer