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mise à jour 20 janvier 2014
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Genre : musique religieuse Joan Pau PUJOL (1573?-1626) Joan Bpta. COMES (1582?-1643) Diego de PONTAC (1603-1654) Joseph Ruiz SAMANIEGO (fl. 1653-1670) Francesc VALLS (1671c.-1747)
"Magnificat anima mea Dominum" El cantic de Maria al s. XVII hispanic Cantiques de Marie de l'Espagne du XVIIème siècle
Ensemble Exaudi Nos Joan Grimalt (direction)
42'06, Columna Musica, 2007
Magnifico !
Fidèles à leur souhait de transmettre le message originel de l'hymne religieux, les musiciens catalans nous entraînent dans un magnifique voyage musical à travers ces sons polyphoniques si proches de la Renaissance, à la fois clairs, profonds et éloquents. Le Magnificat a 8 de Pujol se caractérise par de nombreux passages en imitation, et un soutien orchestral opulent où voix et sacqueboutes se répondent en échos. Les choristes (2 sopranos, 2 altos, 1 ténor, 1 basse) font preuve d'un chant maîtrisé et très équilibré, où la partie de ténor semble être un peu privilégiée. Les effectifs réduits ajoutent à la transparence nacrée des pupitres, dont la ferveur chaleureuse se trouve rehaussée par les cuivres. A l'inverse, le Magnificat a 4 du même compositeur, plus intime et d'une composition plus archaïque joue plus sur un double contraste. D'une part, l'évanescence des sopranos contrebalance des cordes grainées et un cornet avenant. D'autre part, le flot du recueillement est rompu par des répons en plain-chant. Les Magnificat se suivent et ne ressemblent pas. Partition à la main, on serait presque tenté par la comparaison, recherchant le compositeur qui a su le mieux traduire en musique le texte sacré et la variété des sentiments qui y sont exprimés. La palme pourrait revenir ici au compositeur et prêtre Joan Baptista Comes. Particulièrement inspiré, et moins contemplatifs que dans le reste de l'enregistrement, Exaudi Nos insiste sur la céleste pureté des voix féminines placées dans le premier chœur, et sur le timbre déchirant de la viole de gambe. On louera plus généralement la qualité et le bon goût de l'orchestration qui respecte le caractère original des œuvres, en usant des instruments caractéristiques du XVIIème siècle espagnol (cornet, saqueboute, basson,...). La pièce de Valls, la plus "moderne" de ce parcours - et jamais interprétée jusqu’à aujourd’hui - en constitue l'émouvant point d'orgue, et rompt nettement avec le style des précédentes avec une écriture plus mélodique et plus spectaculaire.
Technique : Bon enregistrement. Théorbe un peu écrasé.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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