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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : récital Claudio MONTEVERDI (1567-1643) Cathy Berberian sings Monteverdi Cathy Berberian Concentus Musicus Wien, dir. Nikolaus Harnoncourt
Teldec, das Alte Werk, enr. 1974 (?).
L'humanité en Cathy mini
Donc pourquoi vous recommanderions nous de partir à la recherche de cette galette épuisée, et difficilement trouvable même chez les disquaires d’occasion spécialisés ? Pourquoi diantre ? Pour 12'50 minutes. 12'50 minutes du Lamento d’Arianna, reliquat miraculé d’un opéra perdu de Monteverdi où la soprano chante avec son âme (et ses tripes allions-nous écrire, mais cela fait un peu trop Boucherie Sanzot) dans une magistrale leçon de recitar cantando. Cette voix sensible, parfois tremblotante, inégale dans ses registres, aux aigus comme ébréchés ou en équilibre précaire n’est bien évidemment pas la plus parfaite qui soit. Il y aurait beaucoup à redire techniquement de ses notes attaquées trop tard, de ce vibratello instable, de cette émission très aérée. Il y aurait beaucoup à écrire sur un timbre d’airain, corsé dans ses graves, tiré presque bestialement en voix de tête. Mais c’est justement toutes ses imperfections, pleines de vie et de sensualité, doublée du talent d’actrice de la chanteuse qui emportent l’adhésion sans réserve. Ce n’est pas Cathy Berberian qui chante Monteverdi, c’est Arianne qui se lamente. Et Nikolaus Harnoncourt a bien compris tout le talent de son interprète, lui qui n’hésita pas à étoffer considérablement le continuo pour soutenir la ligne mélodique au risque de traumatiser les musicologues. Deux autres inédits complètent le récital, une Lettera amorosa alanguie et sensuelle, et un Con che soavità paradoxalement plus retenu.
Technique : ADD correcte mais avec un souffle continu. Une ré-édition en DDD existe également (couverture crème)
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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