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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : œuvres pour clavier Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764) Pièces de clavecin Suite en la du Premier Livre (1706) Suite en mi du Second Livre (1724)
Suite en sol des
Nouvelles Suites (1728)
Le Clavecin à la française
Le Premier Livre est l’œuvre d’un compositeur de 23 ans, d’une austère solennité, où le jeune Rameau se fait l’hériter de Marchand et du XVIIème siècle finissant. Céline Frisch insuffle au Prélude un contrepoint touffu, puis une rigueur droite à l’Allemande aux notes assez détachées. La Suite entière baigne dans une atmosphère de grave amusement, un peu empesée, à l’image de cette Gigue appuyée, plus savante que dansante, ou de cette Vénitienne où la mélodie accuse une certaine raideur. Il faut attendre le Menuet final, un brin rapide, pour que la fluidité soit au rendez-vous, murmurée de manière hâtive telle un baiser d’adieu volé. La Suite en mi des Pièces de Clavecin de 1724 est l’une de nos favorites. Céline Frisch rend pleinement justice à sa variété et sa nostalgie couperinienne. Le jeu fait preuve d’un élan naturel et charmeur. L’Allemande introductive, d’une précision et d’une lisibilité exemplaires, au rythmé ondulé telle une vague léchant la grève débouche sur une Courante colorée et opulente. Les Gigues en rondeau sont parfois trop régulières, le Rappel des Oiseaux ébouriffant plus que bucolique, le Rigaudon assuré et fier, comme le célèbre Tambourin martelé avec une puissance rageuse. Le même jeu empli d'une noblesse fière se poursuit pendant la Suite en sol. L'indifférente très aristocratique dans sa précision, les Menuets théâtraux, les Triolets superbes de ductilité et de grandeur sonore. Il faut attendre les Sauvages (transcription des Indes Galantes) pour qu'un sourire espiègle apparaisse sur les lèvres de Céline Frisch avant qu'il s'efface dans les sombres doutes de l'Enharmonique. Voici donc un enregistrement très versaillais ou bacchien par sa réflexion profonde et sévère, d'une tenue altière, où l'on aurait souhaité que la claveciniste fasse plus souvent preuve de relâchement poétique en dépit d'un jeu extrêmement précis et racé. Certains préfèreront l'abandon pastel de Noëlle Spieth (Solstice) ou le charme rieur de Blandine Ranou (ZZT) à un enregistrement qui rappelle par certains aspects celui du jeune William Christie (Harmonia Mundi)
Note : les dates du compositeur sont erronées sur le dos du digipack. Rameau est bien décédé à Paris le 12 septembre 1764, et non 1767. Technique : captation large, sans bruits mécaniques, bien équilibrée.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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