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20 janvier 2014

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Genre : récital

Georg-Frederic HAENDEL (1685-1759) 

Hidden Händel

Airs rares et inconnus des opéras Berenice,  Ottone,  Amadigi,  Pirro e Demetrio,  Rinaldo, Muzio Scaevola, Teseo, Alessandro,  Admeto.

 

Sento prima le procelle | Pirro e Demetrio

La crudele lontananza | Rinaldo

No, non così severe | Pirro e Demetrio

Hornpipe in c minor

Vieni, o cara, e lieta in petto | Pirro e Demetrio

Vinto è l’amor da sdegno e gelosia | Ottone

Vieni, o caro, che senza il tuo core | Rinaldo

Aria for winds in f major

Io d’altro regno… | Muzio Scevola

Dimmi, crudele amore | Muzio Scevola

March in g major

Lusinga questo cor | Amadigi

Sa perché pena il cor | Teseo

Non lagrimate, o mie seguace… | Admeto

Farò così più bella | Admeto

March in d major

Le vicende della sorte | Berenice

March in f major

Solitudini amate | Alessandro

 

Ann Hallenberg – Mezzo-soprano

 

Il Complesso Barocco

Direction Alan Curtis

 

71’, Naïve, 2013.

 

Le soleil vainqueur des nuages

Pour accueillir le printemps 2013 Alan Curtis, éternel dénicheur de raretés (10 premières mondiales)- cette fois encore en étroite complicité avec Donna Leon - nous offre un récital haendélien précieux par ses redécouvertes. En effet, alors que nous aurions pu nous attendre aux sempiternels airs pour mezzo et castrats, nous redécouvrons ici des airs de génie sous les formes les plus diverses. 

Ce récital nous fait entendre, entre autres, des pièces que Händel composa pour la reprise du Pirro e Demetrio d’Alessandro Scarlatti. Cet opéra fut le premier à être entendu en Angleterre, une dizaine d’années avant le Rinaldo du Sassone et Händel présida les reprises ultérieures avec des airs plus adaptés au goût du temps.  Certains opéras du célèbre compositeur demeurent toutefois une mine d’or encore peu explorée, c’est le cas d’Ottone, Amadigi, Teseo ou Muzio Scaevola. Pour Alessandro et Berenice, les récentes versions discographiques sont des témoignages de haute tenue des merveilles que Händel peut susciter d’une partition. 

Ce récital est construit de toutes pièces autour de la voix de la mezzo suédoise Ann Hallenberg.  Cette cantatrice nous a surpris à maintes prises de rôle haendéliens par le passé. Avec un timbre plus clair et plus corsé que sa compatriote Anne-Sophie von Otter, Ann Hallenberg puise dans la partition et parvient avec une formidable intuition de l’émotion à donner toute leur force à ces airs, avec une persuasion irrésistible. Nous admirons les phrasés et les sauts harmoniques dans des airs « Sento prima le procelle », «Lusinga questo cor » ou «  Vinto l’amor da sdegno » qui dénotent une réelle maîtrise de ce répertoire et de son ornementation : la mezzo n’est ainsi jamais trop excessive dans les airs de furie ni fade dans les airs langoureux. Saluons donc une interprète qui redonne au style haendélien sa splendeur et ses couleurs dans toute leur puissance.

Avec un investissement certain, Alan Curtis se révèle enthousiasmant et vif dans la battue et les indications ornementales. Nous retrouvons le Complesso Barocco des grands jours et nous réjouissons des passages instrumentaux de ce disque. Cet orchestre a une voix intarissable dont nous ne nous lassons pas.

Après des nuées de l’Histoire qui ont couvert ces quelques feuillets d’une ombre injustifiée, le XXIème siècle en rédempteur des erreurs de nos pères, découvre dans la caverne de mémoire, des pépites qui ne chantent qu’à pleine voix, et qui ne brillent qu’en plein soleil.

Pedro-Octavio Diaz

Technique : captation de bonne qualité. Pas de remarques particulières.

 

 

 

Affichage minimum recommandé : 1280 x 800

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