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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : musique de chambre Joseph HAYDN (1732-1809)
Trios pour baryton à cordes n° 109, 96, 87, 97.
Aria Lachrimae Consort : Philippe Foulon, barytons à cordes Silvia Failla, alto d'amour Philippe Le Corf, violone d'amour
60'01', SM Classique, 2012.
Des cordes bien sympathiques
Philippe Foulon et son baryton à cordes - DR
Le style de Haydn n'est pas ici sans rappeler celui du baroque finissant d'un Boccherini ou d'un CPE Bach. Dès les premières mesures du trio n°109, l'auditeur est surpris par les sonorités voilées, très grainées, riches en harmoniques, des trois instruments, avant de s'habituer à cette sorte de halo de gaze, qui confèrent aux notes une enveloppe de velours. Philippe Foulon, Silvia Failla et Philippe Le Corf établissent ainsi un climat intimiste et chaleureux, d'une souplesse ouatée, dénotant un équilibre apaisé et lumineux. L'Adagio, ample, très articulé, à la mélodie généreuse et nostalgique, d'un lyrisme élégant laisse la place à un Allegro dansant moins recherché, et débouche sur un Menuet franc et carré. Dans le très bel Adagio (le mouvement introductif étant le plus ambitieux de chacun de ces trios), les trois musiciens parviennent avec subtilité à insuffler peu à peu une dynamique vagabonde par l'entrelac sensuel des pupitres, refusant toute rupture trop brutale, laissant pleinement la suavité du timbre des instruments tendre un tapis velouté aux contours évocateurs. Le revers d'une telle lecture, et d'un tel rassemblement de cordes sympathiques, est le manque de nervosité et de tranchant des mouvements plus vifs : l'Allegro di molto peine ainsi à affirmer sa virtuosité. C'est donc dans les grandes pages descriptives, à la contemplation apaisée, où la douceur des archets berce l'auditeur dans un sommeil onirique opiacé, zébré ça et là des pizzicati métalliques, comme dans le grand Adagio cantabile du trio n°97, plus ambitieux que les autres puisqu'il comprend 7 mouvements dont une Polonaise aux accents populaires et rustiques, et un finale d'une noblesse agile avec de beaux départs en imitation. Au-delà de l'intérêt musicologique de ce disque, cette causerie aimable et raffinée, d'une sérénité amollie et tendre, réchauffera sans peine les soirées d'hiver.
Technique : d’une délicate clarté, les 4 instruments sont de manière égale et avec beaucoup de souplesse mis en valeur.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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