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mise à jour 20 janvier 2014
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Jean Nicolas Legros : "le meilleur trompettiste de France" Jean Nicolas Legros (?) vers 1680. Gravure attribuée à Israel Sylvestre, coll. privée. Notez le modèle de trompette à pistons très en avance sur celles de son temps et qui plonge les musicologues dans la plus grande perplexité. Un compositeur de génie Robert MacLeegro naît à l'âge de trois ans dans le petit village écossais de Loch Lubnaig aux environs de 1640. Son clan, les MacLeegro entre bientôt en rébellion contre le nouveau Lord Protecteur Cromwell (1651-1660) et Robert passe son enfance à tendre des embuscades aux troupes anglaises. A la suite d'un vol de moutons dont on l'accuse, le jeune Robert est banni du clan en 1661. Il voyage alors et on ne retrouve sa trace qu'en 1666 pendant le grand incendie de Londres. Les Mémoires de M. de Bladsdone (Mémoires de M. de Bladsdone, ed. by M. Jackson, trans. by E. Biglie, Sexy Academic Press, NYC, 2003) relatent en effet l'étrange rencontre entre Robert et William Henri Blaudsdone, 3ème Comte de Chesbick d'où naîtra une sincère amitié. " Alors que le [feu] avoit ravagé toute la ville, j'eu souvenance que j'avois oublié une belle porcelaine de Chine que je tenois de mon ancêtre Henry en la mienne hostellerie, sise en la rue des Lombards. Je pris donc la décision d'y retourner, car je n'eusse pu abandonner si précieuse pièce et j'aurois péri dans la chute de mon auberge si un jeune homme, dont la mine affreuse ne m'auroit point en toute autre occasion inspirée la moindre confiance, quoyque je sois fort libéral et compte même quelques catholiques de mes amis, ne m'avois retenu par l'habit en me deschirant le pourpoint afin de me mander si j'avois veü son mouton, qui estoit son seul ami et qu'il avoit perdu dans le tumulte qui nous environnoit. " Après avoir été engagé comme palefrenier de Charles II, Robert entame une carrière fulgurante comme joueur de cornemuse. Cependant, c'est comme trompettiste que sa renommée va se forger. En effet, ami de Moll Davis, maîtresse du Roi pour laquelle il avait jadis brûlé d'une passion aussi soudaine qu'inasouvie, le jeune McLeegro parvient un jour à capter l'attention du monarque qui l'élève au rang de Grand Cornemusier du Roi, poste éphémère et qui lui permit de survivre avec une modeste pension (cf. Rolls 12/ 45 Whitehall). Profitant de l'alliance avec la France, McLeegro, ambitieux et las de jouer simplement quelques chansons folkloriques afin de célébrer le retour de la chasse du Roi songe à passer au royaume des lys afin de parfaire son éducation musicale. "Et comme l'on m'avois affirmé que les françaises estoient fort jolies et de plus peu farouches, que j'estois jeune et irrésolu et que ma nature me portoit sur des climats plus doulx que les cieux angloys, je décidois, sous le prétexte d'apprendre la musette de m'en aller devers les flots là où je le rappelle les jeunes beautés sont plus aimables et moins cruelles" (Henri de Larcheron, Relation du voyage de M. Legros en France et des découvertes qu'il y fit, La Haye, 1734) Nous perdons ensuite sa trace jusqu'à sa naturalisation en 1685, l'année de la révocation de l'Edit de Nantes. Robert McLeegro devient alors Jean-Nicolas Legros, musicien de la Grande Ecurie. Il se marrie en 1691 à Henri de Larcheron (sic !) et meurt vers 1695, date à laquelle on ne retrouve plus aucune mention de lui dans les documents contemporains. Il laisse derrière lui outre un veuf et deux enfants une oeuvre variée considérable, notamment :
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