Ce jour-là : 13 Avril. Mais non ? Messie !
On nous pardonnera le jeu de mot douteux et la langue pendue. Faut-il se réjouir de ce 13 avril 1742 ? Voyons cela en allant flâner vers...
Daphnis & Alcimadure de Mondonville : Les Passions ressuscitent bientôt un opéra en occitan
Le chef et flûtiste Jean-Marc Andrieu, directeur musical des Passions, travaille depuis de longues années à la résurrection du seul opéra baroque… en occitan, l’unique Daphnis & Alcimadure de Joseph Cassanéa de Mondonville (1711-1772). Cette “pastorale languedocienne en un Prologue et 3 actes” (la structure similaire à Titon et l’Aurore d’un an sa devancière et qui vient d’être donnée à l’Opéra Comique), fut à la fois écrite et composée par le compositeur, en s’inspirant de la fable de La Fontaine.
La chant des anges : du motet flamand chez le Caravage
Dans le magnifique Palais Doria Pamphili, à Rome, parmi les corridors de merveilles (accompagnées d’un commentaire...
Quizz : Une pinte d’Ancien Régime vaut-elle une pinte de bière actuelle ?
Parmi les petites questions diverses, l’un de nos amis nous demandait tantôt – contexte du Brexit oblige – si la pinte anglo-saxonne dans laquelle l’Angloys ira fêter sa sécession – était une descendante équivalente à la pinte d’Ancien Régime française.
Le Quizz du jour est donc le suivant : Une pinte d’Ancien Régime vaut-elle une pinte de bière actuelle ?
S’enfuir de Paris par la Porte de la Conférence ?
Alors que nous étions dans une interminable “conf call” et autres “visio conf”, télétravail oblige, notre esprit vagabond nous a mené sur les rives de la Seine, et sur les traces de cette belle porte, dite de La Conférence, et qui se situait après les Tuileries, à l’ouest de Paris, sur la rive droite de la Seine.
Le Concert Spirituel lauréat du Prix Liliane Béttencourt 2020 pour le chant choral
Le Concert Spirituel et son chef charismatique qu’on ne présente plus ont reçu hier le Prix Liliane Béttencourt 2020 pour le chant. Joignons à cette reconnaissance bien méritée nos lauriers virtuels, et soulevons notre chapeau devant ce grand chef !
Pétulances obsolètes (Polyphonies chorales à Venise, Tölzer Knabenchor, H-M. Linde – EMI)
On goûte l’incroyable kaléidoscope de couleurs, de textures, l’exotisme général des atmosphères : le cornet à bouquin pincé et acide d’Edward H. Tarr himself (le fondateur du rutilant Edward Tarr Brass Ensemble) s’essoufflent avec panache, les flûtes à bec médiévalisent à qui mieux mieux, de la bombarde, du trombone bedonnant, du dulcian rigolo, la battue, saccadée et peu subtile, ultra convaincue et jouissive, et les chœurs spatialisés du Tolzer qui s’époumonent parfois à la limite du cri.
“Il sombra dans la platitude” : Vivaldi critiqué (1776)
Vivaldi composa (…) deux livres de concertos intitulés Il Cimento dell’ Armonia e dell’lnventione ; mais le nom usuel en est les Saisons. L’idée de cet ouvrage doit sembler fort ridicule…
Pourquoi un 17 octobre ?
17 octobre 2020. Paris se confine, la Muse s’éveille. Que fait-elle donc là, sans cesse à contretemps, alors que les salles de concert, d’opéra, de spectacle, de théâtre baissent le rideau ou frappent des trois coups à des heures précoces ? Et quel esprit dérangé a t-il choisi une date si vierge de compositeurs, de première, pour une renaissance en discrète fanfare ?
Doulce Mémoire recherche 3 chanteurs
L’ensemble de musique Renaissance Doulce Mémoire organise des auditions pour recruter
trois chanteurs en vue de son prochain spectacle musical qui sera créé durant l’été 2021
(répétitions à prévoir sur le premier semestre 2021).
Le bois soleil (Vinsobres, Drôme provençale)
Il existe dans la Drôme un petit village célèbre pour ses croquets (des biscuits durs) et pour sa vigne. Après la révocation de l’Edit de Nantes, la petite église dite d’en haut devient trop petite face à l’afflux de réformés convertis. On n’en construit donc une nouvelle dès 1685 au centre du village, aux frais des nouveaux convertis… Mais entrons dans cet édifice simple et vaste. Dès le portail franchi, on se trouve face a un remarquable lustre de bois de tilleul doré XVIIème siècle.
“Un grand clavessin” (inventaire après décès de Couperin)
Quatre jours après la mort de François Couperin, un inventaire après décès fut dressé le 16 septembre 1733, comme il était d’usage. Il s’agit souvent d’une source d’information de premier ordre, qui permet de pénétrer l’intimité d’un compositeur au sujet duquel subsiste encore de nombreux mystères. On trouvera ainsi les instruments que Couperin possédait chez lui tels un beau clavecin de Blanchet, des épinettes, violes et violons.
La Musique dignement fêtée … (Armide, Lully, Les Talens Lyriques – Opéra national de Lorraine, 21 juin 2015)
Si, partout en France ce week-end, la Musique était l’objet de tous les honneurs qui lui sont dus, les regards se devaient de converger vers une ville de l’Est de la France, Nancy. Cette cité connue entre autre pour sa sublimissime Place Stanislas rayonnait encore plus particulièrement par le spectacle en son sein le plus précieux, son opéra où était donnée Armide de Jean-Baptiste Lully coproduite par l’Opéra national de Lorraine et le Centre Chorégraphique National (CNN) – Ballet de Lorraine.
Folies partagées (Les Passions, Jean-Marc Andrieu – Ligia)
FolieS ! Les Passions. Arcangelo Corelli (1653-1713) / Francesco Geminiani (1687-1762) : Follia pour flûte à bec et cordes ;...
Les héros de l’ombre…(Nathalie Stutzmann, Orfeo 55, Metz – 21 mai 2015)
Comme le temps en ce moment, l’ombre joue avec la lumière timide du soleil venant fragiliser cet instable mois de mai. Bien trop souvent, l’ombre est mise au pilori, méprisée, condamnée à l’infamie. Mais en réalité, n’est-elle pas aussi importante que la lumière elle-même ? L’un des maîtres incontesté à vouloir honorer cette magnifique obscurité n’est autre que Haendel.
Monteverdi, Madrigali Amorosi, Les Arts Florissants, dir. Paul Agnew – Philharmonie de Paris, 18 mai 2015
L’œuvre de Monteverdi (1567-1643) n’a nul besoin d’éloges pour se laisser apprécier, et ses madrigaux constituent une acmé reconnue de la musique polyphonique européenne de la fin du XVIème et du début du XVIIème siècle. Mais les replacer dans la perspective du demi-siècle séparant la parution du premier livre (1587) du huitième (1638) et dernier du vivant du compositeur (un neuvième livre paraissant de manière posthume en 1651) permet en outre de mesurer la profonde évolution de la composition musicale à cette époque…
Le compas et l’équerre (La Lyre maçonnique, la Péniche Opéra, 14 avril 2015)
Même en 2015, en plein XXIème siècle, dès que le mot maçonnique ou Franc-Maçonnerie est prononcé, tout est polémique, mystère et préjugés. Si, effectivement, cette société dite à secret a porté pendant des années une réputation de réseau d’influence, toutes les publications hebdomadaires ou mensuelles qui s’acharnent à dévoiler ses secrets ont oublié le cœur de son activité.
Clémence ou manipulation ? (Mozart, La Clémence de Titus, Opéra comédie de Montpellier, 3 avril 2015)
En politique la grandeur d’âme et la générosité n’existent pas : leur invocation ne cache que d’habiles comportements destinés à flatter l’image de leur auteur, repris et magnifiés à l’envi par leurs thuriféraires. Voici à peu près le sens de la mise en scène que nous propose Jorinde Keesmat pour cette Clémence un peu décalée, tant au plan de la lecture que de la scénographie (des empilements de structures de hauteur variable, évocation des niveaux de lecture de l’oeuvre originale ?).